Ce court roman m’a bouleversé .Non pas que je me sois reconnu dans le personnage de Jérôme , mais simplement et tristement parce que j’ai reconnu cette histoire .L’histoire des adultes démunis face à la détresse de leur enfant.
Jérôme, à l’âge de 15 ans, c’est décrochage scolaire, détention de stupéfiants , coups et blessures volontaires envers ascendant. « Ne veut pas d’une vie normale » « Fatigué de vivre mais par chance , terrifié de mourir » Ça fait beaucoup.
Il se retrouve dans une maison d’ados , pour parler et aussi pour soulager ses parents.
Là il rencontre d’autres abimés par la vie, des écorchés vifs , des scarifiés. . Des jeunes qui souffrent, comme lui.
Mais surtout, il rencontre Colette , 18 ans , inaccessible « ce n’était pas une fille , c’était un évènement »
Colette est une chronifiée, qui passe son temps d’hôpitaux psychiatriques en hôpitaux psychiatriques, incapable de vivre dans le vrai monde.
Jérôme qui voulait s’évader se dit qu’il pourra la sauver et qu’elle pourra le sauver. Alors il reste et veut « comprendre comment dans ce monde assourdissant, elle pouvait exister si fort sans jamais faire de bruit. » Mais à 15 ans on n’a pas tous les codes , surtout avec une telle fille. L’approche se fera progressivement et par les mots qu’il trouve dans les livres.
Colette + Steinbeck font fuir les monstres qui l’empêchent de dormir.
Steinbeck qui a écrit « La force est d’aimer le faible » et « ce qui compte, c’est parler, c’est être avec un autre
Parler est donc la solution
Mais n’est il pas trop tard pour Colette, et les monstres n’ont-ils pas déjà pris le pouvoir ?
« Les dragons » raconte avec délicatesse et pudeur, ces jeunes enfermés. Qu’on a envie d’aider à s’en sortir mais sans savoir comment
Le courage des accompagnants , souvent démunis mais présents tous les jours
L’importance des livres qui peuvent sauver
Entre tristesse et espoir, « Les dragons » nous sensibilise , nous ouvre les yeux.
Un livre nécessaire.
Roman bouleversant qui est un cri d'alarme sur le mal être des ados. Ce livre est un coup de coeur, car l'auteur tente de mettre en avant les souffrances, les traumatismes qui hantent ses jeunes.
Une lecture triste, émouvante, une critique de notre société et des prises en charges des personnes en difficultés.
Un récit court avec des mots justes et percutant.
Les dragons qui sont-ils ?
Ces animaux de l'enfance, des contes de fées, qui nous fascinent autant qu'ils font peurs, des monstres imagés. Et dans la réalité ? Ce sont ces enfants que l’on qualifie de monstres parce qu’ils sont différents, fragiles à tendance suicidaires, souvent ce sont les parents, la famille qui agissent en monstre et ce sont toujours les enfants qui trinquent, qu’on n’écoute pas, qui vivent un mal être social et affectif.
Jérôme a peur de devenir de père, au moment où Léa lui demande de s'engager dans sa relation. Pourquoi ?
Le roman bascule alors dans le passé et Jérôme nous transmet le récit de son enfance et surtout de son adolescence,
En révolte, il est un ado qui en veut a tout le monde jusqu’à la violence, il ne veut pas se conformer à cette société qui ne lui propose pas d’avenir radieux, ses parents sont dans le moule, cette petite vie étriquée, rangée… ça le rend fou. Seule la musique d’Eminem l’anime.
Il est alors placé dans un hôpital psychiatrique pour enfants difficiles, Horizon+ sauf qu’il découvre un monde où on lui parle, où la différence est prise en compte, où il n’est pas seul et surtout il rencontre Colette et ses livres. l'écriture de Steinbeck et Un monde s’ouvre,
Une histoire sur les souffrances des adolescents, ces monstres incompris de la société, parce qu'il y a une obligation à aller bien, parce que non ces blessures peuvent être grandes et indélébiles.
Plusieurs phrases de ce livre sont marquantes et distillent du positif, ces phrases d’écrivains, elles sont justes et aident à se réparer, se réconcilier avec le monde.
Lui Jérôme va trouver sa voix dans ces livres et ces mots d'auteurs.
Une histoire touchante autour de la santé mentale des ados, il m'a juste manqué un peu plus de concret comme une analyse approfondie de leur souffrance, de leur relation entre eux, celle avec Colette, à peine effleurée ou manichéenne. Peut-être que Jérôme pouvait aussi nous épargner son rêve répété : « d’entrer dans une fille » !
La fin, à la fois touchante et mièvre, m'a rendu l'histoire moins percutante, mais une fin heureuse fait aussi du bien.
COUP DE COEUR
Il y a un moment déjà que je devais sortir ce roman de ma pile à lire. Récemment, après avoir lu d'excellentes critiques où les lecteurs ont eu des coups de cœur pour ce livre, je me suis enfin décidée à le lire.
Je ne pleure pas souvent par rapport au nombre de livres que je lis chaque année, mais celui-ci a réussi à m'émouvoir profondément, et mes larmes ont coulé en arrivant à la fin de l'histoire.
Ce ne sont pas tant les personnages qui m'ont fait pleurer, mais plutôt les mots de l'auteur. Certains passages sont tellement puissants et d'un réalisme absolu sur le mal-être et le suicide des adolescents.
Donc, comme vous l'avez probablement saisi, l'histoire aborde ces thèmes très sensibles présentant des adolescents perturbés, victimes d'eux-mêmes ou des autres, appelés "dragons" dans le roman.
En dépassant la moitié du récit, bien que la lecture suscitait mon intérêt, je me suis tout de même demandée pourquoi tant de lecteurs avaient eu un coup de cœur pour cet ouvrage. Puis, comme une déflagration, toute l'histoire prend soudain son sens. Les émotions explosent en moi, les mots me percutent et m'émeuvent intensément.
Dans ce récit, l'attention se porte sur Jérôme, un adolescent de 15 ans éprouvant un malaise face au monde d'aujourd'hui. Sa rencontre avec Colette, une jeune fille en proie à des pensées suicidaires, jouera un rôle crucial dans l'avenir du jeune homme.
Au fil de son parcours, Jérôme croisera d'autres personnes, adultes ou enfants, qui contribueront également à l'aider à surmonter cette période difficile.
"Les dragons", le touchant ouvrage de Jérôme Colin, décrit avec sobriété et une précision remarquable la quête ardue de sa place dans un monde déroutant.
Ce livre délicat résonnera en moi pendant un long moment, car je suis particulièrement sensible aux tragédies liées au suicide des adolescents.
Je vous recommande vivement de le lire.
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