"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Plus rien ne peut arrêter l'escalade de la violence.Algérie, hiver 1956. Selon certains, le conflit qui a démarré deux ans auparavant pourrait bientôt prendre fin mais André reste dubitatif... Les violences ne s'atténuent pas. Pire, les attentats sont maintenant monnaie courante. Larbi Ben M'hidi, membre fondateur du FLN, suit tout ceci de près. Un matin, Amédée Froger est abattu en pleine rue et Alger s'embrase ! L'air y devient irrespirable entre le couvre-feu et l'omniprésence des paras. Bientôt, un mouvement de grève général menace de paralyser tout le pays. Dans ce contexte houleux, Loulou est recruté par les hommes de Robert Lacoste pour tenter d'arrêter les meneurs. Une chasse à l'homme impressionnante va se mettre en place dans ce pays au bord de l'implosion... Le FLN vit-il ses dernières heures ?
Avec ce 3ème opus Philippe Richelle et Alfio Buscaglia poursuivent leur exploration des méandres obscurs de l'histoire de l'Algérie. Une série passionnante, grand public, nourrie aux meilleures sources documentaires, qui permet de mieux comprendre ces années noires de notre passé récent dont on s'évertue à dissimuler les cicatrices pourtant indélébiles...
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Voilà une série dont la qualité ne faiblit pas au fil des tomes, bien au contraire. Si l’on entre dans une période encore plus dure du conflit, la population civile est touchée de plein fouet, les auteurs continuent d’esquiver admirablement les écueils si dangereux de la caricature et de l’absence de nuance. Ils nous montrent l’horreur d’un conflit larvé, de jeunesses sacrifiées au beau milieu d’une période d’insouciance générale (on est en pleines Trentes Glorieuses !) mais font tout de même une vraie place à tout ceux qui ont su, ou ne serait-ce que tenté, refuser la violence comme unique solution, et ce, bien entendu, des deux côtés.
D’ailleurs, de quels côtés parle-t-on ? En effet, c’est Mo, l’agent dormant du FLN (avec malgré lui du sang sur la conscience à défaut de sur ses mains…), qui résume parfaitement cette question quand il se rémémore ses années de jeunesse au côté d’André, fils de colon, et qu’il les qualifie de « meilleurs moments de [sa] vie ». Au final, c’est bien la pression insupportable que mettent les grands colons sur un pouvoir politique pas spécialement motivé pour que ce dernier continue de refuser ne serait-ce que l’égalité basique entre tous les citoyens, les colons, blancs, d’origine métropolitaine, et les populations musulmanes indigènes, qui finit par entraîner tout ce beau monde vers une violence grandissante et inexorable. Quel gâchis !
On en est donc là, dans cette histoire tragique : la fameuse Bataille d’Alger, où les indépendantistes commettent des attentats à la bombe et où les paras français les harcèlent à coups de rafles, torture ou exécutions extra-judiciaires… Ce n’est pas beau à voir mais ce n’est pas fini… Le pire reste à venir, une fois que l’OAS va entrer en jeu… Probablement dans le prochain tome très attendu, aux côtés d’un autre invité de marque… ou de Gaulle devrais-je dire…
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