"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'océan Atlantique, des côtes françaises aux contrées irlandaises et anglaises, est le décor des quinze nouvelles qui composent ce recueil. Adultes et enfants se donnent rendez-vous sur ses rivages comme sur la scène d'un théâtre où ils s'interrogent, explorent leur mémoire, leurs souvenirs, écrivent le récit de leur propre histoire.
Dans l'attente de la direction à prendre, l'océan est là, témoin, confident. Il ne dit rien, il écoute. Simplement.
Je remercie Les Editions de la Rémanence pour l'envoi, via net galley et en accès libre, du recueil Arc Atlantique de Denis Brillet.
Ce recueil de 15 nouvelles a pour thème l'Atlantique, et cela me tentait beaucoup car j'habite moi même à proximité de l'océan Atlantique et ce depuis ma naissance. Donc la mer, je la connais et je l'apprécie :)
Adultes et enfants se donnent rendez-vous sur ses rivages comme sur la scène d’un théâtre où ils s’interrogent, explorent leur mémoire, leurs souvenirs, écrivent le récit de leur propre histoire. Dans l’attente de la direction à prendre, l’océan est là, témoin, confident. Il ne dit rien, il écoute. Simplement.
Ces nouvelles sont assez tristes, elles abordent souvent le thème de la mort à un moment ou un autre.
Je ne vais pas vous présenter les 15 nouvelles. Parmi elles, certaines m'ont plus touchées que d'autres, à commencer par La me' qui nous présente Hadda, une petite fille trisomique qui découvre la mer. Si vous aimez Emily Brontë, vous apprécierez comme moi son ode à Emily des Hautes Terres :)
Dans La villa, nous découvrons un homme qui loue une grande villa. Sa logeuse est curieuse, surprise que cet homme soit seul alors que la villa est prévue pour une famille. J'ai été étonnée par le dénouement, j'avoue que je n'avais pas du tout vu venir la chute !
Dans Bord de mer, le jeune narrateur de 11 ans se retrouve en plein mois de juin à partir en week-end improvisé avec sa maman et sa petite sœur. Direction une ville que je connais : Saint Gilles (nom entier : Saint Gilles Croix de Vie) et sa plage de boisvinet. J'ai là encore apprécié cette nouvelle, touchante et très bien ficelée.
J'ai également apprécié Juste avant midi, nouvelle qui nous présente Jenny une femme touchante ; ou encore Hotel des embruns, nouvelle nous présentant Linda une femme de ménage touchée par une remarque.. En colère elle risque de se venger... J'ai trouvé cette nouvelle très pertinente, avec un regret : j'aurais aimé qu'elle se poursuive encore un peu :)
Ce recueil se termine avec la nouvelle Ailleurs. Quand Lucette a été en retraite, François a résisté mais il a finalement craqué et accepté de la suivre à La Baule. Certaines pensées de François sur les estivants sont très pertinentes. Quand on habite une station balnéaire comme La Baule (mais c'est valable pour Les Sables d'Olonne ou La Tranche sur Mer aussi, par exemple) on apprécie les estivants... à petite dose ! Oui nous avons besoin de vous parisiens mais on est ravis de retrouver notre calme :) Un jour, François, lassé de cette nouvelle vie décide de partir ailleurs pour quelques jours..
Cette nouvelle m'a plu et je trouve qu'elle termine en beauté ce recueil.
Je suis très contente de cette lecture, ce recueil m'a plu et je lui mets quatre étoiles :)
Quinze nouvelles composent ce recueil. Quinze nouvelles qui ont en commun l'océan Atlantique, soit directement ses eaux, soit les côtes qui le bordent et sur lesquelles on peut l'admirer.
Une seule de ces quinze nouvelles m'a paru moins pertinente, moins bonne, les quatorze autres m'ont plu. La chute parfois peut suffire à faire passer d'une histoire commune à une histoire qui marque. Mais le plus souvent, c'est l'entièreté des récits qui retient. Denis Brillet fait dans le noir, le sombre, le pas gai. Mais, parfois, l'océan est salvateur et l'espoir est là.
L'auteur décrit des personnages qui ont des rapports compliqués avec autrui, comme ce locataire d'une maison de vacances qui a hâte que son hôtesse le laisse seul : "Il n'aime pas ses yeux de fouine, ses joues poudrées, ses mains roses et plissées qui virevoltent et soulignent ses paroles de petits gestes agaçants. N'aime pas sa permanente bleutée, son collier de fausses perles, sa grosse robe en lainage vert élimée derrière, ses efforts pour paraître respectable et digne et qui ont gouverné, devine-t-il, toute son existence. N'aime pas." (p.43)
Les personnages de Denis Brillet sont des messieurs ou mesdames Toutlemonde, sans doute pas misanthropes -quoique pour certains, ils s'en approchent-, mais plutôt anthropophobes. Ils aiment vivre seuls ou dans un tout petit comité. Ils sont en proie à des peurs, des questionnements, des angoisses. L'océan leur servira de miroir ou d'interlocuteur, de sauveur. Il pourra les laver, les absoudre, les dynamiser, les attirer, ...
Les nouvelles se suivent et se ressemblent, noires je l'ai dit, réalistes. Denis Brillet est économe en moyens, en effets, va au plus direct en quelques pages sans que le lecteur ne veuille en savoir plus sur les protagonistes, car tout ce qu'il doit savoir est dit. Le reste appartient à chacun.
Très beau recueil, à ne pas forcément lire d'une traite pour les plus sensibles aux situations noires et parfois désespérées, même si l'océan est là.
Un recueil de 15 nouvelles où le personnage principal est l'océan toujours présent quoi qu'il arrive, avec son mouvement, ses humeurs, ses couleurs imperturbable quoique les autres personnage vivent.
J'ai particulièrement aimé "Bord de mer" avec l'histoire de cette famille qui se retrouve et qui renait. Les mots sont justes, l'émotion présente, la narration par l'enfant avec toute son inncocence qui essaie de décrypter le monde des adultes et de ses parents en particulier donne une grand subtilité à ce qui se passe le temps d'un weekend.
Emily des Hautes Terres m'a aussi particulièrement émue, parce que cette nouvelle est ancrée dans la nature, le vent, les courbes, les odeurs, la liberté d'une femme qui a su y puiser son inspiration, sa force, sa vie.
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