"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au coeur du Plateau Mont-Royal, ce quartier popu-laire de Montréal qui prend des allures de véritable microcosme social, une femme de quarante-deux ans, enceinte de sept mois, devient le centre d'un monde réaliste et fantasmagorique. Dans la journée du samedi 2 mai 1942, alors que tourbillonnent émotions et drames de la vie privée, le romancier met en place, avec un grand bonheur d'écriture, les acteurs du premier tome du puissant cycle romanesque des Chroniques du Plateau Mont-Royal.
C'est le titre qui m'a intriguée et amusée dans ce livre.
Une seule journée racontée en 286 pages.
C'est dire si c'est dense.
Donc, samedi 2 mai 1942.
Nous sommes dans un quartier populaire de Montréal.
Et voilà que s'étale devant nous la vie des habitants de ce quartier.
Les personnages sont très nombreux, on s'y perd une peu.
Dans texte d'ailleurs très serré et pas du tout aéré, les dialogues pullulent, imbriqués dans le reste.
Ce qui est rigolo, c'est que je les ai lus avec l'accent canadien, et ça donne bien du piquant.
Papotages, médisances, copinages..... tout et tout le monde y passe
Malgré tout, même si j'ai bien aimé , je ne suis pas allée au bout, ou plutôt j'ai énormément survolé au bour d'une soixantaine de pages.
Je ne dis pas que si je n'en avais pas de nombreux autres qui m'attendent, je ne l'aurai pas terminé, c'est vivant et amusant.
Mais sans vraiment me lasser, ça ne m'a quand même pas passionnée.
Dans ce sublime roman choral, Michel Tremblay nous raconte la journée du samedi 2 mai 1942 des habitants du quartier populaire de Mont-Royal à Montréal : le printemps arrive, il est temps de penser à sortir un peu après un hiver qui n'a que trop duré.
...
Et il se trouve que "La grosse femme d'à côté est enceinte" ! Excellente nouvelle, et elle n'est pas seule dans ce cas.
...
Tout tourne ici autour de la vie quotidienne de chacun des très nombreux personnages (femmes, hommes, enfants, animaux, et plus encore) : leurs liens, leur histoire, leurs faiblesses et leurs forces, leurs sautes d'humeurs, que le lecteur découvrira progressivement au fil de cette journée pleine de rebondissements.
Outre un magnifique portrait de la société montréalaise populaire des années 1940, l'auteur nous livre ici une analyse sociale qui pousse à l'admiration.
Ce livre est rédigé dans une langue belle et chantante, laissant la place au québécois pour les dialogues. Quoi de plus normal, d'ailleurs ! Non seulement l'écriture colle parfaitement avec le récit, mais en plus elle vous fera voyager.
Un très beau livre !
J'ai hâte de lire "Thérèse et Pierrette à l'école des Saints Anges" pour connaître la suite des histoires de tout ce petit monde.
Une petite réflexion parmi d'autres : "les femmes canadiennes-françaises, surtout celles des villes, avaient fini par ressentir une honte maladive d'être enceintes, elles qui n'étaient pas dignes comme l'autre [la Vierge] de mettre un enfant au monde sans qu'un homme, leur propriétaire et maître leur passe dessus et qui, surtout, n'avaient pas le droit de se dérober à leur "devoir" à leurs "obligations" parce qu'elles devaient "obéissance" à ce merveilleux outil du destin que leur avait fourni directement la volonté de Dieu : leur mari. Le religion catholique, en un mot, niait la beauté de l'enfantement et condamnait les femmes à n'être jamais dignes". (Actes Sud, Babel, p. 225-226).
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