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Paru pour la première fois aux éditions du Sagittaire sous le titre Les Guerriers de l'enfer en 1978, La Ligne de fuite (Dog Soldiers) est considéré comme LE grand roman américain de l'après-Vietnam.
Ce livre, qui débute à Saïgon peu avant la chute de la ville entre les mains du Vietcong (comme Apocalypse Now) et se poursuit dans une Amérique qui s'illumine des derniers feux de la contre-culture (comme dans Acid Test de Tom Wolfe) est aussi un roman noir survolté : un journaliste, Converse, et sa femme Marge s'associent avec un Marine (Hicks) pour ramener du Vietnam une cargaison d'héroïne dans le but de l'écouler aux USA. Pris en chasse par les Stups et par la Mafia, ils se lancent dans une folle coursepoursuite à travers la Californie, laquelle s'achève dans le ranch d'un écrivain bien perché où l'on reconnaîtra aisément Ken Kesey (Vol au-dessus d'un nid de coucou, Et quelque fois j'ai comme une grande idée).
Un livre cultissime, réédité dans une nouvelle traduction de Philippe Garnier.
Les éditions de l'Olivier rééditent Les Guerriers de l'enfer, lauréat du National Book Award et adapté au cinéma, sous une nouvelle traduction et un nouveau titre. Un roman à (re)découvrir avec plaisir !
Ce roman fait penser à Sur la route de Jack Kerouac : c'est une plongée dans les routes américaines, c'est une fuite face aux responsabilités, c'est une quête d'euphorie par la drogue et le sexe, c'est un roman qui rend hommage à la contre-culture annihilée par la guerre et les désillusions. Je trouve que le nouveau titre est beaucoup plus fidèle à l'ambiance de ce roman et la traduction est vraiment parfaite.
La Ligne de fuite est un roman très intéressant du point de vue culturel : au début du roman l'auteur dépeint l'ambiance inhérente à Saigon, à la fin de la guerre du Vietnam. C'est un pan historique fascinant et extrêmement important pour comprendre aussi ce qui se déroule aux Etats-Unis avec le mouvement de la contre-culture. Par la suite, l'auteur va aussi décrire l'atmosphère omnipotente aux USA : cette dégénérescence par la drogue et cette inconscience générale du fait des substances ingérées.
C'est un roman presque surréel dans les faits et rebondissements de l'intrigue, dans les émotions et actes des protagonistes : on est face à un récit sur-vitaminé où les points de vue s'alternent entre celui de Converse, de sa femme et de Hicks. Si tout reste à la troisième personne, on comprend parfaitement les sentiments, les espoirs qui animent chacun...
En définitive, un bon roman qui plaira à tous les amoureux de la littérature américaine et notamment des auteurs comme Kerouac !
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