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Patrice Jean

Patrice Jean
Patrice Jean, né en 1966, vit à Guérande. Il est l'auteur de cinq romans aux Éditions Rue Fromentin. L'avant-dernier, L'Homme surnuméraire (2017), a rencontré un grand succès critique et public et fait partie des romans « culte » de ces dernières années.

Avis sur cet auteur (6)

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    Couverture du livre « La vie des spectres » de Patrice Jean aux éditions Cherche Midi

    Salina sur La vie des spectres de Patrice Jean

    Si le lecteur tombe par hasard sur un roman de P .Jean, la rencontre peut être rugueuse.
    P.Jean est un professeur de lettres natif de Nantes, et pour qui un roman ne peut-être conçu que comme la relation intérieure de ses personnages, de ses tourments, de ses idées, en bref, un peu autour...
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    Si le lecteur tombe par hasard sur un roman de P .Jean, la rencontre peut être rugueuse.
    P.Jean est un professeur de lettres natif de Nantes, et pour qui un roman ne peut-être conçu que comme la relation intérieure de ses personnages, de ses tourments, de ses idées, en bref, un peu autour du nombril quand même. Sauf que les propos sont audacieux , fins et intelligents.
    Jean Dulac, écrivain d’un seul livre que l’on ne « retrouve même plus chez Amazon »mais qui depuis des années concocte ou plutôt essaie d’en commettre un second »Les fantoches »
    Il est pigiste dans un magazine « Arts&Spectacles », dans un milieu donc par essence progressiste.
    Mais Jean est désabusé, il ne comprend plus le monde dans lequel il vit, Doriane son épouse et Simon son fils ado le moquent, le féminisme aigu des amies de sa femme le désespère.
    Une sombre histoire de photo de professeure postée sur les réseaux sociaux dans le collège de son fils l’achève, et le mène même au divorce, comme si ils ne parlaient plus la même langue.
    Il retrouve le petit appartement de son adolescence et entreprend des conversations avec un ami mort.
    Il ne supporte plus les diktats, les avis tranchés, lui qui était militant communiste a déchiré sa carte. « Les révolutionnaires d’aujourd’hui se complaisent dans le rejet d’une culture bourgeoise, patriarcale, et pourquoi pas blanche »
    Il démontre que chacun vit entouré de spectres. C’est une satire bien écrite, mélancolique, ironique, parfaitement rétrograde au vent portant j’ai pensé plus d’une fois à P.Muray, à Abel Quentin voire Houellebecq. J’oserai affirmer que Telérama n’a pas même envisagé de parler de ce bouquin.

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    Couverture du livre « La vie des spectres » de Patrice Jean aux éditions Cherche Midi

    Marie-Hélène Fasquel sur La vie des spectres de Patrice Jean

    Je n’avais pas encore lu cet auteur et c’est une belle surprise.
    Patrice Jean brosse le portrait de Jean Dulac (narrateur), journaliste désillusionné en pleine crise de la cinquantaine, auteur d’un ouvrage inachevé, « Les Fantoches », resté dans un tiroir. Jean est rejeté par sa famille après...
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    Je n’avais pas encore lu cet auteur et c’est une belle surprise.
    Patrice Jean brosse le portrait de Jean Dulac (narrateur), journaliste désillusionné en pleine crise de la cinquantaine, auteur d’un ouvrage inachevé, « Les Fantoches », resté dans un tiroir. Jean est rejeté par sa famille après la publication d’un article controversé (et même avant, par un fils qui le méprise et une épouse qui ne prend pas sa défense quand on l’insulte…). Dès lors, il s’isole dans un pavillon abandonné et entame un dialogue avec des spectres, figures d’un passé qui lui semble plus accueillant que son présent. Le récit mêle satire sociale et réflexion sur le militantisme. C’est une critique caustique de notre société. Les thématiques que j’ai particulièrement appréciées sont l’isolement, les préjugés, l’importance de la réflexion, le danger du militantisme à outrance, le manichéisme... Ce roman oscille entre l’ironie et une réflexion approfondie sur notre époque. Il est également surtout pessimiste et féroce :
    « Tu veux sans doute dire que le savoir est funeste.
    - Oui, c’est toujours la même histoire. Les hommes prétendent qu’ils veulent savoir, mais le savoir, ce n’est pas une chose réconfortante, rigolote et merveilleuse. C’est la mort, la tumeur, le mensonge, la haine, la violence. Tu viens d’en faire l’expérience. Sous la peau des jolies femmes, des boyaux, des intestins, un foie, du sang, de la merde, des muscles. Dans le cerveau des grands écrivains, des idioties, des clichés ; dans le cœur des belles âmes, de la vanité, de la bêtise, de la férocité ; dans la tête des sociologues : des statistiques ! »
    Je conclurai avec les mots de l’auteur :
    « La vie manque de style, c’est pourquoi l’art existe, pour que la forme proteste contre le débraillé de nos existences confuses. »
    Une lecture « différente » à découvrir !
    #Laviedesspectresrentréelittéraire2024 #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « La vie des spectres » de Patrice Jean aux éditions Cherche Midi

    Spitfire89 sur La vie des spectres de Patrice Jean

    Sélectionner parmi la liste du Prix Renaudot 2024, la vie des spectres est une oeuvre grinçante, ironique, déroutant et audacieux.
    La chute de Jean, père de famille et journaliste, un homme désabusé, surnuméraire, inattendu, qui se joue des idéologies, des clichés.
    Une grande question de...
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    Sélectionner parmi la liste du Prix Renaudot 2024, la vie des spectres est une oeuvre grinçante, ironique, déroutant et audacieux.
    La chute de Jean, père de famille et journaliste, un homme désabusé, surnuméraire, inattendu, qui se joue des idéologies, des clichés.
    Une grande question de fond, une vision démontant le militantisme. De l'humours, une bonne découverte.

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    Couverture du livre « La vie des spectres » de Patrice Jean aux éditions Cherche Midi

    Chantal YVENOU sur La vie des spectres de Patrice Jean

    Jean Dulac aborde une crise existentielle de la cinquantaine. S’il a publié un roman dans sa jeunesse, il ne parvient pas à finaliser l’embauche d’un autre écrit. Sur le plan professionnel les temps sont durs et il est difficile d’éviter la compromission. Etre pigiste pour une revue culturelle...
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    Jean Dulac aborde une crise existentielle de la cinquantaine. S’il a publié un roman dans sa jeunesse, il ne parvient pas à finaliser l’embauche d’un autre écrit. Sur le plan professionnel les temps sont durs et il est difficile d’éviter la compromission. Etre pigiste pour une revue culturelle nécessite de ménager la chèvre et le chou. Pour clore le tout, sa femme est en train de le prendre en grippe, bien soutenu par ses copines féministes. Il suffit d’une étincelle pour mettre le feu : l’implication son fils dans la diffusion de sextapes va agir comme un catalyseur de sa déchéance.

    Pour pimenter le tout, une curieuse épidémie, dont le remède réjouira le monde de l’édition vient frapper le monde !

    J’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir ces lignes, qui ne sont pas sans rappeler Le Voyant d’Etampes, d’Abel Quentin en particulier si l’on compare le don de ces personnages à fabriquer des pièges dans lesquels ils tombent allègrement. Et une fois le mécanisme enclenché, aucune sortie de secours n’est possible.

    Beaucoup d’humour, qu’il attaque les réflexions féministes des odieuse copines, ou se retourne contre lui-même. Faussement autobiographique (Jean Dulac cite même le roman de Patrice Jean !), le récit ne manque pas de pointer les travers d’une époque complexe et dangereuse.


    Une très agréable lecture !


    464 pages Cherche midi 22 aout 2024
    #Laviedesspectresrentréelittéraire2024 #NetGalleyFrance