A gagner : des exemplaires de cette BD jeunesse sur fond de légendes celtiques !
En 1985, bien décidé à devenir éleveur, je largue ma vie de conseiller juridique, achète une ferme presque en ruine, négocie quelques chèvres anémiques, récupère cinq hectares d'une terre que les gens du coin nomment «les délaissées». Vient alors le temps des rires et des chants! Notre maison est celle du Bon Dieu. Nous écoutons pousser barbes et cheveux. Mais vivre d'amour et d'eau fraîche est un doux rêve que rapidement la faim estompe. Il va falloir se mettre au boulot.
Faucher à la faux, tasser le foin en vrac, accompagner les caprines aux maquis, traire à la main, élever notre chien de berger, mouler nos fromages à l'ancienne, faire notre pain, couper notre bois... Vivre presque en autarcie. Ces gestes d'avant, ce sont les anciens qui vont nous les enseigner. Aujourd'hui ils ne sont plus là. Leurs modestes exploitations sont devenues maisons de vacances ou méchants tas de pierres.
Nous avons été les témoins privilégiés d'une époque frontière, une époque qui n'existe plus. Sers-toi un thé, installe-toi dans ton vieux canapé et suis moi, je t'emmène sur les traces d'un chevrier qui venait de la ville.
Jean Benjamin Jouteur avec un talent de conteur certain nous délivre quelques anecdotes qui mettent en scène des personnages, des animaux, des bâtisses, des paysages, des nouvelles toutes simples composés de gens modestes, qui aime la terre et aussi un peu trop le vin. Des hommes et des femmes qui « savent » les gens.
Tout commence dans un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, une période d’insouciance, où les copains passent et repassent, squattent les chambres ou la grange, on boit, on fume quelques pétards en écoutant ses cheveux pousser. Tout commence quand Jean Benjamin Jouteur se lance avec toute son inexpérience dans le métier de chevrier. Il va nous faire partager ses rencontres, ses rêves, ses emmerdes.
L’auteur a la malice de commencer son livre par la nouvelle sans aucun doute la plus aboutie « La masure de l’Antoine » en parcourant ces lignes j’ai retrouvé l’âme de Pagnol, d’Yvan Audouard, de Jean Giono. La poésie, la tendresse, l’humour, la beauté de la nature.
Même quand il vagabonde à l’époque des hommes des cavernes et du temps des chasses utiles ou dans un futur où les fruits et légumes ont disparu faute d’une terre nourricière, Jean Benjamin Jouteur réussit à nous surprendre.
C’est un roman de la terre, où l’auteur n’élude pas les problèmes des exploitations qui se meurent faute de repreneurs ou étranglées par les banquiers qui recherchent le profit avant tout.
J’ai beaucoup apprécié la table des matières originale, elle est placée au début du livre et comme un amuse-bouche, elle nous ouvre l’appétit et nous donne envie de déguster la suite.
Le seul reproche que j’adresserais à l’auteur c’est que certaines nouvelles sont un peu courtes, j’en aurais bien repris un p’tit peu.
Les textes sont enrichis par de magnifiques photos en noir et blanc de Jacqueline Couturier, la rencontre de deux talents.
Bien entendu, comme toujours, dans ce genre de livre, la qualité des nouvelles est un peu inégale, mais partez à la rencontre du Coignard, du Tapé, de l’Antoine, de Pâquerette, de Minouche, d’Angèle, venez respirer un grand bol d’air et d’humanité.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
A gagner : des exemplaires de cette BD jeunesse sur fond de légendes celtiques !
L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Mêlant la folie à l’amour, l’auteur nous offre le portrait saisissant d’une « femme étrange » bousculant les normes binaires de l’identité sexuelle
Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste