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Raphaël Cuvier est professeur d'histoire-géographie. Il vit à Orléans. Il a écrit des textes pour la jeunesse et pour les adultes.
"Elle s'éloigne" est son troisième roman.
On peut déjà dire que ce livre est autobiographique, puisqu'il nous raconte son histoire et celle de sa mère suite au suicide de cette dernière. Pour lui, une nouvelle vie commence et rien ne sera plus comme avant.
Le récit débute par un petit article de presse qui relate le décès d'une mère de famille qui s'est jetée sous le TGV.
Et à la suite de celui-ci, l'auteur ajoute une simple phrase qui nous dit :
"Je suis le fils de la désespérée."
L'auteur ne sait pas par où commencer, pour nous parler de sa mère, cette femme qui est partie alors qu'il avait quinze ans, sans un mot, sans un au revoir. Il se sent coupable, car il pense qu'il n'a rien fait pour la retenir, pour l'aimer mieux. L'écriture est pour lui une façon de la réhabilité.
Et comme il le dit "La mise en mot est une mise en forme du vécu".
Il est dur pour lui de se souvenir d'événements passés dans son enfance. Il recolle les morceaux de ses souvenirs avec un regard d'adulte.
Au décès de son père, il retrouve des écrits de sa mère ce qui lui permettra de mieux la comprendre elle qui souffrait d'une maladie psychiatrique.
Son handicap était invisible ce qui faisait qu'elle était incomprise. Même lui n'a pas vu qu'elle était malade.
Elle a beaucoup souffert dès son enfance, ayant des parents peu aimant. Ensuite, elle a connu une certaine instabilité avec un mari qui avait du mal à se poser.
De nombreux sujets sont donc abordés comme les maladies psychiatriques, le suicide, le deuil, la culpabilité, les questions aussi de transfuges de classe...
C'est un livre chargé en émotion et il est intéressant de voir les étapes par lesquelles est passé le narrateur.
On se rend compte qu'il est difficile de se reconstruire lorsque l'on n'a pas toutes les réponses à ses questions. Que le suicide est un sujet encore tabou.
C'est courageux de sa part de nous faire partager son ressenti. Et c'est un bel hommage qu'il lui rend.
Je remercie les éditions le chant des voyelles pour cette découverte.
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