"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cela aurait pu être un bon thriller ou un roman initiatique, il n'en est rien, c'est juste un dentiste qui se fait avoir et rame à trouver sa place dans la vie.
En hygiène dentaire et base ball, pas grand chose à dire et quand enfin il se passe quelques choses : son identité est usurpé sur le net on tourne en rond autour de la religion, l'éternelle combat juif . catholique.
C'est long, c'est long c'est long même pas sauvé par le final !
J’ai eu très envie de lire ce livre pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la littérature : le protagoniste principal est dentiste, grand supporter d’une équipe de baseball et il vit à New York (et là, ceux qui me connaissent bien comprendrons !)
A New York donc, Paul O’Rourke exerce brillamment son métier de dentiste assisté par Connie, son ex-petite amie, juive non pratiquante, par Betty, catholique convaincue et prosélyte, et par Abby, discrète et relativement efficace. Son cabinet est prospère et tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Un jour, alors que Paul est totalement réfractaire à tous médias sociaux, il découvre son propre site internet, très complet et précis, sur lequel foisonnent de bien étranges publications. Facebook, Twitter, le blog, rien ne lui sera épargné et l’usurpation d’identité est avérée. A l’heure des piratages de sites, de boites mail ou de profil Facebook, chacun se demande, tout comme Paul, comment réagir. Faut-il tout détruire et abandonner toute publication, réagir ou au contraire se taire. Les questions sont posées et l’auteur n’en donne aucune réponse, à chacun d’entre nous de s’interroger.
Joshua Ferris déroule un personnage imperturbable et sûr de lui, de ses valeurs, aux affirmations catégoriques. Son parti pris à propos de la religion, son enthousiasme à l’égard des équipes de baseball ou même ses allégations à l’égard de ses patients, parfois gentilles mais plus souvent caustiques sont autant de moments particulièrement cocasses. Ce qui est intéressant, c’est le cheminement qui va s’opérer dans les pensées de Paul. Au fil de pages, on découvre ses réactions, ses interrogations et ses questionnements sur la vie, la religion, sur son rapport aux autres, subitement bouleversés par ces écrits qui ne sont pas les siens, mais dont il aurait pu être l’auteur… ou pas.
Le style est drôle, sarcastique avec un fond comique qui vous fait exploser de rire au fil des pages, alors que la situation est loin d’être humoristique. J’ai adoré certains passages qui m’ont littéralement mis les larmes aux yeux de rire. Les situations parfois burlesques, les interrogations de Paul, sa mauvaise foi évidente par moment, son manque de remise en question puis son acceptation d’une situation qui aurait dû le révolter sont autant de questions que chacun peut se poser. C’est pour moi une belle découverte de cette rentrée littéraire. Et je vous promets qu’après avoir lu ce livre vous ne considérerez plus votre fil dentaire de la même façon !
ExploLecteur : la chronique finale du roman
Voilà un texte qui égaillera la rentrée littéraire de quelques saillies savoureuses. On ne peut s'empêcher de penser aux personnages de Woody Allen en observant Paul O'Rourke, dentiste "hype" de Park Avenue. Lui aussi a l'art de mêler l'autodérision cynique et l'observation sans complaisance de ses contemporains, les pulsions sexuelles et les grandes questions existentielles. Il nourrit ses névroses et ses bizarreries de celles de ses proches collaboratrices : Betsy, la perle organisatrice du cabinet, catholique ultra-pratiquante que l'athéisme forcené de Paul ne parvient pas à ébranler; Abby la mutique s'exprimant par des mouvements de sourcil et Connie son ex-femme, juive, une communauté qui fascine Paul. Et ce dernier, qui résiste à la modernité d'un monde 2.0, voit soudain un mystérieux double s'octroyer son nom, faire la publicité de son cabinet sur un site web émaillé de versets bibliques abscons exhortant Paul à s'intéresser à une mystérieuse communauté disparue et à questionner ses racines. La rage et l'impuissance le prennent mais la curiosité l'emportera-t-elle?
Joshua Ferris parvient ici à mêler le quotidien, l'humour décalé et des questions profondes sur l'identité, le sens de la vie, le rapport à soi et aux autres. Il distille avec pudeur le passé chargé de Paul, les épreuves dont on se demande comment il a pu en réchapper. Certes, j'aurais aimé que le scénario s'emballe un peu plus, que la tension comique et dramatique ne s'émoussent pas à plusieurs reprises. "Se lever à nouveau de bon heure" reste un roman plaisant et drôle. Il fut, au passage, particulièrement bien accueilli outre-manche, présélectionné pour le Man Booker Prize 2014. A découvrir.
ExploLecteur : le rendez-vous de la page 100 !
Je fais la connaissance de Paul O'Rourke, riche dentiste de Park Avenue, New York. Paul qui me semble autant taraudé par le peu de cas que font ses patients de leur hygiène dentaire que par le sens profond de la vie. Son athéisme militant ne lui permettant pas véritablement de s'élever spirituellement, même en officiant quotidiennement entre son assistante d'exception, Betty, catholique-ultra, et Connie son ex-femme, juive non pratiquante. Il sait seulement qu'il être préférerait être juif que catholique! La narration est drôle, rythmée. La tension comique est permanente dans cette première partie et rappelle bien évidement les accents de ce cher Woody Allen toujours tiraillé entre trivialité et métaphysique. Alors, je ponctue la lecture de plusieurs éclats de rire. A la page 100, après une description savoureuse de son immaturité affective - et l'échec de ses trois liaisons amoureuses- l'auteur se retrouve aux prises avec un mystérieux webmaster qui a mis en ligne le site web du cabinet - chose à laquelle il s'est toujours opposé - sa biographie, et de mystérieux extraits de l'ancien testament. Il n'en faut pas plus pour le mettre en rage. Je suis séduit, avec seulement la crainte que la tension ne s'essouffle un peu, mais nous verrons. C'est très bon pour le moment, et je le mets à cinq étoiles, soyons fou !
Chronique ExploLecteurs 2015
« Se lever à nouveau de bonne heure » est titre intriguant, mystérieux. Dés les premières phrases j'ai accroché, le narrateur y joue pour beaucoup, en effet Paul O'Rourke dentiste new-yorkais de 36 ans est un mélange de Dr House pour le côté cynique et handicapé social; et de Woody Allen pour son côté angoissé.
Voilà pour le personnage, maintenant l'intrigue. Paul est légèrement technophobe jusqu'au jour où son double numérique fait son apparition sur la toile et lui rend la vie impossible.
Ce roman traite avec beaucoup de philosophie la question de l'identité qu'elle soit virtuelle via les réseaux sociaux, les blogs et les forums de discussions ; ou via nos parents, notre communauté religieuse ou non.
Cette religion qui existe sous plusieurs formes d'une part celle que l'on voue à nos chères «égo-machine» (nom donné au smartphone par le narrateur) et son omniprésence dans notre quotidien mais aussi la Religion présente ici car même si Paul se définit comme un athée il a la fâcheuse tendance à tomber amoureux de femmes qui sont immergées dans la religion soit par traditions soit par convictions.
J'ai vraiment apprécié ce roman car il fait écho dans notre quotidien 2.0, mais aussi par ses questions philosophiques sur le sens de la vie. J'ai été émue par la destinée de Paul et sa perception du monde pas toujours juste mais constante par rapport à lui. En finissant «Se lever à nouveau de bonne heure» on a la sensation d'avoir parcouru un roman initiatique comme le narrateur. Ce roman fait réfléchir et ça fait du bien !! Plusieurs fois lors de la rédaction de cette chronique, j'ai fait un lapsus littéraire en modifiant le titre du roman par «Se lever à nouveau de bonheur » parce qu'il aurait pu aussi bien avoir ce titre....
Je pense l'offrir à plusieurs personnes car il vaut vraiment le détour.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas été «bousculée» dans ma lecture.
Ce roman est mon coup de cœur de cette sélection de la rentrée littéraire 2015!!!
ExploLecteurs 2015 Avis des 100 pages
Encore 100 pages qui sont passées très vite!
«Se lever à nouveau de bonne heure» de Joshua Ferris, est un roman qui fait écho à notre quotidien avec la question centrale de l'omniprésence d'internet, et de notre rapport aux autres dans cette société individualiste, qui ne regarde le monde qu'au travers de son «Ego-machine» entendez par-là les smartphones. En effet le personnage de Paul dentiste cynique new-yorkais (qui m'a de suite fait penser à Dr House), quelque peu handicapé de la vie, m'est devenu attachant.
Je n'ai pas arrêté de prendre des notes durant ma lecture, je peux même m'avancer en disant que ce roman fait partie de mes coups de cœurs de cette rentrée littéraire 2015!!!
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