"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sur un monde, que se partagent deux continents radicalement opposés et séparés par un immense abyme le combat entre les Mages et les Sorciers va chambouler l'ordre établi depuis dix mille ans. Sur les Terres d'Antyras - pays matriarcal - la magie n'existe pas. Les humains y vivent docilement sous l'égide du Grand Temple et de ses représentantes omniprésentes : les Mères. Ces dernières, responsables entre autre, de l'éducation du peuple, se gardent bien d'évoquer les Terres d'Avalyn et la Magie. Pour les Antyriens, rien n'existe au-delà de l'abyme. En revanche, sur les Terres d'Avalyn la vie y est tout autre. Un patchwork de peuples aux moeurs et aux caractéristiques très diverses se partagent les terres : Mages, Sorciers, Elfes, Dragons, Gobelins, Finaï, Acarans, Nâgas. Sur les Terres d'Antyras vit Éthan, seize ans. Il coule des jours heureux, entouré de ses parents au sein d'Ythéria, petit village isolé à la périphérie du monde. Ses principaux soucis résident essentiellement à approcher la jeune et belle Mira et d'arriver chaque matin à l'heure pour La Parole : l'enseignement religieux promulgué par la Mère Armania. Mais le destin en a décidé autrement, lorsque dix-huit ans plus tôt, une ancienne prophétie, protégé par un puissant sort, resurgit sur les Terres d'Avalyn. Commence alors une course effrénée principalement entre les Mages et les Sorcier afin de retrouver les Gardiens des éléments : seuls êtres capables d'empêcher la fin du monde. Un fabuleux voyage, plein de rebondissement, de joie, de rencontre mais également de souffrance attend Éthan, Mira et leurs compagnons de voyage...
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De la fantasy… à l’ancienne ?
Dès les premières pages, j’ai retrouvé ce ton si particulier utilisé dans des ouvrages du même genre (exemple : Le Seigneur des Anneaux) : un mélange de merveilleux et de dark fantasy, qui m’a toujours déboussolée, je dois bien l’avouer. En effet, entre les scènes où le sang coule à flots et celles de franche camaraderie, il y a un monde et pourtant, elles cohabitent tout au long du récit.
En bref, Gardiens respecte les schémas classiques du genre : le Bien qui livre bataille contre le Mal au travers de héros courageux et ce, malgré les difficultés qui se dressent sur leur route. C’est toujours aussi plaisant en fin de compte, quoiqu’un brin prévisible.
Les Deux Terres, lieu de toutes les aventures
Si l’originalité n’est pas le point fort de cette série, James Tollum a pris soin de développer son univers : son histoire, sa géographie – à l’aide d’une carte illustrée ! – et son fonctionnement. J’ai d’abord craint de ne pouvoir intégrer les informations ainsi données, mais l’auteur n’hésite pas à faire des apartés lorsque cela est nécessaire, ce que j’ai beaucoup apprécié.
Des personnages types usés jusqu’à la corde, mais dont on ne se lasse jamais vraiment
Sorciers, démons ou nains : ici aussi, les personnages sont connus de tous et respectent les traits de caractère qu’on leur prête habituellement. Malheureusement, cela signifie des caricatures à profusion : Éthan le brave garçon destiné à sauver le monde, Malak le sage aux pouvoirs magiques, Irina la vieille mégère acariâtre… Néanmoins, le pire se trouve plutôt du côté des méchants, avec Arkan qui aime un peu trop la violence et le sang, au point d’en perdre toute crédibilité.
En somme, des personnages qui manquent de finesse, mais auxquels on s’attache tout de même, bien que je n’aie pas de préférence pour l’instant.
Un confort de lecture un peu altéré
Si ma note était initialement un peu meilleure, quelques éléments m’ont fait revenir sur ma décision. Tout d’abord, les nombreuses fautes d’orthographe qui m’ont fait tiquer. Ensuite, une plume encore assez maladroite – on sent bien qu’il s’agit d’une première série. Par exemple, on ne sait pas toujours quel personnage prend la parole. Et, lorsque cela est précisé, on ne l’apprend généralement qu’à la fin d’une longue tirade, ce qui m’a souvent obligée à descendre les yeux pour vérifier quel en était l’auteur, avant de remonter plus haut. Cela est un peu épuisant, mais indispensable à la compréhension des dialogues, du moins en ce qui me concerne.
Enfin, beaucoup de répétitions sont à relever telles que « la jeune rousse » ou « le jeune Ythérien ». Toutefois, comme je l’ai précisé, il s’agit d’un premier roman, donc ces quelques défauts sont plus qu’excusables. J’espère simplement qu’ils disparaîtront progressivement dans les tomes suivants.
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