"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'histoire commence en janvier 1976. Robert Neville semble seul au monde, cloîtré dans sa maison dès la nuit tombée pour échapper aux vampires qui le harcèlent pour qu'il sorte. Sa solitude est terrifiante et il se demande parfois pourquoi lutter. Car le monde a basculé dans le néant, il n'y a plus de futur pour l'humanité. Il n'y a pour ainsi dire plus d'humanité. Il est le dernier d'une civilisation éteinte, barricadé chez lui dans une hideuse claustration désespérée. Il lui reste ses souvenirs, et sa rage de vivre sans bien savoir pourquoi car, à quoi sert de vivre quand on est le dernier de son espèce ? Mais il cherche. Il voudrait comprendre la raison de ce qui est arrivé au monde. Et pourquoi, d'un point de vue cartésien, l'ail et les crucifix éloignent les vampires ?
C'est l'isolement et l'absence totale de perspectives d'avenir qui m'ont parues abominables, bien plus que les prédateurs qui le guettent. Mais bien sûr on espère qu'il trouvera d'autres humains non contaminés. L'espoir est indispensable au désir de vivre. Enfin, je crois... Entre ivrognerie solitaire, expéditions de destruction des monstres, et quête de son Graal, il avance pas à pas.
C'est agréable à lire mais souvent lent. Sauf que des révélations arrivent. D'abord comme des petites lumières de conscience dans l'obscurité, qui ouvrent des portes de compréhension, des petits cailloux sur un chemin ou des pièces d'un puzzle qui se mettent en place. Néanmoins je reste un peu dubitative ! Comment fait-on pour se muer en scientifique doublé d'un laborantin quand on n'a aucune formation dans ce domaine et qu'on est seul au monde, à une époque où le monde s'est arrêté.
Cependant je n'ai pas compris à quel moment on apprend qu'il y a des vampires vivants et des morts.
Et surtout ça n'a rien à voir avec le film avec Will Smith.
Écrit en 1954 ce roman parle de choses que certains ne comprendraient pas, comme par exemple une montre arrêtée parce qu'elle n'a pas été remontée. Moi ça m'a fait remonter le temps.
Échos, Richard Matheson, Rivages/noir (traduit par Jean-Paul Gratias)
Tom Wallace vit avec sa femme Anne et leur très jeune fils Richard dans un lotissement tranquille. Ils entretiennent des relations avec leurs voisins, Ron et Elsie et Elizabeth et Franck, collège de Tom. Un soir, une séance d’hypnose se déroule sans souci, mais laisse des traces à Tom qui commence à "voir" et ressentir des choses étranges.
Happé totalement, je fus. Au point d’en parler comme maître Yoda. Pas de temps mort, un suspense incroyable et diablement maîtrisé qui m’a tenu en haleine jusqu’aux toutes dernières pages. Et pourtant, je ne suis pas fan des histoires ésotériques.
Écrit en 1958, ce roman noir est très moderne, même si l’on peut imaginer qu’écrit maintenant, il y aurait force technologie pour venir à la rescousse de Tom et Anne, ce qui serait gâcher. Gâcher l’ambiance tendue, parce que liée à la lenteur des moyens de communication entre autres.
En filigrane, ce roman est aussi une critique de la société et du rêve américains. Le joli quartier fait de belles maisons abrite des individus qui ont tous quelque chose à cacher, qui conservent les apparences parce qu’il le faut en public. Le rêve américain, à quel prix ? La maison, la voiture, les belles tenues, le paraître… tout cela se paye. Et dans cette société des années cinquante, seul l’homme travaille, la femme s’occupe de la maison et des enfants lorsqu’il y en a . D’où des frustrations des uns et des unes, parce qu’il ne gagne pas assez et qu’elle dépense trop, parce que la vie sociale se limite au voisinage…
Et si l’on rajoute à cela, la description fine et profonde des personnages et de leurs relations, l’histoire tendue, le rythme parfait avec rebondissements et surprises, eh bien, voici un excellent roman à partager
J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans le roman durant, disons, le premier quart. En cela il est très différent de Amityville, que j'avais lu quand j'étais ado, ou des romans de la princesse des maisons hantées Darcy Coates, qui m'ont happée dès la première ligne.
Néanmoins j'ai continué ma lecture et je suis très contente de l'avoir fait ! Le roman devient impossible à lâcher dès que l'atmosphère surnaturelle s'installe et les forces des ténèbres entrent en jeu. Je n'ai pas vraiment eu peur (pour avoir peur d'une maison hantée je recommande vraiment "The Haunting of Ashburn House" de Darcy Coates) mais j'avais vraiment envie de connaître la suite.
Je ne connaissais absolument pas Richard Matheson, apparemment un des auteurs de la série "La quatrième dimension" mais ce roman m'a donné envie d'en lire davantage, moi qui adore les ambiances horrifiques.
Seul au monde
Ayant été passablement déçue par « le syndrome Noah » qui se référait à de nombreuses reprises à « Je suis une Légende », je me suis décidée à lire ce classique de Science-fiction, écrit en 1954 aux accents résolument modernes.
Le roman commence en 1976 et se situe dans la périphérie de Los-Angeles. L'auteur a imaginé que la quasi-totalité de la population avait été décimée par une maladie transformant les humains en vampires-zombies. Robert Neville lui a survécu, miraculeusement immunisé. Seul, seul au monde, il survit dans un environnement hostile. Il a transformé sa maison en une sorte de forteresse, protégée avec les moyens du bord, cela n'empêche pas que toutes les nuits, sa maison soit assaillie par de hordes d'hommes et de femmes qui n'ont plus que l'apparence d'êtres humains, notamment son voisin et ami, Ben Corman qui l'appelle inlassablement …
Mais Robert ne perd pas espoir, espoir de trouver l'un de ses semblables, épargné par le fléau et mène des recherches sur la maladie, pour au moins, tenter de comprendre…
Ce roman est considéré, à juste titre, comme un chef d'oeuvre de la littérature post-apocalypse. Intense, d'un réalisme poignant, lu en quelques heures, le destin tragique de Robert Neville m'a passionné de bout en bout. Il me reste à voir le film !
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