Nostradamus n'aurait pas parié un kopeck sur la destinée de cet adolescent indocile et voleur. Fils de pasteur protestant, l'auteur bénéficie d'un environnement favorable mais anxiogène pour l'enfant complexé qu'il est, et qui plus est affligé d'un bégaiement. Alors que les psychologues conseillaient de l'orienter vers l'agriculture et que son professeur de mathématiques considérait qu'il ne pourrait être « que » facteur, il a décidé à l'âge de onze ans en regardant un film sur la vie du docteur Schweitzer qu'il serait médecin. Ce roman autobiographique est le journal d'une vie de famille avec un esprit de clan, un protestantisme assumé avec fierté. Ce livre revient sur la vie de cet étudiant trublion, de ce médecin novice à la campagne, médecin contestataire à l'armée, pédiatre à l'hôpital et patron de la transfusion sanguine. L'auteur nous présente une succession d'anecdotes authentiques, drôles, tendres ou tragiques, et offre une réflexion sur la vocation de médecin, sur le drame du sang contaminé, vécu comme témoin et acteur, sur son combat devant la souffrance des enfants, mais aussi un point de vue personnel sur l'euthanasie.
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