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C'est l'histoire d'un jeune homme sans souvenir, a priori traumatisé par un accident dont il n'est pas la seule victime. Faute de place à l'hôpital, il est accueilli pour sa convalescence chez un peintre, Herman Desonge. Et.. C'est typiquement l'histoire dont on ne peut rien dire sous peine de révéler un détail crucial de l'intrigue.
Alors, je dirais simplement que je me suis complètement fait balader, je me suis posé autant de questions que le héros et je suis allé de surprise en surprise !
Un choc électrique peut-il transformer un homme ? Peut-il être le déclencheur d'événements terribles et angoissants ? Sans aucun doute ! C'est du moins ce qu'on ne peut s'empêcher de penser à la lecture de cette formidable bande dessinée, 220 Volts, adaptation majestueuse du roman policier de Joseph Incardona.
Roman Hill est un écrivain à succès, marié, père de deux enfants, il possède une grosse voiture, une maison à la campagne et un appartement à Paris. Dire qu'il a réussi serait un euphémisme... Pourtant, depuis quelques mois, rien ne va plus : l'inspiration l'a quitté, sa femme Margot et lui n'arrêtent pas de se disputer, et son éditeur ne cesse de lui réclamer un manuscrit. Pour tenter de remédier à cette situation bien embarrassante, Margot lui propose de passer un weekend en amoureux, à la montagne, dans le chalet familial. Rien de tel pour se ressourcer... Sauf que... rien ne se passe comme prévu, et les événements discordants se succèdent : un chat errant qui débarque, un livre d'un auteur détesté qui fait son apparition dans la bibliothèque, un préservatif usagé retrouvé dans le siphon du lavabo, et une panne électrique. Et quand Ramon s'électrocute tout déraille ; le couple est sur le point de plonger dans un abîme d'horreur et ne s'en sortira pas indemne !
Sylvain Escallon parvient à merveille à créer cette atmosphère dérangeante, particulièrement sombre, qui nous entraîne dans les méandres d'une relation de couple...
Adaptation du roman Lazarus d’Emanuel Dadoun paru aux éditions Sarbacane en 2010, Les zombies n'existent pas est la première bande dessinée publiée par un tout jeune scénariste / dessinateur, Sylvain Escallon.
L'intrigue est très prenante, on ne s'ennuie pas une seconde. Le rythme de l'histoire est tantôt lent, tantôt rapide, les rebondissements nombreux, le fait de passer du point de vue de l'inspecteur Kowalski à celui du tueur est très intéressant. On se laisse porter par le style de l'auteur, dont les masses d'encre noire traduisent bien l'ambiance sombre et angoissante qui se dégage de l'histoire...
Habituellement, je ne suis pas trop fan de ce genre de dessins, mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier la bande dessinée... qui m'a donné envie de découvrir le roman dont elle est tirée.
http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2013/11/les-zombies-nexistent-pas-de-sylvain.html
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