"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un auteur que je découvre avec ce titre alors qu’il s’agit déjà de son 4ème roman, toujours grâce à VLEEL qui élargit mes horizons littéraires ! Bon j’avoue, je n’ai pas hésité longtemps avant de le lire, car c’est publié par une maison d’édition que j’apprécie, Au Diable Vauvert.
Le personnage principal est Malik, un dealer de la région parisienne. Un jour, il vole une mallette pleine de billets à l’un de ses clients et il prend le premier avion qu’il trouve pour se faire oublier. Cet avion le dépose sur une île tropicale très particulière. A Capacabana, l’île est divisée en deux parties, au Nord les pauvres, au Sud les riches. Au milieu, un mur ou une douane qui empêche de passer du Nord au Sud pour les habitants du Nord, sauf moyennant une forte somme d’argent (10 000 euros). Tout est très manichéen, au Nord la population est noire ou mulâtre, au Sud elle est d’origine européenne.
Malik rencontre Atik Kleston dans l’avion. Ce célèbre pianiste est issu du Nord et lui donne les codes de l’île. A l’arrivée, le lecteur découvre Capacabana à travers les yeux de Malik. Ici les chats sont des stars ou plutôt le dernier objet à la mode. Alors certains n’hésitent pas à courir après eux pour les attraper et les revendre.
Attention, il y a une scène insoutenable pour des bibliothécaires à la page 63, la dernière bibliothèque de l’île va être fermée pour être remplacée par un fast food à l’indifférence générale. Maintenant que vous êtes prévenus, vous pouvez sauter cette page et poursuivre votre lecture en toute sérénité !
Dans cette fable moderne, tout est irréel et complètement fou mais quelque part plausible. C’est un livre qui gratte en somme, une critique de notre société. J’ai tourné les pages encore et encore pour savoir si Malik allait enfin réussir à avoir son billet de retour pour Paris et connaître ses aventures sur cette île. J’avoue ne pas avoir deviné du tout la fin qui est totalement surprenante.
Ce n’est pas le genre de roman que je lis habituellement. Les clichés sont poussés à l’extrême. Mais on est pris par son rythme. Les événements s’enchaînent. Thomté Ryam écrit dans un langage familier, les gros mots et les réparties fusent. Si vous aimez les romans qui dépotent, celui-ci pourrait vous plaire ! En tout cas il est très court (160 pages) et se lit très vite.
Quand le monde réel et le monde virtuel se confondent dans la tête des jeunes...
"Ce jeu est de la réalité virtuelle. On y joue avec un casque. Callagan est le héros de cette histoire. Il a 21 ans.(...) Il doit tuer trente personnes en une journée : en live, en direct. Un exemple : nous sommes le 15 mai à Buenos Aires et ce jour, il y a une manifestation de syndicalistes à quatorze heures. Je peux aller à cette manifestation et tuer 30 personnes, si je veux. Les lieux, les rues, les personnes sont réels. C'est pour ça qu'on appelle ça de la réalité virtuelle. Tout est filmé en temps réel. le jeu nous fournit des armes, nous dit où sont stationnés les policiers, les rues à éviter, le meilleur trajet, l'histoire de la ville. Plus vous tuez des personnes haut placées, plus vous avez de points, mais plus votre cavale sera compliquée. Les pièges sont nombreux et il faut être organisé comme un véritable assassin. Vous avez un temps défini pour quitter la ville et arriver à l'aéroport"...
Voilà la trame du jeu vidéo auquel Martial, 21 ans et scolarisé en Terminale, est addict. Qu'est-ce qui dans son récit appartient à la fiction ? Qu'est-ce qui relève de la réalité ? le narrateur lui-même en vient à se perdre et à perdre son lecteur. La chute coule de source.
Un questionnement obligé quand on lit ce roman. Peut-on parler de dépendance aux jeux vidéo? le risque de confusion entre la vie réelle et le jeu existe-t-il vraiment ? Les jeux vidéo violents ont-ils réellement un impact sur la santé psychique et affective ? C'est un point que j'ai apprécié dans le livre, le regard sur l'influence des jeux vidéo chez les jeunes (et moins jeunes par extension), réalité qui n'est pas toujours reconnue aujourd'hui.
Le style d'écriture en revanche ne me laissera pas un souvenir impérissable.
J'ai beaucoup aimé cette histoire de jeune homme désoeuvré, gamer à fond.
Le style d'écriture est également agréable et entraînant.
Je n'avais qu'une envie … finir ma lecture.
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