"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voici les mémoires jusqu'ici inédits d'Emmanuel d'Altier, compagnon de la Libération comme ses deux frères François et Henri.
D'Astier en a rédigé la plus grande part entre 1968 et 1969. Il est mort avant d'avoir pu compléter son texte. C'était dans son esprit la suite de Sept fois sept jours, le récit de la Résistance et des sept allers-et-retours entre la France occupée et la France libre de Londres. Dans la Semaine des quatre jeudis, il raconte son enthousiasme pour le communisme en 1948, ses entretiens avec le général de Gaulle en 1958, son intérêt pour la jeunesse insurgée de Mai 68 dont il est le témoin attentif.
Et puis toujours - parce que cet acte fondateur l'a révélé à lui-même - l'épopée de la Résistance. D'Astier se veut un classique : il écrit avec retenue. On retrouve le ton des auteurs qu'il aimait, Plutarque, Saint-Simon, Stendhal... Chroniqueur curieux de tout, moraliste fraternel et pragmatique, il se distingue par son art du portrait, de Gaulle bien sûr, Svetlana Staline, un ouvrier communiste, un clochard ou une cover-girl...
Selon sa philosophie où chaque homme est lié au monde, il parle autant des autres que de lui et à travers les portraits de ses personnages trace le sien : celui d'un aristocrate progressiste et révolté qui a traversé avec panache le XXe siècle comme une aventure.
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