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À la croisée de l'histoire culturelle de la guerre, de l'histoire de la vie privée, du genre et des sensibilités,ce livre propose une histoire de l'intime en guerre, une histoire du maintien des relations entre le front et l'arrière.
C et ouvrage interroge les répercussions de la guerre sur la sphère intime, en prenant les couples français, mariés ou non, comme objet d'étude. C lémentine Vidal-Naquet propose une lecture du lien conjugal à l'épreuve de la séparation qu'impose la Grande Guerre. Elle analyse une expérience éminemment intime mais largement partagée puisqu'en France, au moins 5 millions de couples vivent la séparation au cours des quatre années de guerre. Si, dans le souhait de rendre compte à la fois des aspects collectifs et singuliers de ces expériences conjugales, de nombreuses archives sont mobilisées, l'auteur présente surtout les correspondances comme une source incomparable pour approcher l'expression des sensibilités.
A la croisée de l'histoire culturelle de la guerre, de l'histoire de la vie privée, du genre et des sensibilités, ce livre propose une histoire de l'intime en guerre, une histoire du maintien des relations entre le front et l'arrière.
Il évoque de nombreux thèmes essentiels pour comprendre ce premier conflit mondial : l'importance et le caractère massif, pour la première fois dans l'histoire, de l'échange épistolaire pendant la guerre, le remplacement des hommes par leurs femmes aux affaires et dans la gestion du foyer, l'expression du désir et de l'amour pendant le conflit, l'omniprésence de la mort, le deuil de guerre.
La recherche d'une quotidienneté perdue, le partage des émotions, l'expression de l'amour ou du désir, façonnent le pacte épistolaire de guerre scellé entre les conjoints. Par la correspondance, il s'agit aussi bien de faire perdurer que d'inventer la normalité du quotidien conjugal. Mais dans le conflit, la relation se transforme sous l'effet de la menace omniprésente de la mort. L'essentiel se situe dans cette tension qu'impose la proximité de la mort et de la disparition : aimer mieux grâce à la guerre, risquer le pire et dire le quotidien, penser l'avenir lorsqu'il est incertain. En somme, vivre simultanément le tragique et l'ordinaire.
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