"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le roman débute par l'après-enterrement du mari de Léopoldine. Ses enfants sont déjà en train de réfléchir à l'endroit où ils pourraient placer leur mère car elle est, selon eux, incapable de vivre seule. Sa petite-fille, Chloé, est témoin de ces échanges et ne comprend pas pourquoi on veut placer sa grand-mère dans un EHPAD.
Chloé decide donc d'entraîner sa Léo dans un périple un peu fou. Elles apprennent à mieux se connaître et chacune découvre un pan du passé de l'autre. Surtout, Chloé va en profiter pour vivre des instants privilégiés avec son aïeul et se reconstruire après sa rupture avec Camille, son amour de toujours.
On a ici une narration émouvante entre Chloé et sa grand-mère qui est malade. Cette histoire traite à la fois du rapport qu'on a avec nos aînés mais aussi du poids des souvenirs et celui que peut avoir la maladie/le chagrin dans une relation.
Un road trip un peu fou mais qui à le mérite de faire revivre le passé et d'amener les souvenirs à la surface. On ne ressort pas indemne de cette lecture, qui reste néanmoins très belle. Le roman se clôture par une fin très prometteuse avec en toile de fond, une réflexion sur la prise en charge des aînés et ce qui peut amener à faire changer les choses.
Ce doux roman, c’est la croisée de deux deuils. Le deuil de soixante ans de vie commune pour Leopoldine, dont le mari Jacques l’a quittée dans son sommeil, et le deuil d’un amour de jeunesse pour Chloé sa petite fille qui vient de se faire larguer par Camille son premier amour. Deux détresses qui vont s’unir pour une dernière échappée et fuir l’inéluctable: le chagrin pour la plus jeune, le placement en Ehpad pour l’aïeule. Quelques jours hors du temps où les deux femmes vont se livrer et engager une dernière course contre la fatalité.
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Repéré chez Aude @audebouquine et chez Virginie @thehappyfamilyvoyageetlit, je me doutais que ce roman me plairait mais je ne pensais pas être autant touchée.
Il est tout en sensibilité mais ne verse pas dans la sensiblerie et il est mélancolique sans être triste. C’est le tendre portrait de deux femmes à l’opposé de leurs vies, liées par le chagrin mais surtout par un amour infini. A travers la vie de Léopoldine, c’est la chronique douce amère de la vie de famille et des renoncements qu’elle entraîne. A travers la peine de Chloé, c’est la crainte de l’avenir qu’il explore, les peurs de l’entrée dans la vie d’adulte, la prise de conscience de la finitude des siens. C’est percutant sans être larmoyant et quel que soit son âge on s’y retrouve,en tant que mère, ou en tant que fille. En tant que femme tout simplement.
On a du mal à imaginer que nos grands parents ont été jeunes. On a du mal à réaliser que derrière leurs corps meurtris par les ans se cachent des jeunes gens qui ont vécu les mêmes joies, les mêmes peines que les nôtres. Merci à Lea Fredeval de nous ouvrir les yeux sur cette réalité avec tendresse et réalisme.
Un très joli livre idéal pour les vacances
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