"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Enfermés. Par qui ? Pourquoi ? Jusqu'à quand?
Linus, 16 ans, se réveille un matin sur le sol d'un sinistre bunker souterrain. Sans eau, sans nourriture... et sans la moindre explication. Manifestement, il a été kidnappé. Pour quel motif ? Et qu'attend-on de lui ? Les jours passent. D'autres détenus, n'ayant apparemment rien en commun, sont amenés par un ascenseur... Une petite fille. Un vieil homme malade. Un toxicomane. Un autre homme, une autre femme. Capturés en pleine rue, comme lui. Nourris, désormais, constamment surveillés. Et incapables de comprendre ce qu'ils font en ce lieu. Bientôt, et tandis que le temps commence à perdre sa réalité, une horrible vérité se fait jour. Il ne s'agit plus de sortir - c'est manifestement impossible. Il s'agit de survivre. Ensemble. Le plus longtemps possible. En espérant obtenir une réponse à la seule question qui vaille : Pourquoi ?
J'ai été pris du début à la fin dans ce huit-clos parfaitement maîtrisé.
Une écriture juste, des personnages intéressants et beaucoup de questions encore en suspens...
Un coup de coeur !
Je commencerais l'année avec un roman qui m'a interpellé. Beaucoup ! Un huis clos oppressant, un ravisseur dont on ne connaît rien, des enlevés au nombre de six enfermés dans un bunker, des privations et des récompenses. Pas un polar, pas vraiment un thriller mais plutôt une introspection psychologique. J'ai titillé votre curiosité? Tant mieux car j'ai été autant surpris que dubitative.
A seize ans Linus a déjà goûté aux désagréments de la vie. Une mère qui n'est plus, un père aux abonnés absents et un abonnement au pensionnat le confortent dans son choix de vie marginal. Fatigué de supporter un père étourdi par l'argent et la drogue, il claque la porte pour ouvrir celle de la rue. Désormais SDF, il découvre un monde glacé et glaçant, mais n'était pas préparé à ce qui l'attendait... Amadoué puis kidnappé par un homme se faisant passer pour un aveugle Linus se réveille seul un matin, dans un bunker. Alors qu'il examine les lieux comportant une cuisine, une salle de séjour, une salle de bain et six chambres, il se sait observé par de minuscules caméras. Les jours passent, mais sa solitude est vite remisée par l'apparition d'autres détenus arrivés par le seul et unique accès vers l'extérieur: l'ascenseur. Ainsi, une petite fille, un vieil intellectuel, un toxicomane, un autre homme et une autre femme complètent le sordide tableau. Qui est derrière tout ça? Pourquoi eux? Comment sortir? Mais si la vraie question était de survivre aux autres?
Journal du jeune Linus, j'ai été très surpris par la forme du roman. Non seulement il s'adresse directement au lecteur, mais il instaure une proximité, une intimité avec celui-ci. J'avais la forte impression de détenir un VRAI journal de bord, d'une personne VRAIMENT enlevée, ce qui a renforcé mon malaise. Ce journal loin de n'être qu'un recueil de pensées devient une arme, un moyen détourné d'éventuellement piéger le ravisseur qui met volontairement à disposition de tous les détenus des cahiers... Tordu? Oh oui !
Comme un voyeur ou un témoin de l'horreur, le lecteur pressent que l'effroi n'est que le début d'un long processus psychologique...
Ne soyez pas surpris par le nihilisme du récit, ni l'expérience d'enfermement qui en ressort mais pensez plutôt tests sociologiques et observations. Comment vont-ils tous interagir entre eux? Alors que les personnages découvrent leur nouvel environnement et les codes qui en régissent les règles, Kevin Brooks expose leurs psychologies, leurs forces comme leurs faiblesses. Parfois attachants comme effrayants, ils regorgent tous d'une violence plus ou moins maîtrisée. J'y ai vu des moments de tendresses, de la brutalité mais surtout un degré de folie encouragé par l'ennui et la solitude.
La situation se dégrade rapidement par de petites défaites à piéger leur kidnappeur, ce qui ne fait qu'attiser ses vengeances pour mieux diviser, révélant cruauté et individualisme de certains. Sournois ce ravisseur? Plutôt oui... D'autant plus qu'on ne sait absolument rien de lui, de ses motivations et de ses intentions sinon à jouer avec ses victimes!
Vous l'aurez compris la paranoïa atteint invariablement son paroxysme jusqu'à... non mais avez vraiment cru que je vous donnerai des indices? La fin, déstabilisante, laisse un goût d'inachever. Mais est-ce vraiment l'essentiel? Pour moi le romancier tente de créer une ambiance, décortiquer le comportement au-delà d'un début et d'une fin. Au fond, ne sommes-nous pas le fruit de son expérience ?
Pour apprécier pleinement ce roman, un café bien noir et toute une fournée de palets aux raisins ne seront pas de trop pour venir à bout de ce faux journal.
http://bookncook.over-blog.com/
Après avoir lu plusieurs romans édités par Super8, je peux dire que celui-ci est, clairement, totalement, indubitablement mon préféré.
Attention, je ne dis pas qu’il est le meilleur, car mon statut de simple lectrice me permet juste de vous parler de ce que j’ai ressenti.
J’ai adoré ce livre d’un bout à l’autre, certes, il est difficile, des gens y sont CAPTIFS et à la minute où vous l’ouvrez, vous avez envie de comprendre, alors vous allez le dévorer comme je l’ai fait.
Un roman extrêmement fort qui fait ressortir toutes nos peurs: l’inconnu, l’enfermement, les privations… Une véritable descente aux enfers , un plongeon dans ce que l’esprit ne peut concevoir. reste t-il un espoir? Combien de temps cela va t-il durer? Qui est derrière tout cela? Que veut-il?
Des questions, qui pour les CAPTIFS restent secondaires car la priorité est de survivre.
Un huis-clos que vous préférerez vivre à travers les lignes de l’auteur, croyez-moi!
Kevin Brooks nous offre un incroyable roman, qui même si il difficile, terrifiant, glaçant, nous emporte dans un moment de lecture dont on se délecte de chaque page.
Linus, jeune fugueur de 16 ans se réveil enfermé dans un étrange bunker. Sans eau, sans nourriture...
Il y sera très vite rejoint par Jenny 9 ans, très intelligente petite fille.
Puis William consultant arrive, suivi de Fred qui s'annonce comme carrossier, Linus pense plutôt à un voleur de voiture junkie, puis Anja la trentaine imbue d'elle même agent immobilier et enfin Russel un scientifique malade et mourant.
On arrive très vite à nous imaginer à leur place d'autant plus que Linus réalise des croquis du lieu où ils se trouvent.
Le seul point commun qui uni ces personnages sont leur kidnapping en pleine rue.
Commun va se dérouler la cohabitation, sachant qu'ils sont tous différents et qu'aucun d'eux ne comprend pourquoi il est là ?
Ils sont épiés à travers des micros et des caméras placés dans le bunker.
S'ils veulent manger et boire ils doivent le mériter...
Toutes les victuailles leurs sont transmises à travers un ascenseur, à aucun moment ils ne sont en contact avec leur ravisseur que ce soit de façon visuel ou auditive
Alors ce livre m'a un peu déçu. je m'attendais à beaucoup plus et à une fin .....qui m'a laissé sur ma faim !
Il dérange, certaines des personnes se trouvant dans ce bunker n'ont vraiment pas mérité ça, et on ne peux pas les sortir de ce bunker. On espère une jolie fin et bien sans spoiler passez votre chemin si c'est ce que vous attendez...je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir et le suspens qui dure jusqu'au bout...je pense que ce tome n'est que le 1er d'une série.. ou du moins je l'espère.
Linus est un garçon des rues depuis qu'il a fugué de chez son père devenu riche. Dans la rue, il survit comme il le peut préférant cela à l'absence d'un père qui ne se soucie plus de son bien-être. Mais lorsqu'il rencontre un aveugle et qu'il cherche à lui apporter de l'aide, il ignore que ce même homme va l'enfermer dans un bunker en compagnie de cinq personnes. Aucun moyen de s'échapper ou d'avoir des nouvelles de l'extérieur. Ils sont complètement à la merci de leur kidnappeur qui décidera intégralement de leur sort jusqu'au bout...
Captifs avait tout pour me séduire. Je suis complètement conquise par la sobriété et le mystère de sa couverture. Quand au résumé, il donne envie de se jeter sur le roman ! Et dès les premières pages, j'ai été de suite happé par l'histoire de Linus, ce gamin de seize ans devenu SDF depuis qu'il a fui un père obsédé par l'argent, la drogue et la réussite. On s'attache très vite à ce gamin qui apprend à s'en sortir seul. Il n'est pas méchant, n'a aucun défaut particulier et jusqu'à la fin on se demandera pourquoi lui, pourquoi eux tout simplement. J'ai pris une claque immense avec ce bouquin qui va longtemps me rester en mémoire ! Il fera sans aucun doute parti de mon top de 2016, j'en suis certaine parce que vers la fin, je ne voulais même plus lire les dernières pages tant l'émotion était forte !
On suit donc Linus par le biais de son "journal" où il nous raconte comment il est arrivé là et surtout ce qu'il va lui arriver. On fera donc la connaissance de Jenny, une petit fille de 8-9 ans qui va très vite se raccroche à Linus parce qu'il est le premier qu'elle rencontre et surtout parce qu'ils sont les plus jeunes. Ensuite sont apparus dans le fameux ascenseur du bunker Anja une jeune femme d'une vingtaine d'année et Fred un drogué costaud et qui va être très sympa avec les enfants. Suivront Bird, un homme semble-t-il obèse et alcoolique et franchement détestable et Russel un homme intelligent et qui passionnera Linus. Ces personnages n'ont rien en commun. Ils ne se connaissent pas, ne viennent pas du même milieu sociale et n'ont même pas de passion commune. Le kidnappeur semble les avoir choisi aléatoirement.
Ce qui choque le lecteur c'est qu'on ignore tout du kidnappeur. Qui il est, ses motivations, son choix de victimes... on ne saura rien du tout nous laissant totalement dans le flou puisque les rares fois où on l'évoque ou bien où il agit dans le roman, c'est soir pour punir les prisonniers soit pour les nourrir. Du coup, nos six héros vont devoir subir cet enfermement en ne pensant plus qu'à deux choses : ne pas sombrer dans la folie et réussir à rester en vie. Mais forcément, ce n'est pas eux qui décident. Ils peuvent rester des jours sans n'avoir rien à manger, les lieux sont filmés partout, même les toilettes ! S'ils contrarient leur kidnappeur, il les asphyxie ou mieux encore les endort avec du gaz, bref, il est un peu comme un dieu décidant de vie ou de mort sur ses prisonnier peu importe leur âge et condition physique.
Je ne vais pas trop en dévoiler parce que je vous gâcherais tout le plaisir de découvrir ce roman surprenant et intense. Un roman très dur par moment pour peu que vous sachiez lire entre les lignes pour comprendre certaines situations (Bird et Anja par exemple). Peu à peu la folie prend possession de tous les personnages, on sent qu'ils n'ont aucun échappatoire et qu'ils vont vraiment devoir se battre pour se trouver une solution et sortir de là, mais est-ce vraiment seulement envisageable ?
On devient des voyeurs puisqu'on assiste avec un intérêt malsain au sort de nos six prisonniers et on est choqué, étonné et surpris des choix de leur bourreau. Pourquoi ?
Du début à la fin on est sous pression et angoissé pour eux et les dernières pages m'ont donné la chair de poule. Je n'avais encore jamais ressenti ça en lisant un roman, mais qu'est-ce que j'ai pu sentir mon coeur se serrer face aux événements finaux ! C'était horrible !
En bref, ce roman est génial ! Dur, avec un grain de folie particulier et des personnages troublants, on n'en ressort pas indemne et je met quiconque au défi de ne pas ressentir un panel d'émotions allant de l'angoisse à la tristesse, en passant par la colère et la surprise ! Une véritable claque que je recommande vraiment !
Vous serez pris au piège avec ce roman comme les six personnes choisis et enlevés pour vivre le pire cauchemar de leur existence. Linus, notre narrateur est le premier à descendre dans cet enfer subversif. On suit leur parcours, leurs peurs, leurs vicissitudes, rivés à leurs destins.
On s'interroge beaucoup au cours de notre lecture sur les liens qui les unissent. Ne pas avoir de prise sur son geôlier est à la fois terrifiant et angoissant. Ils sont observés, manipulés, il joue avec leurs nerfs, leurs faiblesses et leurs émotions. L'écriture est éprouvante et addictive. Les personnages sont très différents les uns des autres suffisamment pour que l'on y trouve son compte en tout cas. Autour des jours de routine immuables se crée une organisation, des règles de vie, des stratégies. La captivité enflamme les esprits, aliène et détruit mettant à nue les personnalités faibles ou altruistes.
On aime fouiller dans la psyché des âmes poussés dans leurs extrêmes. La mécanique est perverse, inquiétante et dangereuse. On éprouve une sensation d'étouffement, de gêne dont on ne peut pas se défaire.
On a du mal à lâcher ce roman qui nous hante et nous poursuit inlassablement et de manière irrévocable. Si vous pensez échafauder des théories, croyez-moi, vous n'êtes pas au bout de vos peines.
Juste sidérant !
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