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Clélie, histoire romaine Tome 4 : Berelise

Couverture du livre « Clélie, histoire romaine Tome 4 : Berelise » de Madeleine De Scudéry aux éditions L'escalier
  • Date de parution :
  • Editeur : L'escalier
  • EAN : 9782355833533
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Tome 4 sur 10

L'ensemble des 10 tomes de Clélie, histoire romaine, a été publié entre 1654 et 1660, signé par le frère de Madeleine de Scudéry.
Cette présente édition de 2022 rassemble le texte intégral de ce roman précieux publié en plein âge baroque. Seuls certains termes ont été... Voir plus

Tome 4 sur 10

L'ensemble des 10 tomes de Clélie, histoire romaine, a été publié entre 1654 et 1660, signé par le frère de Madeleine de Scudéry.
Cette présente édition de 2022 rassemble le texte intégral de ce roman précieux publié en plein âge baroque. Seuls certains termes ont été actualisés et certains aspects de la structure du texte modernisés, restant au plus près du texte original tout en favorisant sa lecture.

Comme Brutus n'avait plus rien de caché pour Aronce, il fut le lendemain au matin lui faire une visite à sa chambre, lui semblant qu'il trouverait quelque consolation à s'entretenir avec un amant malheureux aussi bien que lui. Et en effet, ces deux illustres amants se parlèrent d'abord avec plus de tendresse qu'auparavant, et l'amour unit si fort leurs coeurs, qu'ils s'entretinrent avec beaucoup de douceur quoiqu'ils fussent tous deux misérables et ne parlassent que de choses mélancoliques. Pendant qu'ils s'entretenaient ainsi et qu'Herminius agissait secrètement par le moyen de ses amis et pour les choses qui regardaient la passion qu'il avait dans l'âme, et pour tout ce qui pouvait nuire à Tarquin ou servir à Aronce, l'adroit Amilcar agissait de son côté et pour Aronce et contre Tarquin, et pour Clélie et pour Plotine, et pour toutes les autres captives. Il tâchait même d'engager la fière Tullie à délivrer toutes ces prisonnières, principalement les deux à qui un intérêt d'amitié et d'inclination l'attachait. Il écrivait à Tarquin, au Prince Sextus, à Artemidore, à Zenocrate et il avait pourtant encore le temps de faire de ces sortes de choses qu'on ne fait que par une certaine oisiveté enjouée, car Herminius et lui firent chacun une petite chanson à l'usage d'Afrique, qui étaient les plus jolies du monde. Elles avaient un certain tour galant où l'on trouvait tout à la fois de l'amour, de l'esprit, de l'enjouement, et de la raillerie. Ils ne s'étaient pourtant servis que d'expressions simples et naturelles, et il semblait même qu'ils n'avaient songé qu'à badiner en faisant ces chansons, et qu'il n'était pas possible de ne penser point ce qu'ils avaient dit.

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