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Au début de ce VIIe volume, Pascal Paoli reste persuadé que les Français ne viendront pas en Corse. La conquête presqu'achevée de l'île et la fin des combats avec les troupes génoises masquent le principal échec du Généralat, l'incapacité du gouvernement corse à installer la question corse dans un grand règlement international, comme le Traité de Paris, signé l'année précédente. Quelles que soient les avancées réelles des insulaires, cette absence s'avère très préjudiciable, les Corses continuant à apparaître comme des rebelles face au maître génois dont la domination sur l'île est reconnue internationalement. Le développement de la course dans cette partie de la Méditerranée crée de plus une crise avec la Régence de Toscane au cours du dernier trimestre de l'année 1764.
L'arrivée des troupes françaises en décembre 1764 vient tout chambouler. Paoli remise l'idée de réaliser une nouvelle constitution discutée plusieurs mois auparavant. Il voit les Français relever les troupes génoises à Saint-Florent, alors que la place était sur le point de tomber aux mains des patriotes.
L'officier mis à la tête de la garnison d'Ajaccio, le marquis de La Tour du Pin, neveu lui-même du marquis de Cursay, n'hésite pas à s'appuyer sur des dissidents, comme Jacques-Pierre Abbatucci.
Parmi les principales mutations de la fin de l'année 1764, on trouve la création de l'Université de la Corse. C'est là un point fondamental du programme paoliste qui est mis en oeuvre : Paoli compte sur son université pour fournir les cadres nécessaires à l'administration de l'île, notamment à l'intérieur des Magistrati où il est régulièrement obligé de réclamer aux titulaires qu'ils restent en place au détriment de la bonne gestion de la Corse.
Commence avec le gouvernement français un jeu du chat et de la souris, Choiseul proposant à Pascal et à Clément Paoli de commander un nouveau Royal Corse dont le colonel serait Mathieu Buttafoco, un officier rentré au service de la France et qui remplace désormais l'envoyé précédent de Choiseul, Missy de Valcroissant avec lequel Paoli avait signé un accord en 1763. L'heure est déjà à la nostalgie avec le décès du chevalier Baldassari, son ami et proche collaborateur, qui donne l'occasion en novembre 1764 d'une lettre magnifique du Général où il peut affirmer que « les dangers qui se rencontrent au service de la patrie sont les compagnons inséparables du devoir et de la gloire ». Une fois de plus apparaissent les moteurs de l'action paoliste : la liberté et la gloire.
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