"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Faux nègres : intéressant ce titre, les initiales des mots forment le mot FN…
Un livre dans lequel j'ai eu du mal à rentrer, on a envie que les protagonistes répondent à la question du journaliste qui erre comme une âme en peine dans ce pays qui est le sien et dans lequel il n'avait pas mis les pieds depuis 20 ans.
Etonnant qu'il ait à poser cette question (mais pourquoi le FN a t-il fait le meilleur score dans ce village des Ardennes?) alors que ce dernier était guide dans les environs d'Ispahan.
A priori, le livre doit traiter de politique, notamment de la montée du front national mais au final ce n'est pas le cas. Les destins de plusieurs personnages : Pierre, Frédéric, Emma, Jean, Petit-Jean, Emmanuelle s'entrecroisent.
Une vie de village qui perd des âmes, où les maisons et les commerces sont à vendre. Village est il égal à misère intellectuel ? On a l'impression que c'est ce que ce livre veut nous faire croire. Pour accéder à la culture mais aussi au travail, il faut toujours prendre la voiture et se rendre à la Ville !!!
Mais je vous rassure vivant moi-même dans un village, il n'y a pas de misère culturel. On s'adapte, comme les villageois le font dans ce village. Oui on s'identifie à ces personnes car comme eux j'ai fait ce choix de vie d'aller vivre au vert pour avoir une vie selon moi plus saine, moins stressante. Pour revenir au livre , ce que j'ai aimé :
- des chapitres très très courts : 3 pages en général ce qui entraîne une lecture fluide.
- surtout s'accrocher car au 50eme chapitre, le livre prend un réel tour intéressant. Le livre prend un autre rythme, il s'accélère.
- des personnages aussi différents qu'intéressants qui ont chacun une âme
- l'aspect historique et littéraire avec ses références à Arthur Rimbaud (ah le bateau ivre de ma jeunesse !!!). L'auteur l'apprécie, je suppose, énormément et en connaît long sur le sujet.
Un réel coup de coeur pour ma part du fait que l'on s'identifie fortement aux personnages du village.
Alors je vais être franche de suite, je n’ai pas fini ce livre. Je n’y suis pas du tout arrivée, à titre d’information il m’a fallu deux semaines pour lire moins de 200 pages ! Je vous jure que le mot « soporifique », ne décrirait pas assez bien ce que j’ai ressenti en lisant ces feuilles. En fait sur ce que j’ai lu, il ne se passe absolument rien ! A part une succession de détail sans importance, je pense notamment à une clôture et sa maison, ce livre ne comporte rien de consistant et de passionnant. (D’ailleurs message à ceux qui l’ont fini, je veux bien que vous me disiez quand commence l’histoire.)
Ce livre comporte donc une tonne de description qui ne sert à rien, mais en plus de cela j’ai eu aussi l’impression qu’il s’éparpillait dans tous les sens. En effet, on a droit à la vie de Rimbaud, à celle du personnage principal, de son collègue, mais aussi à celle du village entier (ou presque). Ce qui fait un peu beaucoup pour une question au final je trouve.
Et d’ailleurs tout ça pourquoi ? Je ne sais pas. On ne sait pas. Sur les 200 pages que j’ai lu, alors que le livre en comporte 422, l’auteur ne raconte rien de concret. Alors il raconte des choses, mais c’est tellement hachée dans l’écriture, ce n’est tellement pas passionnant que… stop ! Impossible d’aller plus loin.
En fait si je devais comparer ce livre à quelque chose d’autre, je le comparerais à un épisode de Derrick. Je vous jure que c’est aussi fun, et très franchement j’ai vraiment eu l’impression que l’auteur a écrit un livre pour ne rien dire, parce que j’ai survolé le reste, et même en survolant je n’ai rien vu d’intéressant. Pourtant ce n’est pas ce que laisser entendre le résumé, dommage.
Alors je suis vraiment navrée auprès de tout le monde de ne pas avoir aimé ce livre, mais je n’ai pas pu faire autrement. Maintenant pardonnez mes offenses, soyez sympa.