Un dernier volet plus intense et plus violent
Si le premier volume de ce détour dans un monde post-apocalyptique avait quelques faiblesses, ce deuxième et dernier volume de Lolita Couturier dégage de nouvelles qualités.
Évidemment dans ce tome également, le scénario n'apporte pas de très grande originalité, la question de la survie restant celle de base pour ce type d'histoire. Des clans, des parias, des relations entre survivants qui peuvent être dégradées ou montrer au contraire de beaux moments d'humanité.
Cet album ne donne pas plus d'informations aux lecteurs sur les causes de l'effondrement de la civilisation, le mystère demeurera donc..
Pour autant, dans ce tome, la tension monte d'un cran et offre un nouveau souffle à la narration. On assiste à des moments de pause, de contemplention et, à l'opposé, des passages dans lesquels la violence prend toute sa place. De forts contrastes alternent donc dans les planches dessinées par un trait qui apparait volontairement sommaire et granuleux.
Lolita Couturier rêvait de devenir mangaka et en effet, graphiquement les influences sont là. Pour autant, elle se les réapproprie et dégage une esthétique qui lui est propre. La colorisation de son côté est lumineuse, tranchant également avec le récit et est réalisée à l'ordi.
Une jeune autrice/dessinatrice à suivre dans son évolution.
Une jolie découverte avec cette BD rythmé avec une femme enceinte dans un monde post apocalyptique, des personnages fragiles, des zombies, un road trip sur fond de survies.
Du suspense, de la tension, un cadre assez original, les illustrations sont magnifiques, la colorisation est parfaitement dosé et le style éclatant.
Un scénario et des graphismes doux et mature, le rythme est haletant. Hâte de découvrir le second tome.
Détour par Epsilon, Lolita Couturier, Les humanoïdes associés
Tom, enceinte, est bannie de Delta la ville fortifiée. Livrée à elle-même dans un monde inconnu, elle fait la rencontre de Lélé, une petite fille mutique. Toutes les deux vont se diriger vers une autre ville, Epsilon en traversant un espace probablement hostile.
Récit post-apocalyptique qui se démarque de ce que j’ai pu lire le sujet par des couleurs vives, des paysages dans lesquels la nature s’exprime et reprend le dessus sur les constructions humaines : du vert, du bleu, du jaune… de la vie par dessus-tout.
Album qui est une belle surprise, avec des personnages énigmatiques, qui se révéleront sans doute dans le ou les numéros suivants -car ce tome est le premier-, et il en sera de même pour l’intrigue, car l’on ne sait pourquoi Tom a été bannie ni ce qu’elle trouvera à Epsilon. Évidemment l’on reste un peu sur sa faim, et l’envie de prolonger le voyage de Tom se fait jour
Epsilon était l'objectif. Tom, enceinte et chassée de la cité fortifiée, accompagnée de Vlad et Lélé, une étrange petite fille muette, ont tout traversé pour atteindre Epsilon. A peine arrivée sur place, Tom est faite prisonnière par une tribu menée par la cheffe Amadala qui voit en son ventre arrondi la possibilité de repeupler son clan. Elle lui propose d'intégrer la communauté.
Lolita Couturier en termine avec son récit post-apocalyptique inauguré avec son tout premier album en septembre 2023. Dans une cité détruite où survivent quelques individus plus ou moins malades, Tom va devoir faire un choix. Rester ou poursuivre son chemin. Être libre, ou pas... La jeune femme au caractère affirmé va devoir se battre pour obtenir ce qu'elle désire.
Les ingrédients du premier volume sont bien là. Un récit contemplatif, coloré où le silence (et le dessin) s'expriment. Les planches, épurées, laissent la part belle aux personnages et expriment beaucoup de sensibilité. On s'attache à Tom et on suit son parcours initiatique, entraîné par une tension grandissante.
Le premier tome de Détour par Epsilon avait été une bonne surprise. Ce second volume la confirme. Lolita Couturier, qui termine un Master Bande dessinée à Angoulême, livre un récit original et surprenant. Une jeune auteure à suivre !
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