Drucilla Drevermann, la trentaine, est une jeune professeure de lettres épanouie, heureuse dans son métier comme dans sa vie personnelle. Mais Drucilla est surtout très amoureuse de Scrogneugneu, son petit-ami, doté d'un charme fou et d'une voix hypnotique. Mais sous les traits de cet homme enjôleur et apparemment gentil, se cache un monstre de violence et de cruauté. Le récit, ou plutôt le rozzle (roman-puzzle, mais ne vous inquiétez pas, une définition est fournie dans l'avant-propos), se déploie sous les yeux du lecteur comme on se souvient, par flashes, des moments doux comme des moments les plus cruels. Chaque chapitre du récit, défini par un #, est interchangeable : oui, vous avez bien lu, Betty Boom se lit dans tous les sens, comme on scrolle sur un réseau social et ce Boom qui explose à la face du roman et du lecteur, devient peu à peu le bruit de la colère et de l'insoumission. Les deux voix s'entremêlent, celles de la victime et de son bourreau, mais par la force du mot et une esthétique coup de poing, au langage parfois énigmatique, Betty Boom se mue peu à peu en héroïne badass des temps modernes, devenant un modèle de combativité. Pour que chaque femme, soumise ou réduite au silence, se reconnaisse en Betty boom, se lève et dise, en signe de protestation et de ralliement : #BB.
Un ouvrage écrit dans un nouveau genre littéraire appelé Rözzle. Sa particularité, c’est de pouvoir le lire dans tous les sens.
Sur le thème des violences faites aux femmes, je me suis lancée dans cette lecture avec beaucoup d’intérêt, d’une part pour son sujet évidemment et d’autre part, pour découvrir ce nouveau concept.
Une expérience de lecture qui m’a beaucoup plu. D’ailleurs, j’ai lu ce livre d‘une seule traite. Avec une écriture très fluide et une histoire prenante, les pages ont défilé sans que je m’en rende compte.
Le lecteur suit le témoignage d’une femme battue, humiliée et maltraitée moralement comme physiquement.
L’auteur de ces faits est un pervers narcissique et fait vivre l’enfer à sa compagne.
« Les bourreaux ne viennent jamais consulter ! Ils ne ressentent rien. En revanche, des femmes belles et intelligentes comme vous j’en ai reçues dans mon cabinet. Des pervers narcissiques, jamais ! Pourquoi ? »
« Parce que le pervers narcissique se nourrit de votre belle âme, Mademoiselle, et de toutes les belles âmes qu’il a rencontrées et rencontrera pour se nourrir. Une fois qu’il est démasqué et qu’il a détruit sa proie, il disparaît et passe à la prochaine. Je rêverais d’avoir un pervers narcissique sur mon divan. Vous savez pourquoi ça n’arrivera jamais ? Le pervers narcissique ne se remet jamais en question. »
Dans une prose incisive, avec des flashbacks et des souvenirs, la jeune femme, raconte ce qu’elle a vécu auprès de cet homme, d’une manière très fragmentée, explosive et d’une réalité absolue. Le roman, Betty Boom, donne la voix à toutes les femmes subissant ces violences. C’est un texte à la fois douloureux, plein de rage pour combattre et dénoncer ces violences conjugales.
À Toutes les femmes libres,
À toutes celles qui ont dit.
C’est une expérience de lecture que je vous invite de découvrir à votre tour.
Un ouvrage percutant, intelligent, très original et pertinent à la fois.
Chaque chapitre commence par #Betty Boom #BB : un signe de ralliement, de soutien et de combat.
Et pour vous convaincre complètement, lisez les mots de Françoise Guichard sur ce livre :
« Toute femme qui se reconnaît dans ce récit est une Betty Boom, tant ce récit novateur, sur le fond comme sur la forme, se fait la voix (et la voie) de la liberté. »
Un livre à lire, à partager…
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/
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