Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
Un mot d'usage quotidien, « danger », est devenu concept chez Heidegger. L'usage heideggerien de « danger » n'est pourtant pas celui de ce livre, qui refuse de s'engager de front dans la « question de l'être » au profit des manières ou modes d'être, dont il explore un échantillon sans prétention exhaustive mais utilisé comme trame heuristique. Mode d'être de l'oeuvre d'art, mode d'être de la « chose » ou du sacrement, mode d'être comme « existence » et comme « vie », un danger est toujours présent : l'existence, telle que décrite chez Heidegger, est déconstituée par des phénomènes auxquels elle ne peut rendre justice ; la vie abrite l'existence mais court le risque perpétuel de n'être que dans les frontières de l'existence, etc. Et si l'étant nous est toujours donné dans un comment - comment de son apparaître, donc comment de son être -, rien ne garantit la pérennité de cette donation : presque tout étant, et d'abord l'étant que nous sommes, est en danger d'apparaître autre qu'il ne nous apparaît maintenant. Aussi convenait-il, après avoir ajointé le concept de vie à celui d'esprit, après avoir dit que la vie est (parfois) « spirituelle », de justifier le titre du livre en liant « être » et « danger » ; et il restait au final le temps de proposer, dans l'élément du possible, l'hypothèse d'une eschatologie de l'être, avant tout de notre être, sur laquelle le danger n'aurait plus de prise.
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