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Un essai ? Un essai romanesque ? Un roman avec des personnages (presque tous) vrais ? Un peu de ceci, et beaucoup d'autres choses encore. La dernière femme reprend, très exactement, la méthode et le style des Enfants de Saturne où l'auteur avait choisi de « se » raconter à travers une dizaine d'hommes (dandys, excentriques, mélancoliques ou écrivains). C'était donc un autoportrait en creux ; une confession par personnages réels interposés...
Cette fois, c'est à travers une dizaine de femmes que Jean-Paul Enthoven tente de raconter, à sa façon, sa drôle de guerre, ou sa drôle de paix, avec l'autre sexe. Les héroïnes qu'il a choisies sont plus ou moins légendaires : Louise de Vilmorin, alias « Marylin Malraux » ; « Laure », l'égérie vénéneuse de Georges Bataille ; Nancy Cunnard, la muse cruelle d'Aragon ; Louise Brook, la vamp lubrique et nihiliste du cinéma muet ; Marie Bonaparte, l'Altesse Royale qui sauva la vie de Freud ; Françoise Dorléac, qui mourut à l'âge de James Dean ; Zelda Fitzgerald, l'amour fou et l'épouse folle de Francis Scott ; Françoise Sagan, la nonchalante, la romancière mythique et oubliée de son vivant ; une inconnue, enfin, dite « la dernière femme », qui traverse le dernier chapitre autofictif de cette galerie.
Ci-joint, en annexe à cet argumentaire, l'introduction du livre - qui, en quelques pages, en pose le ton et en dit l'ambition.
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