"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
OEuvre radicale que celle de Michel Falempin, et pourtant précieuse, reconnue (L'écrit fait masse obtient le prix Fénéon en 1976) pour son baroque (La Légende travestie, Flammarion/texte, 1987), et une obscurité du texte qui définit, comme dans les tableaux de Georges de La Tour, un halo lumineux par effet de concentration (selon Lorenzo Valentin à propos de L'Apparence de la vie, Ivrea 1995). Nous ajouterons que cette oeuvre laisse désormais pointer une ironie sur soi proche, dira-t-on, de l'art du prestidigitateur, voire du travesti qui, en effet, ne veut pas tant tromper que séduire, en se trahissant par un bel excès de forme et de fards.
Son écriture pourrait se caractériser comme une « introversion » littéraire, à savoir une écriture toujours consciente de sa forme, autant que de sa lecture et de ses effets. Une écriture qui se situerait donc toujours déjà par rapport à du texte, et à la clôture propre de son univers littéral. Dans cet univers clôt, la syntaxe et la grammaire concourent à produire un mécanisme de langage d'une précision inouïe, jusqu'à sa nécessaire prise de conscience par le lecteur.
On pourrait assez facilement rapprocher l'oeuvre de Michel Falempin de celle de Danielle Mémoire (à laquelle d'ailleurs le livre est dédié), qui procède sans doute de la même radicalité, et de la même appétence pour le baroque (Michel Falempin est l'auteur d'un Gongora parmi les ombres).
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