Hope quelle belle découverte. Sur une planète lointaine particulièrement désertique, la survie est hyper compliquée. Une IA organise le quotidien des pionnières. Jusqu’à présent seuls des femmes naissent pour préparer le terrain pour une installation de plus grande envergure plus tard. Le temps approche et on fait naitre le premier petit garçon. C’est un peu compliqué pour lui parce qu'il n'est pas comme les autres mais surtout parce qu'il ne trouve pas sa place. Il vit dans une société dont l’organisation est la plus optimisée possible. Les enfants ont un dortoir et restent entre elles. Elles ont leurs tâches à elles et en grandissant la communauté va piocher pour mettre en avant les meilleures compétences de chacune. Certaines travaillent dans les serres, d’autres sur des choses plus mécaniques ou scientifiques… Aucune affinité pour une compétence utile n’est gâchée. Autre point intéressant de cette société, le respect des personnes âgées et malades. On accepte le fait qu’à un moment chacune a assez donné pour la société et on leurs reconnaît un statut de grand sage. C’est une société qui marche à la solidarité, à l'entraide et un petit peu à l'absence de statut individuel. On ne va pas se mentir, il vaut mieux aimer son prochain quand on est dans des conditions de survie tellement précaire que c’est la seule solution viable.
Ben, notre premier petit garçon a des vues un petit peu différente sur la société. Sa relation à la solitude est assez complexe qui est très intéressante à suivre. On ne va pas se mentir une colonie en milieu hostile sans nouveaux apports technologiques ni de matière première ça ne fonctionne pas sur le long terme surtout quand l'environnement n’est hyper propice à la vie. Niveau écologie, on fait ce qu'on peut avec les moyens du bord. Et si on n’avait pas tout compris à la planète ? Le roman va donc tourné autour d’un quotidien sans forcément de conflit, où tout est bien huilé pour permettre la survie et avec un mode de fonctionnement collectif intéressant. Et petit à petit on va découvrir que c'est elles face à une planète qui veut pas d’elles. Est-ce qu'il y a un autre moyen d'envisager la société et la survie ? C’était hyper chouette, pertinent et magnifique. Je ne suis jamais à l’aise avec l’idée d’une société sans possibilité de s’isoler où tout est collectif et bruyant tout le temps mais dans ce cas là c’était la seule solution viable. Il faut le lire.
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