"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le 16 juillet 1994 dans la région de Manchester, Julie Rouane, dix-sept ans, prétexte un rendez-vous avec une copine pour s'absenter du domicile familial... et disparaît pendant plus de vingt ans.
Longtemps après l'abandon de l'enquête par la police, faute d'indices concrets - Raymond Rouane, persuadé que sa fille est toujours vivante, continue à explorer seul toutes les pistes possibles. En vain. La mère de Julie et sa soeur cadette, Selena, tentent elles aussi de faire front, chacune à leur manière.
Puis un soir, Julie refait surface à l'improviste. Alors qu'on avait soupçonné que l'adolescente ait pu être enlevée et assassinée - un homme de la région ayant avoué plusieurs meurtres de femmes -, l'histoire que Julie raconte à Selena est tout à fait différente. Mais est-il possible de la croire ?
Après La Course (Prix Millepages 2017), Nina Allan s'impose avec ce nouveau roman comme une virtuose du mystère, des zones d'ombre et des failles intimes. La Fracture est le cinquième livre qu'elle publie aux éditions Tristram.
Selena et Julie vivent tout près de Manchester. Elles sont les filles de Margery et Raymond Rouane. Durant l’été 1994, Julie (l’aînée, âgée de dix-sept ans) disparait sans que Selena (presque quinze ans) ou leurs parents puissent se l’expliquer …
Lorsque Julie – que tout le monde croyait morte depuis vingt ans – donne enfin signe de vie à sa soeur, il est trop tard : le mal est fait et la famille est détruite. Les parents ont divorcé. Le père a perdu son travail, obsédé par ses recherches incessantes, persuadé que sa fille est toujours vivante. Il est devenu alcoolique et finit par mourir d’une crise cardiaque, sept années avant la réapparition de Julie …
Une première partie de roman particulièrement passionnante, extrêmement bien traitée. L’écriture y est pertinente et bouleversante. L’intérêt est malheureusement gâché (du moins c’est mon « humble » avis …) par une seconde partie totalement « fantasmagorique », qui m’a beaucoup déçue. Je ne sais pas du tout si l’auteure a voulu nous transmettre un message subliminal – et dans ce cas – je suis passée complètement à côté ! Dommage, j’aurais bien aimé que l’ensemble de l’intrigue soit de la même trempe que les 200 premières pages : j’étais vraiment à fond dans cette histoire, et ce dès le début …
En 1994 à Manchester, Julie, adolescente, quitte le domicile familial pour ne réapparaître que 20 ans plus tard en prenant contact avec sa cadette Selena. Cette dernière ne voit pas le retour de sa soeur d'un bon oeil d'autant qu'elle a du mal à croire à l'histoire qu'elle lui raconte.
Ce roman à la limite du thriller avait tout pour me plaire mais en raison des longueurs, des éléments fantastiques et du manque de rebondissements, j'ai fini par me désintéresser de l'histoire que j'ai trouvée bâclée.
C'est donc une grosse déception pour moi.
https://quandsylit.over-blog.com/2022/06/fracture-nina-allan.html
je n'ai pas du tout aimé ce roman. je suis allée au bout de sa lecture car je voulais savoir ce qui était arrivé à cette jeune britannique disparue dès les premières pages.
Ensuite j'ai n'ai pas accroché à ce roman ; rien dans l'histoire ni dans le texte ne m'a plu.
J'ai craqué complètement lorsque je suis arrivée aux trois pages de description des poissons-chats, c'était trop !
Voilà une lecture qui me marquera que très peu
« La fracture » de Nina Allan est l'histoire de Selena, une jeune femme qui vit et travaille à Manchester. Quand elle avait 15 ans, sa sœur ainée, Julie, a disparu et on n'a rien retrouvé d'elle. Naturellement cette épreuve a bouleversé la vie de la famille : les parents ont divorcé, le père poursuit l'enquête, jusqu'à en mourir, la mère tente d'oublier en refaisant sa vie, et Selena en fait autant. Vingt ans après, une femme se présente à Selena en affirmant être Julie et raconte une histoire que Selena peine à croire (et on la comprend!). Pour ne rien dévoiler, je me contenterais de dire que Julie était fascinée par les trous noirs.
Autant le dire d'emblée, je n'ai pas accroché à ce livre. Bien sûr que la disparition d'une adolescente a de quoi perturber son entourage, bien sûr que la réapparition de la disparue après vingt ans renvoie chacun, et la disparue n'y échappe pas non plus, à la manière dont il a vécu cette absence. Bien sûr que l'auteur déploie un savoir-faire impressionnant en multipliant les formes de texte : le récit, les extraits de livres, livre scientifique ou livre de voyage, les articles de journaux, les notices encyclopédiques, etc. Bien sûr que la galerie de personnages plus ou moins secondaires est constituée avec beaucoup de maîtrise mais pour certains d'entre eux je n'ai pu que me demander ce qu'ils viennent faire dans le roman (Vassili, Alex, Saira la fille de Nadine, etc.) ou ce qu'ils apportent à l'intrigue (Stephen Dent, Nadine, Johnny, etc.).
Il reste que je n'ai pas été embarqué un quart de seconde dans une histoire où l'invraisemblable le dispute à l'incroyable. Je suis bien incapable d'expliciter la construction du roman parce que je ne l'ai tout simplement pas comprise. Si je n'avais pas pour règle de terminer les livres que je commence, j'aurais abandonné celui-là assez vite.
Un roman vraiment perturbant, inattendu !
Déboussolée par cette lecture qu'il m'a fallu dompter (il faut savoir lâcher un peu parfois, se forcer quand ça ne correspond pas exactement à ce qu'on attendait…). Au final, je suis contente d'avoir persévéré car c'est une vraie découverte !
Ce livre est en effet un bel OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) qui laisse une grande place à notre interprétation personnelle, chacun pouvant y voir une histoire finalement un peu différente.
Tout part d'une disparition : celle de Julie Rouane, 17 ans, disparue pendant 20 ans et qui réapparaît soudainement dans la vie de sa soeur Selena.
Où était-elle passée ? A-t-elle était victime du prédateur qui rodait dans la région lors de sa disparition ? Est-elle seulement la "vraie" Julie ?
Son récit va nous plonger dans l'incertitude et la stupéfaction : serait-elle victime de déni ?
L'histoire s'échappe bien au-delà de ce qu'on imaginait…
C'est peut-être le seul refuge qu'il reste à Julie, pour ne pas avoir à raconter ce qui s'est vraiment passé le 16 juillet 1994…
Les choses commencent pourtant dans une banalité et une simplicité absolues : des parents, Margery et Raymond Rouane, deux filles, Julie l'aînée, Selena la cadette, une maison de banlieue d'une petite bourgade anglaise, Warrington. Rien de particulièrement osé, donc. Rien d'autre que de ce qui relève d'une vie de famille lambda jusqu'à la disparition de l'ainée, Julie. Qui revient une vingtaine d'années plus tard, l'air de rien. Vous vous en doutez, la première idée qui vient à l'esprit de la soeur cadette, et du lecteur, c'est de savoir où elle a passé ces vingt dernières années. Ainsi, les choses sérieuses peuvent commencer.
On s'immisce d'abord dans un récit réaliste de point en point où le quotidien de la famille Rouane est passé en revu sous la focalisation de la soeur cadette, Selena, celle qui va principalement aiguiller le récit. Selena, ce rouage essentiel, ce témoin unique, va voir ce qui reste de sa famille se disloquer sous l'effet de l'absence de Julie, de l'incapacité de la Police à la retrouver, de celle de ses parents à rester unies et des interrogations en suspens. Celle qui vit entre un père qui a fini par être achevé par cette obstination à savoir, quoi qu'il en coute, ce qu'est devenue sa fille, et une mère qui a continué tant bien que mal sa vie de son côté. Serena stagne elle dans l'échec d'une relation amoureuse et celui d'études jamais finies.
Mais Julie finit par revenir, Selena veut savoir, Julie lui donne une explication. Et pas l'une de ces explications franchement satisfaisantes, si tant est qu'une disparition de vingt ans peut être légitimement expliquée d'une manière ou d'une autre. C'est à ce moment précis que le récit prend une autre dimension, fantastique, qui va emmener Selena ainsi que le lecteur bien loin des rues bondées de Manchester. Cela me démange fort d'en parler, mais je ne vais pas jouer la rabat-joie de service en vous dévoilant tout. L'auteure Nina Allan est connue pour ses récits de science-fiction, et si celle-ci joue un rôle indéniable dans ce roman, sa réalité effective est constamment remise en cause, à travers une alternance de points de vue : extraits de divers articles de journaux, les points de vue qui interviennent, ponctuellement, dont celui de la cheffe de Serena sur laquelle elle finit par s'appuyer, et de quelques autres personnages annexes qui ont leur importance. Et plus encore par l'indécision, faite de méfiance et de doute, de Selena sur le discours que lui sert sa soeur. C'est clairement ici le grand point fort de ce roman.
Si la dynamique familiale devient de fait plutôt simple à cause de l'implosion de la famille et de la disparition du père, la relation des deux soeurs constitue le noeud de ce roman: Selena est avide de reconstruire une relation avec sa soeur, et ne demande qu'à la croire. Et c'est ce qu'elle va s'acharner à faire, par tous les moyens à sa disposition, prouver la véracités des dires très improbables de Julie. Quant à moi, lectrice quelque peu dubitative, prise en étaux entre le réalisme convaincu du début de ce roman et le fantastique qui s'immisce peu à peu dans le récit, comme Selena, je me suis employée à essayer de discerner si le cas de Julie relevait de la mythomanie pure ou si elle était le témoin inespéré et bien esseulée d'une autre dimension, une perspective du monde, hors de portée.
La science-fiction n'est pas vraiment mon genre romanesque préféré, à tout dire j'évite de lire quoi que ce soit qui s'y rapproche de près, mais la manière dont le genre a été exploité ici est assez habile. Comme une sorte de possibilité – ou pas d'ailleurs, le doute est constamment présent – existante mais indiscernable par chacun d'une réalité alternative. C'est un roman bien écrit, j'avoue cependant avoir été perdue entre la multitude de récits secondaires que contient la narration. Ce texte m'évoque un roman d'une auteure américaine, que j'ai lu quelques mois plus tôt La femme intérieure d'Helen Phillips. Cette insertion, brève et furtive, de la science-fiction dans la réalité brute et censée est abordée de la même façon, avec doute et circonspection. La fracture évoque cet écart entre ce qui est et ce qui est susceptible d'être mais que nous sommes dans l'incapacité de prouver formellement.
En l'absence de réponse claire, il faut s'y résoudre, ce récit pose quelques questionnements pertinents, entre autres, sur la façon de gérer le retour d'un être dont on a fait le deuil pour être obligé d'avancer. À travers une ambivalence existentielle et inquiétante dont la science-fiction est le levier, l'auteure ose aborder la réalité sur un mode moins formel que celui du réalisme pur et dur, où le pragmatisme ne trouve pas son compte.
C’est avec la disparition brutale d’une adolescente de dix sept ans que débute le roman. Julie s’est littéralement volatilisée, et malgré les recherches intensives , aucune trace de la jeune fille. La famille est effondrée Le père poursuivra beaucoup plus longtemps que la police son enquête personnelle, y compris sur les pistes les plus excentriques, telles que les extra-terrestres. Et dix ans plus tard, Selena sa soeur, est contactée par une femme qui prétend être Julie et qui lui raconte une bien curieuse histoire …
L’intrigue éveiller la curiosité, et on finit par se laisser prendre au jeu des théories un peu abracadabrantesques qui émergent.
Un certain nombre de questions autour de l’identité, des liens familiaux, de la disparition sans corps pour Faure le deuil, et sans doute beaucoup d’autres, mais , et c’est la limite de ce roman, fort long, car entrelardé de nombreux éléments ayant un rapport plus ou moins net avec l’intrigue. On finit par s’y perdre, et perdre l’intérêt de voir se résoudre l’énigme.
Cent pages de moins et une enquête plus focalisée, auraient permis de soutenir l’intérêt du lecteur, qui en l’occurence, a trouvé que les pages ne défilaient pas bien vite.
Merci à Netgalley et aux éditions 10 x 18
En juillet 1994, Julie Rouane, dix-sept ans, disparait du domicile familial situé dans la région de Manchester, laissant ses parents et sa jeune sœur Selena totalement désemparés. L’enquête de police sera classée sans suite, faute de piste sérieuse, en dépit de la présence d’un tueur en série dans les environs… Vingt ans plus tard, Julie contacte Selena et réapparait, donnant une explication particulièrement étrange à sa disparition.
J’ai trouvé ce roman dans le catalogue Net Galley classé dans la catégorie Policier/Thriller, tout comme le laisse d’ailleurs supposer premiers chapitres, dignes d’un bon roman noir. Or j’ai été très surprise de découvrir que le récit prenait par la suite une tournure fantastique, et plonge dans la science-fiction. L’explication que donne Julie pour justifier sa disparition est totalement inattendue : elle s’est retrouvée dans un monde parallèle, au sein d’une autre famille, celle de Caelly et Noah qui vivent dans une ferme. Ces derniers lui assurent qu’elle est née dans cet endroit et y a toujours vécu, fuguant de temps à autres… Julie aurait donc subi une sorte de « fracture » entre l’univers dans lequel elle vivait et un autre qu’elle découvre : « parachutée » dans la banlieue de Fiby, capitale des provinces australes, au cœur d’une société aux mœurs, us et coutumes totalement nouveaux.
Ce retournement de situation m’a totalement perdue, je m’attendais à un thriller, à une enquête sur la disparition d’une jeune fille, mais pas du tout à une intrigue située dans un univers parallèle à laquelle je n’ai pas du tout accroché. Comme je n’étais pas dans l’optique de lire de la science-fiction et que ce n’est pas un genre que j’affectionne, j’ai trouvé longues et inintéressantes les multiples descriptions proposées par l’auteure. Toutefois, le style est pointilleux et développé, le ressenti des personnages très approfondi, ce qui les rend attachants. Malheureusement, je n’ai pas poursuivi ma lecture au-delà de la moitié, tant je me suis perdue dans ce monde imaginaire.
Vous l’aurez compris: il s’agit d’une affaire de goût. Ce roman n’était pas pour moi, mais je ne doute pas qu’il puisse plaire à nombre d’entre vous, les critiques positives lues à son sujet m’assurent qu’il trouvera son public ! Je remercie les Editions 10/18 ainsi que la plateforme NetGalley pour leur confiance.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !