"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La vie a toujours souri à Toby Hennessy jusqu'au soir où tout bascule. Victime d'une violente agression dans les rues de Dublin, il en ressort traumatisé et souffrant d'amnésie. Il part alors se reconstruire à la Maison au Lierre, une superbe villa familiale blottie dans un écrin de verdure.
Cependant, à peine est-il arrivé qu'un mystérieux crâne est trouvé sur la propriété, dans le tronc de son orme favori. Des inspecteurs sont envoyés sur place, mais Toby ne résiste pas à l'envie de mener l'enquête. Alors que les suspects s'accumulent, un secret de famille se dessine, mais sa mémoire altérée l'empêche d'en saisir pleinement les contours.
Avec ce thriller psychologique aussi envoûtant qu'horrifique, Tana French nous interroge sur la notion de destin et sur ce qu'on est prêt à risquer quand on ne sait plus exactement qui on est.
Toby a toujours eu de la chance, depuis qu'il est tout petit. Adolescent, il ne pouvait même pas croire que les autres, notamment ses cousins, pouvaient souffrir. A l'âge adulte, tout continue à rouler. Un emploi dans lequel il se sent à sa place, une petite amie adorable. Il se comporte cependant encore comme un "adulescent". Il préfère les soirées entre copains, fumer et boire et ne pense que brièvement à la vie de couple. Il n'hésite pas à participer à des magouilles dans le travail. Jusqu'au jour où tout bascule. Un cambriolage chez lui qui tourne mal, il reçoit des coups et son cerveau est endommagé. Il tente de récupérer quelques semaines chez lui, puis décide de partir se réfugier dans la Maison au Lierre chez son oncle, lui-même atteint d'une tumeur au cerveau et en fin de vie. Il a passé là toutes ses vacances avec ses cousins, et conserve de merveilleux souvenirs d'enfance et d'adolescence. Lors d'une réception familiale, les enfants de sa cousine retrouvent un crâne humain. L'enfer commence quand il en font la déclaration à la police. Toby ne se souvient de rien, même s'il s'agit du corps de l'un de ses amis. On avait cru à un suicide, l'ami en question se serait noyé et on n'aurait jamais retrouvé le corps. Toby décide d'enquêter. Il veut savoir la vérité. Il finit par douter, serait-il le meurtrier ? Il devient complètement paranoïaque, pensant que son cousin ne serait pas innocent et que le cambriolage qu'il vient de subir a un lien avec cette affaire. le démarrage est très long. Il faut attendre la page 270 avant que le crâne ne soit découvert et que le passé resurgisse. C'est donc d'abord un roman avant de devenir un thriller. Ces jeunes adultes qui ont peiné à devenir de vrais adultes m'ont un peu agacée. L'histoire est un peu tirée par les cheveux. On tourne longtemps en rond. Je me disais aussi souvent que Toby était sûrement en train de rêver et qu'il allait se réveiller ... mais non. Cela devient pourtant addictif et j'ai apprécié l'écriture. Je ne rejette pas l'auteure et retenterai plus tard avec un autre roman.
Tana French est une de mes autrice de polar préférée, à chaque parution, je frétille, me rue à la bibliothèque ou, si je suis en fond, à la librairie.
Je sais que contrairement à dautres polar, ses romans noirs ne sont pas des pages-turner, ce sont des pages-dégustation. le lecteur savoure son livre et la découverte de la clé de l'énigme n'est pas forcément l'élément le plus interessant/important de la lecture.
Bon, cela étant dit, ici c'était trop. Trop long (son plus long je pense, 649 pages), trop fouillis, trop.
Du coup, j'ai mis trop de temps à le lire, ça m'a rendu dingue! Comme j'ai le GF, je ne pouvais pas l'emmener avec moi dans le métro - encore que pour assommer les importuns ça peut être bien! - les pages se tournaient et pourtant j'avais l'impression de ne pas avancer. Je l'ai laissé un peu de côté, repris, laissé, ça a duré quelques semaines, puis enfin, j'ai pu terminer ce terrible pavé.
L'histoire était bien certes mais cette longueuuuuuuuur. On ne peut que soupirer "Tout ça pour ça".
Même si j'ai aimé, comme toujours l'écriture de l'autrice, même si en fait j'ai bien aimé cette histoire de famille compliquée, même si j'ai aimé tous ces personnages pas mal tordus, même avec tout cela, je n'ai pas pris mon pied habituel avec Tana French et ça me laisse un peu triste, comme quand ton amoureux t'offre un dvd d'une mauvaise adaptation d'un King pour la Saint-Valentin alors (en solde) (avec la mention "solde" sur le dvd) (ça se sent l'histoire véridique?)
Toby a toujours eu de la chance, depuis qu'il est tout petit. Adolescent, il ne pouvait même pas croire que les autres, notamment ses cousins, pouvaient souffrir. A l'âge adulte, tout continue à rouler. Un emploi dans lequel il se sent à sa place, une petite amie adorable. Il se comporte cependant encore comme un "adulescent". Il préfère les soirées entre copains, fumer et boire et ne pense que brièvement à la vie de couple. Il n'hésite pas à participer à des magouilles dans le travail. Jusqu'au jour où tout bascule. Un cambriolage chez lui qui tourne mal, il reçoit des coups et son cerveau est endommagé. Il tente de récupérer quelques semaines chez lui, puis décide de partir se réfugier dans la Maison au Lierre chez son oncle, lui-même atteint d'une tumeur au cerveau et en fin de vie. Il a passé là toutes ses vacances avec ses cousins, et conserve de merveilleux souvenirs d'enfance et d'adolescence. Lors d'une réception familiale, les enfants de sa cousine retrouvent un crâne humain. L'enfer commence quand il en font la déclaration à la police. Toby ne se souvient de rien, même s'il s'agit du corps de l'un de ses amis. On avait cru à un suicide, l'ami en question se serait noyé et on n'aurait jamais retrouvé le corps. Toby décide d'enquêter. Il veut savoir la vérité. Il finit par douter, serait-il le meurtrier ? Il devient complètement paranoïaque, pensant que son cousin ne serait pas innocent et que le cambriolage qu'il vient de subir a un lien avec cette affaire. le démarrage est très long. Il faut attendre la page 270 avant que le crâne ne soit découvert et que le passé resurgisse. C'est donc d'abord un roman avant de devenir un thriller. Ces jeunes adultes qui ont peiné à devenir de vrais adultes m'ont un peu agacée. L'histoire est un peu tirée par les cheveux. On tourne longtemps en rond. Je me disais aussi souvent que Toby était sûrement en train de rêver et qu'il allait se réveiller ... mais non. Cela devient pourtant addictif et j'ai apprécié l'écriture. Je ne rejette pas l'auteure et retenterai plus tard avec un autre roman. Merci Babelio pour cette masse critique.
Tout allait bien dans la vie de Toby, une petite amie charmante et un job sympathique dans les relations publiques d’une galerie d’art de Dublin, jusqu’à cette nuit où, en rentrant du pub, il tombe sur deux cambrioleurs chez lui. Tabassé et laissé dans sale état, il se reconstruit lentement et difficilement. Son oncle Hugo, atteint d’une tumeur cérébrale, vit seul dans la grande maison de famille de son enfance, alors il part s’installer chez lui pendant sa convalescence, pour veiller sur lui. Une après-midi, un de ses neveux découvre un crâne humain dans le tronc creux d’un orme centenaire du jardin. La police intervient, c’est le début d’une enquête policière qui va déstabiliser toute la famille et réveiller des souvenirs ô combien pénibles.
Avec « L’arbre du mal », Tana French nous offre un livre fleuve qui nous emmène dans les secrets d’une famille en apparence unie et heureuse de la « middle class » irlandaise. Le roman explore assez finement le fonctionnement d’une famille élargie et plus particulièrement au moment de l’adolescence avec tout ce que cela suppose de bouleversements. Ce crâne, on l’apprend assez vite, n‘est pas le crâne d’un inconnu et il a beaucoup à raconter a la police. Ce gros roman devient de plus en plus prenant et de plus en plus efficace au fur et à mesure des chapitres. Les premiers chapitres, disons jusqu’à la découverte du crâne, sont assez déroutants, et notamment le tout premier. Tana French semble s’éparpiller en développant longuement des péripéties sans grand intérêt (sur le travail de Toby avec la galerie d’art), puis en étirant longuement le passage à l’hôpital de son personnage. En ramassant un tout petit peu plus son début de roman, elle aurait évité le risque de décrochage qui nous menace pendant au moins 50 pages ! Il faut s’accrocher car le meilleur reste à venir. Le roman de Tana French est bien dans l’air du temps. Sans trop en dire, elle évoque les affres du harcèlement, la difficulté d’être une femme dans certains milieux à certaines périodes de la vie, l’homophobie, la facilité avec laquelle on peut harceler en ligne un individu sans en mesurer les conséquences. D’un point de vue purement psychologique, le livre et surtout ses derniers chapitres sont particulièrement pertinents et percutants. On a quand même un tout petit peu de mal à s’attacher aux personnages (sauf peut-être à Hugo, l’oncle généalogiste mourant, et à Melissa, la petite amie compréhensive), tous les autres, Toby en tête, sont ambivalents, insondables, jamais réellement au clair entre ce qu’ils disent, ce qu’ils font et ce qu’ils pensent. Le livre, qui part très doucement, se lit comme une sorte de spirale et jusqu’à la fin, on n’est pas à l’abri d’un rebondissement. D’ailleurs, elle m’a surpris avec une fin complexe et plus amère que douce. Mitigée au début, je me suis finalement laissée embarquer dans cette histoire de vengeance et de karma, dont Toby ne sortira pas indemne.
Entre thriller psychologique et huis clos familial, ce roman noir, au suspense parfaitement bien maîtrisé est efficace, haletant, oppressant et addictif. Tous les personnages sont impitoyablement piégés dans la toile d’araignée que l’auteure a patiemment tissée.
Ce roman questionne sur le choc post-traumatique et les ravages psychologiques causés par une agression, sur les traumatismes subis pendant l’adolescence et les vieilles rancœurs qui en résultent à l’âge adulte. Manipulation et dissimulation sont présentes dans ce thriller du début à la fin, qu’elles soient policières ou plus sournoisement familiales. L’intrigue démontre à nouveau, s’il en est encore besoin, que les apparences sont souvent trompeuses et qu’il faut y réfléchir à deux fois avant d’accorder sa confiance.
Tana French nous attribue ici une place de choix, nous partageons les réflexions, les doutes, les angoisses, les peurs et les pensées les plus intimes de Toby, narrateur et personnage principal de ce roman, ce qui rend ce récit oppressant et addictif.
La vie a toujours souri à Toby, son charme et son bagout lui ont toujours permis de se tirer d’affaire, mais cette fois-ci c’est différent. Il est très violemment agressé chez lui lors d’un cambriolage et laissé pour mort. Il s’en sort mais est physiquement diminué et suite à son traumatisme crânien, des pans entiers de sa mémoire ont disparu. Parallèlement, il apprend que son oncle Hugo est atteint d’une tumeur au cerveau et est condamné à court terme. Pour que celui-ci ne finisse pas ses jours à l’hôpital, il décide de s’installer chez lui dans la « Maison au Lierre », grande demeure familiale où, depuis l’enfance, il passait tous ses étés avec sa cousine Susanna, son cousin Léon et leur bande de copains.
Quand un crâne, puis un squelette sont découverts dans le vieil orme au fond du jardin et que ces ossements sont là depuis tout au plus une quinzaine d’années, la police rôde et chacun devient un coupable potentiel. Toby se pose alors des questions : Est-ce lui le coupable ? Peut-il avoir oublié ? Peut-il se fier aux souvenirs qu’évoquent Susanna et Léon ? A-t- il vraiment quelque chose à voir avec ce meurtre ? Comment faire et jusqu’où croire les autres quand on ne se souvient plus ? Quel crédit apporter à leurs déclarations ?
Toby se retrouve perdu au milieu de cette intrigue avec en parallèle l’avancée irrémédiable de la maladie de son oncle.
C’est d’une écriture fluide et agréable que Tana French nous propulse dans cette atmosphère oppressante accentuée par cette vieille demeure, immense et froide et plombée par le climat Irlandais, gris et pluvieux. Il est impossible, dans ce contexte bien installé par l’auteure, de ne pas éprouver d’empathie envers le personnage de Toby et de frissonner pour lui.
Ce thriller est pour moi, après lecture, un petit clin d’œil au « Maître des illusions » de Donna Tartt.
Toby est horriblement blessé lors d'un cambriolage, le laissant avec des problèmes physiques et de mémoire.
Quand il apprend, de sa cousine Susanna, que leur oncle Hugo est atteint d'une tumeur cérébrale en phase terminale, Toby décide d'emménager avec lui
Lors d'un repas en famille, les enfants de Susanna trouvent un crâne coincé à l'intérieur d'un arbre du jardin. Meurtre, suicide accident ?
Toby ne se souvient pas s'il a pu être impliqué et doit s'appuyer sur les souvenirs des autres pour essayer de découvrir la vérité : à qui faire confiance ? ne pas faire confiance ? qui manipule qui ?
C'est un vrai thriller psychologique avec un long, mais nécessaire, préambule.
Ce n'est pas réellement une enquête policière mais un processus qui s'installe et qui revient sur les chocs post-traumatique, qui critique certains privilèges, qui dépeint la détérioration d'un homme en phase terminale, qui jette un oeil sur les postures adolescentes, qui entrevoit les divergences familiales etc
L'écriture est descriptive, les chapitres sont longs et il y a de nombreux dialogues. Cela entraine indiscutablement certaines longueurs mais c'est nécessaire pour installer ce thriller.
C'est vraiment bien écrit, chaque mot participe au processus psychologique.
Les personnages sont peu attachants à part, bien sûr, Hugo et Melissa.
C'est un thriller efficace sans être "extraordinaire" comme s'est enthousiasmé Stephen King.
Première rencontre avec Tana French, pour ce qui semblait être un thriller ; certes nous avons la gente policière, mais nos amis de la maréchaussée laissent place, tout le long de ce récit, à l’étude psychologique des principaux personnages. L’arbre du mal, est-il la représentation de la nature humaine ? De fait, il n’en est pas l’instigateur mais l’arbre sera l’annonciateur de la diversité du mal-être qui dort en chacun de nous !
Bref, Toby Hennessy, jeune homme dont le destin, lui apporte moult satisfactions, et qui traverse toutes les difficultés sans encombre, à sa plus grande satisfaction. D’autant, que son activité professionnelle, relations publiques dans une galerie d’art, comble son ego.
Bien sûr, il n’est pas question d’en rester là !
La balance des égalités va dorénavant pencher dans le drame. En premier, une agression fortement traumatisante intervient à son domicile, qui l’oblige, pour récupérer à s’installer chez Hugo – son oncle. Rien de tel, qu’une grande propriété verdoyante. Afin d’apaiser le besoin, lié à son amnésie, - de fouiller avec obstination et désespoir les décombres déchiquetés de mon esprit.
Deuxième acte, le balancier avance vers le néant, l’engrenage travaille ! À la suite de la découverte, par des enfants d’un crâne dans un trou formé dans un orme blanc. La police mène l’enquête…Apparemment, il s’agit d’un crime, dont les auteurs seraient de la famille.
Dès lors, les secrets de famille, les non-dits, permettent à l’auteure de travailler sur : les motivations, les personnalités, les aigreurs que chacun garde enfoui dans sa mémoire et refoule, sans désir d’une possible rédemption.
Il est vrai que Toby, ainsi que ses cousins, n’attirent pas la sympathie, et la seule lumière sera Melissa. Or donc, une lente descente aux enfers semble inéluctable pour Toby. Comment accepter son destin lorsque l’on a perdu confiance en soi ? À mon avis, une trop longue description des uns et des autres, alors que pour certains, celle-ci apporterait une compréhension plus claire des agissements des acteurs de ce polar.
Un thriller psychologique, sans doute voulu, pourquoi pas : à chacun sa vérité. Quoi qu’il en soit, il m’a manqué l’irrépressible envie d’avancer, mais plutôt celui de regarder les feuilles virevolter vers le sol de l’orme blanc.
Un vrai coup de coeur sans être amatrice de polars.
L’auteur patiemment construit sa toile autour du lecteur qui jusqu’à la dernière page peut imaginer de multiples dénouement. Et pourtant celui mis en place apparait au final comme une évidence.
Certains trouveront le récit trop long mais c’est précisément parce que les détails sont soignés et que les personnages ont des contours précis que les décors et l’intrigue sont aussi vivants et crédibles.
La Maison au Lierre est plus vivace que jamais. Elle est inquiétante à la juste mesure du récit comme nous pouvions. L’auteur a vraiment apporté un soin particulier à bien mettre en place son intrigue et les différents protagonistes Le récit en tire sa force car nous sortons des clichés et personnages falots sans aspérités.
La lecture se mérite car justement rien n’est gratuit ou donné en pâture pour se débarrasser de la construction du récit. Ce n’est peut-être pas simplement un polar ou alors il se détache clairement des simples intrigues résolues dès les premières pages.
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