Corrida, un beau livre sur les combats de taureaux ? Cette expression est trompeuse. Car corrida de toros ne signifie que " course des taureaux ", donc aucune indication de combat pour l'instant. D'ailleurs, l'Espagnol dit : vamos a los toros - " allons voir les taureaux ". Le torero ne semble être, à première vue, que leur complément dans l'arène. Le taureau et son habitus animal, le rythme incomparable de ses mouvements puissants, se trouvent au centre. La tâche du torero est celle d'un chorégraphe - il doit tenter de reconnaître le rythme de l'animal, faire corps avec lui, créer, dans une danse, une profonde harmonie entre eux, montrer l'aspect noble du taureau, sa force, sa grâce et son élégance. S'il y parvient, naît une oeuvre d'art, faite d'esthétisme, de beauté et de passion, comme on ne peut en voir sur aucune autre scène du monde. Avec ses photographies, Anya Bartels-Suermondt parvient à mettre en scène la magie, la fascination et la passion de façon majestueuse. Avec son regard si particulier pour le moment décisif, dans elle raconte une corrida en images et offre au spectateur un éventail d'intimité, de dramaturgie et d'élégance - un hommage extraordinaire rendu à l'Espagne, ses taureaux et toreros avec des textes de Campino, Albert Ostermaier, Diego El Cigala, Reinhold Beckmann, Noel Chandler, Paul Simonon, Heinz Berggruen, Wolf Reiser, Peter Viertel, Fabio Capello et beaucoup d'autres.
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