Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Une fois, déjà, Françoise Mallet-Joris a fait une pause dans son oeuvre romanesque : ce fut la Lettre à moi-même. Elle y démontrait qu'elle pouvait aussi exceller dans l'art difficile de la confidence sans complaisance. Voici à présent un ouvrage de la même veine, mais celui-ci est composé autour d'un lieu commun, d'un décor : c'est " la maison de papier ", ainsi baptisée parce que la demeure de Françoise Mallet-Joris et des siens ressemble à ces " maisons japonaises si mal fermées ", où chacun peut entrer à sa guise, foyer, refuge, abri pour tous ceux qui s'y plaisent.Ce livre est donc un tableau de l'existence quotidienne dans un ménage d'artistes. Le mari est peintre, la femme est écrivain et lectrice dans une maison d'édition. Ils ont deux garçons et deux filles. Des " employées de maison " se succèdent. Beaucoup d'amis - ceux des enfants aussi bien que des parents - vont et viennent, certains que l'on invite et d'autres que l'on accepte. Il y a aussi les visiteurs imprévus, quelques voisins. N'oublions pas les animaux : chien, chat, pigeon, merle, poisson rouge. Cela fait déjà beaucoup de monde, mais Françoise Mallet-Joris ajoute les personnages qu'elle voit régulièrement au-dehors, comme Mme Josette, la déconcertante coiffeuse rationaliste.Les enfants tiennent la première place. L'auteur utilise le dialogue comme moyen d'éducation, et elle avoue trouver là le moyen de clarifier ses propres idées sur les grands problèmes de base. La vie professionnelle n'est pas oubliée, ni les préoccupations religieuses et sociales, qui transforment peu à peu ce livre en une critique des moeurs actuelles et, mieux encore, en une enquête sur la justice et la vérité, l'amour de Dieu et l'amour du prochain, le bonheur et la joie. On ne verse jamais dans l'abstraction : tout repose sur des expériences directes.Beaucoup de lecteurs, sans doute, auront l'impression de se trouver chez eux dans " la maison de papier ", comme s'ils faisaient partie de cette famille. C'est que Françoise Mallet-Joris a le don de préserver, avec une sincérité jamais en défaut, le frémissement de ses émotions, de ses doutes, la fraîcheur de ses étonnements, l'ironie du regard qu'elle pose sur ses semblables, aussi bien que la gravité de sa foi. Rare talent qui sait traduire, sans avoir l'air d'y toucher, le naturel de la vie.
Un roman autobiographique qui a eu son heure de gloire à sa sortie en 1972, à l'époque où l'éducation des enfants commençait a se libéraliser, 2ans après la parution de LIBRES ENFANTS DE SUMMERHILL.
Françoise Mallet Joris y relate le quotidien de sa famille : celle d'une famille de bourgeois bohêmes, anticonformistes avec 4 enfants de 6 à 14 ans a vec lesquels elle entretient un dialogue constant e et approfondi .
Elle les élève librement , sans réeelle contrainte , mais veillant toujours à leur voir respecter les valeurs de l'Evangile : respect de l'autre dans la mixité sociale , solidarité, tolérance.
Le père est peintre : un créateur qui plane un peu au dessus des contingences matérielles
La mère est celle sur laquelle porte une lourde charge mentale, tiraillée entre son travail d'écrivain qui suppose le silence, la concentration, sa fonction de journaliste qui impose de nombreuses rencontres, sa mission de membre du comité de lecture des éditions Gallimard et sa qualité de mère de famille .
Son rôle de maîtresse de maison, elle le délègue à des employées successives, embauchées selon « des affinités électives » , surtout des immigrées qui amènent leurs propres enfants dans l'appartement, faute de pouvoir les faire garder, et le plus souvent impuissantes à faire régner l'ordre dans les vêtements ou les objets .
La maison s'ouvre à des animaux : chiens perdus, tortue, pigeon....., aux parents de l'auteure , aux amis, à des gens du quartier, des copains des enfants, des personnes à la rue envoyées par le Secours catholique ...
Donc, beaucoup de passages dans cette famille accueillante et non consumériste . Il y règne ce qu'on pourrait appeler « un joyeux bazar ».
Le titre LA MAISON DE PAPIER connote le matériau de l'écrivaine qu'est Fançoise Mallet -Joris, celui aussi du père qui est artiste peintre, ainsi que l'importance de la lecture . La famille se retrouve parfois pour des soirées où bougies, gâteaux à volonté favorisent le partage, chacun présentant aux autres des textes qu'il a aimés.
Cette maison de papier, ce n'est pas une maison derrière laquelle on se replie, craintifs. C'est plutôt celle qui dans laquelle on entre facilement Le titre connote également la fragilité , son caractère éphémère , mais c'est celle où l'on entre facilement « comme dans un café, une gare ou une église »
Ce roman dont l'écriture est pleine de vivacité se présente sous la forme d'une succession de scènes de longueur très variable ( allant de 10 lignes à 8 pages), Il alterne librement des anecdotes, de « mots d'enfants » , des réflexions sur le sens de la vie. Le lecteur y passe un peu du coq à l'âne .
Sa forme est à l'image de cette famille atypique qui semble n'avoir aucune règle d'organisation ,
Francoise Mallet -Joris s'y comporte comme dans la vie où elle accumule les fonctions et où elle doit être partout à la fois.
C'est souvent savoureux, mais cette compilation de 320 pages a fini par me paraître bien longue.
L'histoire de vie de l'écrivain, ses pensées sont dépeintes au fil des pages. Je ne sais exactement pourquoi, mais ce livre est beau, bien écris et je l'aime comme s'il faisait partie un peu de moi, de mon histoire.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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