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Lorsqu'il est envoyé dans une prison russe, et après sept ans de silence, la première lettre qu'écrit Ivan est adressée à sa soeur, Vera. Suivent une dizaine de carnets contenant la confession d'un homme fatigué de lutter contre sa culpabilité : au procès, il reconnaîtra tout ce dont il est accusé, n'essaiera pas de se défendre.Orphelin ayant perdu en 1991 à la fois sa mère et son pays, adopté par son oncle, Ivan embarque pour Paris où il fait la connaissance de Vera. Une passion enflamme aussitôt les deux adolescents, qui peinent à la réprimer. Mais comment réagiraient Élisabeth et Guy, leurs parents, s'ils l'apprenaient ? Entre désir et pulsions, les frontières se troublent, l'amour cède le pas à la violence.
Sa majorité atteinte, Ivan prend la fuite, retourne en Russie et laisse derrière lui tout ce qui le rattache à la France. Tout, sauf le souvenir de Vera, que la distance ne parvient pas à éteindre. Devenu photographe, il s'engage un temps dans le Mouvement de Défense de la forêt de Khimki, un groupe d'action directe qui, par son opposition parfois violente à un projet autoroutier, le conduit à être recherché pour terrorisme. Comprenant qu'il est impossible d'échapper à ses démons, il disparaît à nouveau, se retire du monde et vit reclus en pleine forêt. Que cherche-t-il en s'abandonnant ainsi à la nature ? Une rédemption ?
Dans ce premier roman savamment construit et happant, porté par une écriture délicate et ardente, Katia Flouest nous confronte à ce que l'amour peut porter de forces mais aussi de déchirements.
Cœurs vivaces est le premier roman de Katia Flouest. Au début des années 1990, un jeune Russe, Ivan, ayant perdu sa mère, arrive en France chez le frère de son père, lui aussi décédé et qu'il n'a jamais connu. Il se retrouve à partager le quotidien d'une famille aisée mais dysfonctionnelle, avec sa jeune cousine Vera, souvent laissée livrée à elle-même.
Ivan, n'était que colère à Moscou, en France ça ne va pas mieux et quelques années plus tard il repart en Russie. Le roman commence par une lettre envoyée de Russie alors qu'Ivan est en prison. Ensuite il y a des extraits de carnets intimes dans lesquels Ivan se livre avec en alternance des passages sur Vera.
L'écriture est fluide. Il y a de beaux passages sur la forêt. Katia Flouest nous tient en haleine en nous faisant entrevoir qu'il s'est passé quelque chose de grave entre les cousins puis en ne nous racontant pas les raisons de l'incarcération d'Ivan. Elle décrit bien le désarroi des Russes quand de Soviétiques ils sont redevenus de simples Russes. Le libéralisme et la corruption ne font pas bon ménage avec l'écologie. L'alcoolisme et la violence sont toujours présents. Trop de sujets sont abordés superficiellement. Il faut y ajouter l'histoire d'amours interdits entre cousins.
Ivan avec sa colère et sa violence n'est pas aimable, Vera est insignifiante, et je ne parle pas de personnages secondaires odieux. Impossible de s'y attacher. De plus, je suis assez sceptique sur les chances de survie d'Ivan dans la forêt russe en hiver.
C'est un premier roman qui, ne m'a pas convaincue, je suivrai cependant cette auteure pour son prochain ouvrage.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2024/07/13/coeurs-vivaces-de-katia-flouest/
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