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Enfants sauvages, rêves en cage : Civilisation et naissance de l'éducation

Couverture du livre « Enfants sauvages, rêves en cage : Civilisation et naissance de l'éducation » de Layla Abdelrahim aux éditions Hetre Myriadis
Résumé:

Dans ce texte, Layla AbdelRahim propose une analyse anthropologique et une critique radicale du phénomène « éducation » propre aux cultures « civilisées », auxquelles elle oppose la nature sauvage des enfants. Pour cela, elle s'appuie sur un examen critique du fait civilisationnel et de ce... Voir plus

Dans ce texte, Layla AbdelRahim propose une analyse anthropologique et une critique radicale du phénomène « éducation » propre aux cultures « civilisées », auxquelles elle oppose la nature sauvage des enfants. Pour cela, elle s'appuie sur un examen critique du fait civilisationnel et de ce qu'elle appelle son « épistémologie », c'est-à-dire le système de connaissances et d'idées qui le légitime. Distinguant les cultures du sauvage des cultures de la domestication, Layla AbdelRahim montre comment la civilisation implique la domestication des êtres vivants. Elle dénonce alors le système de socialisation systématisée et forcée aux fins de produire des « humains civilisés » qu'est l'éducation (notamment sa forme moderne d'instruction obligatoire), en montrant l'oppression et la violence qui sont exercées sur les enfants au nom de leur « droit à l'éducation ». Pour mener cette analyse, Layla AbdelRahim s'appuie sur des critiques emblématiques de la civilisation et de l'école, véritable machine à civiliser, que sont Pierre Kropotkine, John Holt, John Taylor Gatto ou John Zerzan. Elle s'appuie en même temps sur divers champs disciplinaires, anthropologie, éthologie, philosophie, sociologie, etc. Mais surtout, la pensée de l'autrice s'enracine dans son expérience de parentalité qu'elle réexamine sans complaisance. Dans les anecdotes dont elle émaille son récit, on est frappé par le point de vue exprimé par sa fille Ljuba, non scolarisée, qui fait preuve d'une sensibilité aiguë et déstabilisante, propre aux « enfants sauvages », c'est-à-dire non, ou peu, abîmés par la civilisation, et dont on pressent à quel point elle a pu nourrir les remises en question de ses parents.

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