"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai commencé à faire connaissance de Marianne et de sa maman, avant d'avoir réellement rencontré la première.
Parce que, dès le début, je fais connaissance, à travers ce témoignage, de la maman, en qui je me reconnais, à une certaine période, dans sa façon de fumer. Dans ses excuses, justifications pour en allumer une, également...
Et puis, plus on avance, plus on s'attache à cette grande fumeuse. On en arrive presque à l'impression de la voir aller et venir dans sa maison. S'arrêter, en allumer une. Juste une ! Ou alors une demie....
Et puis le malaise s'installe en même temps que tombe le diagnostique de Bonne (surnom de la maman).
Coup de chance, ce n'est pas un cancer ! Juste une BPCO (bronchopneumopathie). Ça veut dire des bronchites à répétition. C'est tout.
Oui, mais si le cancer se soigne relativement maintenant, la BPCO non !
La BPCO fait penser au serpent, Kaa, dans le livre de la jungle... ( Ait confiance... Laisse tes sens glisser vers ces délices tentatrices...). Et c'est ce que fait Bonne.
Mais ce n'est pas un dessin animé ! Le corps de Bonne envois ses avertissements, suivis par les médecins, par sa fille qui l'aime éperdument et qui, elle, sait écouter, entendre ces derniers.
On s'attache de plus en plus à Bonne. On la voit évoluer dans son quotidien, la cigarette à la main. Ou plutôt, décroître, malgré quelques rares moments d'accalmie. On a envié de la convaincre d'arrêter. De prendre parti avec Marianne, parce que, justement, on s'est attaché à Bonne au fil des pages, à force de la voir agir, de l'entendre se justifier, se trouver des excuses...
On a envié oui, mais combien se reconnaîtront à travers Bonne ? Sourds aux avertissements du corps, des proches, des médecins...
Faire l'autruche n'a jamais été une solution. Répéter inlassablement au fumeur que c'est mal, qu'il s'abime la santé, le harceler... Ça ne sert à rien ! Le fumeur sait !
Et pourtant, Marianne y met tout l'amour du monde, parce qu'elle sait, elle, quelle est l'issue. Elle ne peut être que fatale.
À travers ce récit, ce témoignage, en tant que fumeur (je suis quand même passé d'une trentaine de cigarettes à 5 par jour, grâce à l'hypnose) on ne peut que faire un point, se remettre en question, et réaliser qu'il serait temps d'écraser la dernière. Sans se sentir jugé.
On peut prendre conscience du serpent sournois que représente la cigarette, qui semble tellement nous détendre, nous procurer un instant de plaisir, alors qu'il diffuse son poison en nous.
Mais, de plus, par cet ouvrage, nous comprenons mieux la vision de nos proches. La raison de leurs inquiétudes. Et, indéniablement, ils ont raison. Parce qu'ils savent.
Marianne ne harcèle pas sa maman de reproches. Elle ne lui donne que de l'amour, infiniment d'amour.
Et son livre est précisément un hymne d'amour, non seulement à sa maman, mais également à celles et ceux qui fument encore. Sans reproches, sans jugement.
Ce n'est pas un livre de recettes, de techniques pour arrêter, pas plus qu'il n'a été écrit pour culpabiliser qui que ce soit.
Il est écrit dans un langage simple que tout le monde peut comprendre. Un témoignage fort touchant, émouvant même.
C'est pourquoi je vous recommande le livre de Marianne Wery. Ce n'est pas un guide, pas plus qu'un roman. C'est une réalité.
Le quotidien d'un grand nombre de fumeurs (fumeuses), de leurs familles. Avec une fin inéluctable, si le déclic ne se fait pas chez l'accro de la cigarette.
Que vous soyez fumeurs (fumeuses), ou proches d'un d'entre eux, j'ai la certitude qu'il sera pour l'un comme pour l'autre, source d'un enrichissement qui vous permettra de voir les choses autrement. Et qui sait ? Peut-être vous donner l’envie d'écraser la dernière...
Voici un TÉMOIGNAGE sensible, plein de gentillesse, j'en ai eu la larme à l'œil, lu en une demie journée, un vrai régal.
La cigarette est le nerf de la guerre, Marianne à toujours connu sa mère avec une cigarette au bec avec les inconvénients qui lui incombe, les personnes qui ont eu des parents fumeurs comprendrons. Suite à une visite médicale, la maman apprend qu'elle a une BPCO (C'est une maladie chronique qui s'installe sur plusieurs années et dont le responsable principal est le tabac) mais pour elle, elle n'a pas de cancer donc aucune raison d'arrêter la clope.... On peut voir à quel point, il est difficile de comprendre le choix d'une personne.
Marianne et sa famille vont accompagner sa maman au bout du chemin dans des conditions remarquables, sa mère était une mère poule et Marianne lui a bien rendu en étant une fille poule. Très beau témoignage rempli d'amour sincère.
https://www.facebook.com/Marianne-Wéry-auteure-105122700306666/?modal=admin_todo_tour
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