"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Pour Vollard, Éva devenait la petite Chartreuse. Silencieuse sans en avoir fait le voeu. La très pâle moniale. L'enfant cloîtrée. L'enfant privée de voix et de joie, privée d'enfance. Mais au fil de ces errances dans la Chartreuse, bizarrement, ce n'était pas le poids écrasant et absurde de l'accident que Vollard ressentait en compagnie de la petite fille, mais un inexplicable allègement, un soulagement, un apaisement dû à ce rituel de marche lente, de silence, de contemplation de choses infimes. Comment un si petit être, émettant si peu de signes, pouvait-il lui donner cette impression de discret équilibre, de nécessité fragile mais heureuse ? Le sentiment confus que tout pouvait se résumer à ce va-et-vient entre la librairie et l'hôpital s'intensifiait encore en passant, Éva à ses côtés, du centre spécialisé à la nature sauvage.»
Beau, triste, cruel. Magnifiquement écrit.
Ce livre est un OLNI (objet littéraire non identifié). L'écriture y est différente, comme une mise en apnée. Des croisements. Des croisements de vies, de personnes, de liens, d'histoires. D'histoires découpées, ciselées, j'y ai retrouvées quelque chose de "les demeurées" de Jeanne Benameur. Pas l'histoire du siècle mais une écriture, des parcours.
J'ai vraiment aimé mais aimerez vous, je ne sais pas...
Je tenterais sûrement de nouveau cet auteur.
lien vers ma chronique:http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/la-petite-chartreuse-pierre-peju.html
Le mot de la fin : La force de l’auteur réside dans son style d’écriture relevant de la poésie et du conte. Le caractère sans concessions des personnages et la triste réalité de leur vie, bouleversent. La fin de l’ouvrage m’a particulièrement troublée, des sentiments profonds sont vécus à la lecture de ces pages aussi dures soient-elles. Mais ce que j’en retiens par-dessus tout c’est la force des liens tissés à la plume littéraire, qui peut unir des êtres aussi solitaires !
Bouleversante histoire de vie sur ce livre qui a remporté le prix Inter 2003 sur cet amoureux des livres et sa rencontre avec cette petite fille.
L'histoire n'est pas si simple car ces deux êtres vont "se rencontrer" par le biais d'un terrible accident ou leur vie à tous deux ne sera plus jamais la même car ce drame va impacter leurs destins jusqu'au point de non retour.
Sous la plume de l'auteur, se cache un magnifique hommage à la littérature mais aussi à la solitude des êtres qui nous font méditer sur le pouvoir des livres dans notre quotidien
L'émotion ressenti dans cette lecture restera marqué dans vos mémoires pendant un moment, coup de cœur garanti!
Voilà un roman qui m'a laissé de marbre, où l'intrigue n'en ai pas une et où les personnages paraissent être irréels. La seconde partie, le passé de Vollard raconté par un "je" dont on ignore tout jusqu'à son nom, ne semble pas avoir sa place. Ce roman est plus réfléchi que ressenti.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !