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Lorsque la chanteuse Joséphine Coll est engagée pour une série de concerts sur le Spirit of Ulysse, bateau de croisière en Méditerranée, elle embarque ses parents et son frère. Car il leur est inconcevable de ne pas passer le 8 juillet ensemble, date anniversaire de la mort de Baptiste, fils aîné de la famille, qui a chuté lors d'une session d'escalade dans l'Ardèche, vingt-six ans plus tôt.
En vacances sur le même bateau, se trouve un couple adultérin : durant des années Laure a imploré son amant Cédric de quitter son épouse. Elle lui lance un dernier ultimatum, mais, le matin du quatrième jour, elle se jette subitement à la mer.
Constatant l'impasse de l'enquête menée par l'inspecteur de police dépêché à bord, Joséphine, bouleversée par la mort de Laure, remonte le passé. Provocatrice au verbe cru, rock et corrosif, souvent drôle, parfois désespérée, mais si attachante, elle dynamite les hypocrisies de notre temps, tandis qu'elle se rapproche de la vérité. Et si ces deux drames, l'accident de Baptiste et le suicide de Laure, n'étaient pas étrangers l'un à l'autre ? Et si le coeur de l'énigme se nichait dans les gorges de l'Ardèche, à la sidérante beauté ?
Dans La spirale du milan royal, Vincent Maillard s'attaque à la lâcheté, dévoile les dérives de la société actuelle et rend hommage au courage d'une famille en deuil. Un roman d'une construction parfaite, au style savoureux.
L'oiseau de mauvais augure
Dans un roman habilement construit, Vincent Maillard suit une famille qui resserre ses liens après la mort du fils aîné. Réunis sur un bateau de croisière, ils vont vivre un nouveau drame, le suicide d'une femme, sans savoir qu'il est lié à celui qu'ils commémorent.
Guillaume et Hélène ont eu trois enfants. Joséphine, Alexandre et Baptiste, l'aîné. Ce dernier est mort le 8 juillet 1998. Il s’est tué dans un accident d’escalade dans les gorges de l’Ardèche. Un drame que Guillaume résume ainsi : "Nous sommes donc un tiers morts. Mais, au fil du temps, ce tiers augmente, se répand telle une encre noire sur un buvard, grignotant chaque année, malgré nos efforts, une parcelle supplémentaire de notre élan vital. Si je devais l’estimer, je dirais que nous sommes aujourd’hui plus morts que vivants, mais nul ne peut le deviner." Pour tenter d'atténuer sa peine, la famille avait pris l'habitude de se réunir lors de la date anniversaire du décès. Mais cette fois Joséphine devait honorer un contrat. Avec son groupe la chanteuse devait se produire sur un bateau de croisière sillonnant la Méditerranée. Ella a alors eu l'idée de proposer à sa famille de la rejoindre et de rendre hommage à Baptiste en pleine mer. Proposition acceptée.
Joséphine, qui alterne la narration avec son père, ne fait pas précisément dans la dentelle. Elle raconte qu'elle s'est fait draguer après son concert par un vieux beau et qu'elle l'a éconduit sans faire de poésie : « Tu vois le couteau là-bas, c’est pour couper les citrons, il est super affûté. Si tu dis encore un mot, je t’allonge sur ce bar, je demande à mes potes de te tenir, j’te désape et j’te coupe les citrons et le cornichon que t’as entre les jambes. Tu verras quand c’est coupé ça ressemble à rien, je l’ai déjà fait, un petit tas de chair tout sanguinolent. »
Si quelques jours plus tard, elle regrette sa sortie pourtant efficace, c'est qu'elle apprend que l'homme éconduit, Cédric Rossignol, était sur le bateau en compagnie de Laure Combaluzier, sa maîtresse. Une jeune femme qui s'est jetée à l'eau et qu'elle est sans doute l'une des dernières à lui avoir parlé. Laure l'avait touchée dans sa volonté - avortée - de se confier. Elle lui avait simplement laissé entendre que sa présence à bord était en partie liée à la sienne.
Un mystère de plus que seul un retour en arrière va permettre d'expliciter. Les trois parties suivantes vont revenir sur le passé des personnages et notamment ce mois de juillet 1998 où Baptiste a trouvé la mort.
En cercles concentriques, comme le milan royal en vol, Vincent Maillard s'approche de la vérité. De ce moment où les pièces du puzzle vont s'emboîter et révéler une image qui va faire la lumière sur ces deux morts qui soulèvent bien des interrogations.
En confiant tour à tour à Guillaume et à Joséphine la narration de ce roman, l'auteur de L'os de Lebowski offre au lecteur deux visions bien différentes du drame vécu par la famille et donne un rythme soutenu, non dénué d'humour, à cette quête de vérité qui va se conclure en un final étourdissant. À la facture classique du père répond en effet le style direct et tranché de la fille qui ne s'embarrasse pas de fioritures et nous offre quelques saillies bien cinglantes.
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici ! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre et en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
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