Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Crimes en série, violences conjugales, un thriller machiavélique avec un sujet difficile dont le scénario est efficace, des personnages parfaitement construits, des flashbacks, une lecture captivante et addictive, fausses pistes et faux semblants, de multiples rebondissements et un final imprévisible.
"L’ombre grandit au-dessus d’elle. Les pas se rapprochèrent.
Elle réussit à rouler de côté, à se remettre debout et même à repousser la main qui venait de lui saisir le bras. Puis elle trébucha sur un caillou, une branche, ou était-ce ses propres pieds ? Son propre corps lui paraissait étrangement engourdi, de nouveau étendue sur le dos, elle articula à grand peine :
─ Fiche-moi la paix, Yannick ! Dégage, espèce de salopard ! "
"Elle avait appris à garder le silence, à ne pas intervenir, même pendant les pauses dans une conversation. Car même si elle s’efforçait de prendre un air intéressé, elle risquait toujours d’interrompre les réflexions de Martin et d’y gagner un nouvel hématome sur le dos."
"Louisa, la fille d’Andra, treize ans, dans la fleur de sa puberté, amatrice de krav maga et de kick-boxing. Milan ne doutait pas que la fougueuse amine ne tarderait pas à taper aussi fort que sa mère. Je suis en voiture avec Milan, on rentre bientôt, ma belle. Cherry est encore là ?"
Sébastien Fitzek joue inévitablement avec nos nerfs dans cette intrigue autour de l’inné et de l’acquis. Le personnage de Milan souffre d’Alexie. Dés les premières pages nous sommes plongé dans l’action.
Hannah Herbst est une experte renommée en décryptage d’expressions faciales, et on fait appel à elle pour tenter de démasquer les criminels les plus dangereux. Elle enquête actuellement sur les crimes commis par celui qu’on a surnommé le pêcheur en collaboration avec un policier.
Elle a un problème qui la handicape beaucoup : chaque fois qu’elle subit une anesthésie, sa mémoire récente s’efface. Elle a recours à des stratagèmes, des notes, un répertoire où se trouvent toutes les personnes importantes de sa vie pour réveiller les souvenirs.
Étrangement, elle se retrouve à l’hôpital pour une intervention chirurgicale (elle a reçu un coup de couteau) sur le point d’être opérée lorsqu’elle est prise en otage par un tueur en série qui va ainsi réussir à s’évader. Il s’autoproclame justicier et Hannah figure parmi les êtres à supprimer.
Hannah s’est auto-accusée du crime de son mari, la fille de celui-ci et Paul leur propre fils, prétextant qu’il est impossible de vivre dans ce monde pourri…et la vidéo de l’interrogatoire par la police circule sur Internet… elle ne dispose que de cette vidéo pour tenter de comprendre ce qui s’est passé et dont elle ne garde aucun souvenir. Mais, stop ne divulgâchons plus.
Ce roman se lit en apnée, suspense garanti à chaque page, Sebastian Fitzek prenant un malin plaisir à nous orienter sur des pistes pour mieux nos perdre. Et évidemment j’ai marché à fond, je n’ai pas pu poser le livre avant la dernière page, j’ai même lu tous les remerciements car on apprend encore des choses…
En fait, j’avoue que j’ai choisi ce livre pour sa belle couverture, et son auteur, en survolant à peine le résumé ! J’ai passé un très bon moment avec cette lecture, même si quelques invraisemblances ont parfois alourdi le récit. Et le dénouement, que je n’ai pas vu venir, est génial …
J’aime bien cet auteur que j’ai découvert avec Thérapie, Le cadeau, L’accompagnateur ou encore Le Briseur d’âmes…
Un grand merci à NetGalley et aux éditions de l’Archipel qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.
#Laliseusedevisages #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/05/08/la-liseuse-de-visages-de-sebastian-fitzek/
En parcourant mes articles sur mon blog, on peut constater que je ne lis que très peu de littérature allemande. Mais s’il y a bien un auteur que j’aime et en particulier, en littérature noire, c’est bien Sebastian Fitzek.
Tout d’abord, car Sebastian Fitzek est très doué pour distiller des ambiances lourdes, des atmosphères très particulières. Rentrer dans l’un de ses thrillers, c’est pénétrer dans un univers à part entière.
Ensuite, car le style d’écriture de cet auteur est hyper prenant., optant pour des chapitres courts et incisifs. Il est quasi impossible de lâcher le livre avant de connaître la suite de l’intrigue. Même si on se fixe un certain nombre de chapitres avant de faire autre chose, c’est quasi-mission impossible de s’y tenir car on se contente d’en parcourir encore un ou deux petits pour finalement, abandonner toutes ses résolutions !
J’ai beaucoup aimé le personnage du détective, Alexander Zorbach, qui mène l’enquête sur la disparition d’une jeune fille et dont le seul indice à disposition est sa playlist musicale autour de 15 chansons.
Franchement, j’ai trouvé cela original. Malgré mes nombreuses lectures annuelles, c’était la première fois que la musique prenait autant de place dans un thriller que je lisais. Chaque chanson apporte une clé dans la résolution de l’enquête et elles ont été sacrément réfléchies. Ce thriller est assimilable à un puzzle de 1.000 pièces, où chaque pièce a sa propre place mais encore faut-il bien la disposer…
Et même si le livre compte presque 400 pages, le lecteur ne s’ennuie ou ne se tourne les pouces à aucun moment. Il est immersif au possible, on vit l’enquête, on frémit quant au sort qui sera réservé à la disparue, à l’attente insoutenable de ses proches.
Bref, c’est encore une réussite pour Sebastian Fitzek qui m’aura tant séduite par la forme du livre et l’omniprésence de cette fameuse playlist que par la construction de l’enquête en elle-même où il n’y a aucun temps mort rien qu’une bonne dose de suspens.
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