Enquête, thriller, Histoire... une épopée haletante sur la mystérieuse Division Charlemagne menée par une jeune historienne.
1995, Claire Praslin, jeune historienne spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, voit son projet de thèse sur la Division Charlemagne s'écrouler.
Les deux seuls survivants de ce régiment de Français ayant rejoint les SS en 1944 qui ont accepté de témoigner pour ses recherches, meurent à quelques semaines d'intervalle dans des conditions troublantes. Peu après, Claire est contactée par Thérèse Demongeot, morvandelle de soixante-dix ans, qui affirme qu'un vétéran des nazis français vit encore.
Il s'agit de son propre frère, Bertrand, dont elle est convaincue qu'il se cache encore quelque part en Europe. La jeune historienne se lance alors dans une étrange chasse à l'homme et poursuit le fantôme depuis les derniers mois de la Seconde Guerre Mondiale jusque dans une Europe de l'Est en pleine mutation après la chute du mur.
Au fil de ses rencontres, elle découvre des secrets sur la "libération de l'Europe' et s'interroge sur les raisons profondes qui l'ont menée dans cette quête. Mais Claire ne semble pas être la seule à s'intéresser à Bertrand Demongeot : quelqu'un est prêt à tout pour l'empêcher de percer le secret de la "33ème Division de Grenadiers de la Waffen-SS Charlemagne".
Pourquoi reste-t-il tant de zones d'ombres autour des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale ? Comment les femmes peuvent-elles cesser de subir l'Histoire pour enfin écrire l'Histoire ?
(Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024)
J'ai d'abord cru à une réelle enquête, trompé par le sous-titre de l'album et le macaron France Culture, mais il s'agit en fait d'une pure fiction. On apprendra d'ailleurs pas grand chose sur la Division Charlemagne hormis son existence, l'auteur privilégiant les rebondissements rocabolesques à la précision historique. Ayant peu apprécié le traitement de l'héroïne et n'ayant pas été convaincu par le dessin d'Arianna Melone sur cet album, je suis ressorti plutôt déçu de ma lecture.
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Perso, j'ai vraiment apprécié la structure du récit sur ce pan de l'histoire "honteuse" de la France. Plus qu'aborder réellement ce sujet, on est dans un exercice d'investigation avec des jeux de pouvoir autour d'un récit type polar.
Le ton m'a plu, le rythme m'a convaincu, le dessin est dynamique et le fait d'avoir accès au podcast de France Culture m'a donné envie de fouiller.
Pour moi, c'est un essai transformé.
Je valide totalement cet album dans le cadre du Prix BD Orange Lecteurs.com 2024. A ce stade, il est juste pré-sélectionné, je crois les doigts pour qu'il soit retenu dans les 15 albums de la sélection. On devrait savoir assez vite maintenant.
Merci à Nathan d'avoir partagé quelques exemplaires papier de l'album pour mon plus grand plaisir. Merci a Emmanuel Suarez et à Arianna Melone d'avoir si bien animé les personnages de ce récit.
Cet album mélange thriller et enquête sur la mystérieuse « Division Charlemagne » .
La 33ème Division SS « Charlemagne » est l’une des divisions d’infanterie de la Waffen SS de la seconde guerre mondiale. Elle est constituée majoritairement de français, engagés volontaires pour combattre sous l’uniforme allemand avec les forces armées du Troisième Reich. Voilà pour la grande ’Histoire
Maintenant passons à la petite histoire de cet album.
Nous sommes en 1995, soit cinquante ans après la fin de la seconde guerre mondiale. Claire Praslin, une jeune doctorante en histoire voit son projet de thèse sur la « Division Charlemagne » s’écrouler. En effet, les deux seuls survivants de ce régiment français ayant rejoint les SS en 1944 et qui ont accepté de témoigner pour ses recherches viennent de mourir dans des conditions plus que troublantes. Après son passage à la radio pour parler de ses recherches sur la « Division Charlemagne »,elle est contactée par Thérèse Demongeot, soixante-dix ans , qui affirme que son frère Bertrand, vétéran de la Division vit encore . Elle est convaincue qu’il se cache quelque part en Europe. La jeune historienne se lance alors dans une chasse à l’homme qui la mène dans une Europe de l’Est en pleine mutation après la chute du mur. Mais au fil des ses avancées, elle se rend compte qu’elle n’est pas la seule à s’intéresser à Bertrand, et que quelqu’un a intérêt à ce qu’elle ne perce pas le secret de la 33ème Division de Grenadiers de la Waffen SS Charlemagne.
Ce roman graphique est une adaptation d’un podcast de France culture, une fiction sonore en 5 épisodes écrite par Emmanuel Suarez et réalisée par Sophie-Aude Picon. Il est très instructif et nous révèle un pan peu connu de notre histoire, celui de ces engagés volontaires français pour combattre aux côtés des allemands. Un autre sujet émerge, celui beaucoup plus choquant et encore tellement actuel, des femmes victimes de viols en période de conflits armés.
Le dessin moderne et très coloré est accompagné d’une narration originale, puisque le narrateur est « in utéro », notre jeune historienne étant enceinte.
Cet album nous révèle l’existence de la Division Charlemagne mais ne nous en apprend pas vraiment plus, toutefois, il pointe la difficulté à enquêter sur les nazis français dans une volonté de recherche de la vérité.
« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Nathan bande dessinée pour cet envoi. »
Cet album est la retranscription BD d'un podcast diffusé sur France Culture et consacré à la division Charlemagne, régiment SS d'engagés volontaires collaborationnistes français ayant combattu pour l'Allemagne nazie. Dès les premières cases on se sent happé par l'action puis le flash back nous emmène au coeur des investigations d'une historienne en thèse? Claire Praslin. Ce mélange entre l'aventure, l'histoire et par certains aspects l'espionnage rendent cette adaptation très plaisante à lire. La narration effectuée par le fils in utero de l'historienne est un point de vue original.
L'histoire interroge sur de nombreux points : la liberté universitaire et les entraves politiques et institutionnelles qui peuvent surgir, les horreurs de la seconde guerre mondiale et notamment le viol systématique utilisé comme arme de guerre, le devoir de mémoire, l'imprescriptibilité de certains crimes, le devoir de mémoire, la collaboration etc... Ce récit alterne entre l'enquête et l'action de façon très dynamique et nous tient en haleine jusqu'au bout.
Il y a cette idée forte que les vainqueurs ne se comportent pas nécessairement comme des héros et que même finie, une guerre laisse dans son sillage tout un tas de fantômes. La seconde guerre mondiale a creusé des traces en France qui dépassent le seul bilan humain. Une tâche morale et humaine que certains ont voulu recouvrir d'un voile, quand d'autres et notamment les historiens ont permis au contraire d'avoir une vraie analyse, essentielle à un devoir de mémoire et une avancée vers l'avant.
Je suis légèrement frustré par le fait que de nombreux points auraient pu être davantage abondés (la création de la division par exemple) mais en fin de compte, il y a de l'implicite dans le dénouement. Tout ne se finit pas toujours comme on le voudrait.
J'aurais plutôt vu un graphisme hyper réaliste pour ce type de bande dessinée mais visuellement cela colle tout à fait.
Cela reste une très bonne découverte et on en vient à bout d'un trait sans s'ennuyer un seul instant.
"Lu dans le cadre du prix ORANGE de la BD je remercie lecteurs.com ainsi que les éditions Nathan pour l'envoi de cet album".
Novembre 1995, campagne estonienne, des hommes s'affrontent, l'un a un fusil, au milieu une femme... un coup de feu retentit, un homme tombe à terre, blessé.Il va falloir remonter en arrière pour comprendre ce qui vient de se passer...
Le sous-titre donne le ton: l'enquête d'une femme sur les traces des waffen SS français. Claire Praslin, 33 ans, historienne, termine sa thèse sur la division Charlemagne, unité de la Wehrmacht composée de "nazis français" et se met en chasse pour en retrouver les survivants.
"La division" est à l'origine une fiction radiophonique en 5 épisodes d'Emmanuel Suarez à retrouver en podcast sur France Culture. Elle devient une BD sous le trait vivant de Arianna Melone (vu dans "Gianna" et "Le bal des folles").
Le récit est prenant et l'astuce du narrateur in utero est intéressante. Manque peut-être un dossier historique final pour ajouter un peu de pédagogie à cet album lisible à partir de 15 ans.
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