"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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De la fantasy… à l’ancienne ?
Dès les premières pages, j’ai retrouvé ce ton si particulier utilisé dans des ouvrages du même genre (exemple : Le Seigneur des Anneaux) : un mélange de merveilleux et de dark fantasy, qui m’a toujours déboussolée, je dois bien l’avouer. En effet, entre les scènes où le sang coule à flots et celles de franche camaraderie, il y a un monde et pourtant, elles cohabitent tout au long du récit.
En bref, Gardiens respecte les schémas classiques du genre : le Bien qui livre bataille contre le Mal au travers de héros courageux et ce, malgré les difficultés qui se dressent sur leur route. C’est toujours aussi plaisant en fin de compte, quoiqu’un brin prévisible.
Les Deux Terres, lieu de toutes les aventures
Si l’originalité n’est pas le point fort de cette série, James Tollum a pris soin de développer son univers : son histoire, sa géographie – à l’aide d’une carte illustrée ! – et son fonctionnement. J’ai d’abord craint de ne pouvoir intégrer les informations ainsi données, mais l’auteur n’hésite pas à faire des apartés lorsque cela est nécessaire, ce que j’ai beaucoup apprécié.
Des personnages types usés jusqu’à la corde, mais dont on ne se lasse jamais vraiment
Sorciers, démons ou nains : ici aussi, les personnages sont connus de tous et respectent les traits de caractère qu’on leur prête habituellement. Malheureusement, cela signifie des caricatures à profusion : Éthan le brave garçon destiné à sauver le monde, Malak le sage aux pouvoirs magiques, Irina la vieille mégère acariâtre… Néanmoins, le pire se trouve plutôt du côté des méchants, avec Arkan qui aime un peu trop la violence et le sang, au point d’en perdre toute crédibilité.
En somme, des personnages qui manquent de finesse, mais auxquels on s’attache tout de même, bien que je n’aie pas de préférence pour l’instant.
Un confort de lecture un peu altéré
Si ma note était initialement un peu meilleure, quelques éléments m’ont fait revenir sur ma décision. Tout d’abord, les nombreuses fautes d’orthographe qui m’ont fait tiquer. Ensuite, une plume encore assez maladroite – on sent bien qu’il s’agit d’une première série. Par exemple, on ne sait pas toujours quel personnage prend la parole. Et, lorsque cela est précisé, on ne l’apprend généralement qu’à la fin d’une longue tirade, ce qui m’a souvent obligée à descendre les yeux pour vérifier quel en était l’auteur, avant de remonter plus haut. Cela est un peu épuisant, mais indispensable à la compréhension des dialogues, du moins en ce qui me concerne.
Enfin, beaucoup de répétitions sont à relever telles que « la jeune rousse » ou « le jeune Ythérien ». Toutefois, comme je l’ai précisé, il s’agit d’un premier roman, donc ces quelques défauts sont plus qu’excusables. J’espère simplement qu’ils disparaîtront progressivement dans les tomes suivants.
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…et ça redescend d’un cran !
Si j’étais plutôt enthousiaste à la suite de La prêtresse lunaire qui abordait un tournant plus passionnant dans l’histoire, je suis quelque peu déçue par ce troisième volet. En effet, alors que dans le tome précédent, certains défauts commençaient à s’estomper, ils sont revenus en force dans Apophian. C’est à n’y rien comprendre ! Et, niveau fautes d’orthographe, j’ai été plus que servie…
En bref, pas d’amélioration, voire même une petite régression
Beaucoup de chemin parcouru pour si peu de découvertes
Ma première impression durant cette lecture ? Que nos compagnons tournaient littéralement en rond. Toujours sur les routes, en quête de la stèle des dieux, ils n’ont fait qu’avancer pour mieux reculer. Encore et encore ! Cela m’a légèrement frustrée, je dois bien l’avouer.
A nouveau, si je fais la comparaison avec le tome 2, dans lequel les choses allaient crescendo, elles retombent ici un peu à plat. Je ne vais pas dire que je me suis ennuyée, ce serait mentir, mais il m’est arrivé de m’impatienter à certains passages.
Malgré cela, j’avais hâte de découvrir le destin de nos Gardiens pour lequel la plupart de mes suppositions se sont révélées exactes.
Les personnages, eux aussi, ont fait du surplace
Commençons par Éthan qui m’a énormément déçue par son attitude désinvolte – que dis-je puérile ! – dans les premiers chapitres. Par chance, il a bien vite retrouvé la raison… un brin trop vite, d’ailleurs, pour que cela soit réellement crédible.
Malak, en revanche, fut une « bonne surprise ». Certes, on déteste voir nos personnages dans la tourmente, mais sa perdition a permis de pimenter le récit, même s’il paraissait plus qu’évident qu’il se fourvoyait.
Du côté des méchants, j’ai eu beaucoup de mal à supporter Ophanell, cette pâle copie de ce qu’était Irina par le passé. Car, si on excepte le fait qu’elle est prête à tout, y compris recourir à la magie, pour parvenir à ses fins, elle est en tous points semblable à l’ancienne Mère Suprême. A croire que l’auteur n’est pas capable d’inventer des personnages plus en nuances, plus complexes… Tout est toujours caricaturé et Apophian n’échappe pas à la règle !
Petite parenthèse : la rencontre de drows m’a donné envie de me replonger dans La légende de Drizzt, une saga que j’ai découverte il y a longtemps !
Et le dénouement ?
Vu tout ce que je viens de dire, vous comprendrez mes craintes concernant le grand final. Heureusement, en high fantasy, pas besoin de se prendre la tête : on sait déjà comment l’histoire va se terminer. Ce qui importe, c’est la façon dont les différents personnages atteindront leur but !
Armée de mon imagination et de mes souvenirs de batailles épiques – dans Le Seigneur des anneaux, notamment -, j’ai vécu avec plaisir les derniers évènements de La prophétie des éléments, prévisibles, mais assez spectaculaires.
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Un niveau au-dessus
J’ai dévoré ce deuxième volet en quelques jours à peine ! Moi qui craignais que James Tollum ne parvienne pas à se renouveler, j’ai constaté une nette progression, notamment vis-à-vis de la forme. Ici donc, moins de répétitions dissonantes, de fautes d’orthographe et d’erreurs de syntaxe. Alors certes, il en reste un peu, mais l’effort est à souligner !
Un rythme haletant
Linéaire dans Gardiens, l’intrigue prend davantage d’ampleur grâce à un plus grand nombre de personnages. Différents points de vue sont ainsi abordés et permettent de bâtir, petit à petit, la trame de l’histoire.
Éthan étant bien entendu au cœur de toutes les interrogations, La prêtresse lunaire est principalement dédié à la quête de son identité. Progressivement, les évènements qui se succèdent font s’effondrer toutes les certitudes que l’on avait à son sujet, même si on se doute bien qu’il n’est pas à la solde des Sorciers. Néanmoins, on s’éloigne un peu de la prophétie en lien avec Apophian, et cela a été une agréable bouffée d’air frais. Par ce biais, le récit gagne en matière, et tant mieux !
A cela, viennent s’ajouter le destin des Gardiens, la prophétie des Nâgas – oui, encore une, ce qui commence à faire beaucoup ! – et la survie d’Antalia sous la direction d’Irina. D’ailleurs, celle-ci a beaucoup évolué et, même si son attitude nouvelle me semble un poil improbable, j’ai aimé la découvrir sous cet angle. Concernant les autres personnages, pas de changement majeur : ils restent de parfaites caricatures dans le plus grand respect de la high fantasy.
Enfin, petit bémol : les découvertes qui permettent à nos compagnons de mieux comprendre la prophétie (le collier des Nâgas, les coutumes des Ictars…) ne tiennent parfois qu’à un fil, ce qui m’a quand même fait grimacer.
Une fin un peu précipitée
Alors que je trouvais le rythme de ce deuxième volet effréné mais, somme toute, bien géré, la fin m’a paru un tantinet bâclée. A croire que l’auteur était pressé d’en finir. Pourtant, les révélations de dernière minute méritaient selon moi que l’on s’y attarde un peu plus.
Malgré cela, j’ai très envie de me lancer dans la lecture du tome 3. En espérant que celui-ci soit encore mieux !
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