"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je n'ai pas aimé ce livre!: le style m'a beaucoup déplu: parfois ampoulé mais le plus souvent vulgaire et fait d'un franglais d'entreprise, même pas traduit...du langage parlé pauvre qui n'a pas intérêt à s'écrire: Nan; bah, eh be etc; beaucoup trop de vomissements et de passages aux toilettes! L'histoire est malheureusement banale actuellement, exploitée en littérature récemment par P.Grimbert dans Nom de dieu et au cinéma (le Placard par exemple) : un homme qui croit avoir réussi, a contribué aux plans sociaux éliminant sans remords des collègues, se trouve viré à son tour. Le couple bat rapidement de l'aile: elle est hyperactive au travail et ne peut échanger sans gêne avec son mari chômeur dont elle ne supporte pas l'apathie: elle le voudrait battant, à l'affût de petites annonces et le retrouve vautré dans le canapé. Lui se sent incompris; c'est au mieux la coexistence pacifique mais c'est plutôt la guerre froide voire ouverte!Tout cela manque d'originalité et de profondeur.
Difficile d'exprimer le ressenti personnel quand il s'agit d'un rejet; je ne l'ai terminé que par devoir: ni la forme ni le fond ne m'ont convaincues...quelques explorateurs ont des avis proches. Je serai surprise qu'on parle de ce livre à la rentrée parmi les 600 annoncés.
Ce livre chronique le quotidien d’un couple de trentenaires parisiens, soumis aux aléas de la vie : licenciement, surmenage, rupture amoureuse… Jennifer Murzeau vous emmène chez vos voisins et lorgne par le petit trou de la serrure pour mettre en évidence tout ce qu’il y a de plus décevant chez eux.
Je dois admettre que ce n’est pas ce que je recherche habituellement dans la littérature. J’apprécie plutôt les romans qui vous transportent, vous font voyager, découvrir des paysages, des cultures différentes... Mais, je suis persuadée qu’il est possible d’écrire sur le sujet de la vie quotidienne d’une façon bien plus pertinente que celle choisie par cet auteur. Son style est pour moi un mur infranchissable ! Je me bloque complètement quand elle place quinze anglicismes par page (quand bien même ce serait représentatif de la réalité de la vie en entreprise, trop c’est trop !) ; je ne supporte pas qu’on écrive « nan » à la place de « non » (et je ne comprend vraiment pas l’intérêt de ce choix) ; je m’agace quand on dresse des portraits aussi caricaturaux des personnages principaux. Non, les jeunes actifs parisiens ne sont pas tous aussi égoïstes ou superficiels qu’Antoine, Mélanie et leurs amis.
Dommage, car l’auteur parvient dans de rares cas à trouver la phrase juste pour décrire un moment de vie, une situation courante. Des petites lueurs perdues au sein d’un texte dont je me suis totalement désintéressée par ailleurs. Je vous conseille plutôt de lire En face de Pierre Demarty, qui traite également du thème de la vie quotidienne et de la fin d’un couple, mais avec un angle original, et dans une langue merveilleusement plus intéressante !