"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Encore une fois, j'ai été happé, emporté, transporté, bringuebalé dans l'univers de Guy Gavriel KAY.
Je me suis laissé prendre au jeu des ménestrels et troubadours, je les ai écouté chanter des récits épiques, des récits douloureux, des faits d'armes héroïques ou des duels fougueux.
Dans cette aventure, comme lorsque j'ai lu Tigane, je me suis retrouvé dans ces paysages et ces ambiances qui nous sont proches et pourtant si lointains.
On file de page en page sans se rendre compte du nombre de pages avalées. On avance avec les protagonistes, on les accompagne, on les suit et on chante avec eux.
J'ai été le captif volontaire de tous ces personnages hauts en couleurs et pour cette fois seulement, j'ai aimé la captivité.
Certains livres vous marquent plus que d'autres. Et pour ma première incursion dans l'oeuvre de Guy Gavriel KAY, je suis tombé sur un livre marquant. Quand on prend ce livre dans les mains pour la première fois, on se dit qu'il est imposant, volumineux, lourd. Quand on le repose pour la dernière fois, on se dit qu'il va être un peu difficile de passer à autre chose.
Pendant ces 765 pages, Guy Gavriel KAY nous entraîne au milieu de personnages aussi attachants que déterminés. Je me demande même si la puissance du livre ne repose pas plus sur les personnages que sur leur but ultime. J'ai lu ce livre avec l'envie à chaque fois de retrouver les protagonistes, de partager avec eux leurs rêves, leurs craintes, leurs espoirs, leurs déceptions.Tous les personnages, y compris les "méchants" arrivent à nous capturer, à nous embarquer avec eux dans leurs vies.
Guy Gavriel KAY a réussi à donner de l'humanité à des tyrans et de l'humilité à des "héros". Et grâce à ces personnages, on parcourt avec bonheur ce livre qui ne déborde pas d'action mais qui nous interroge sur notre identité et ce que l'on est prêt à faire ou pas pour la garder ou la retrouver.
Un vrai coup de coeur pour ce roman et son auteur.
Je me suis laissé captiver par l’histoire ou les histoires. Pourquoi au pluriel ? Parce que chaque personnage a son passé et son ressenti et une part dans l’aventure mais aussi parce qu’il y a plusieurs sujets qui sont abordés en marge de l’intrigue « Ysabel ».
Ce qui m’a titillé dès le début c’est la place de la mère et de la gente féminine en général.
L’insistance à nous dire que la mère est absente, loin de sa famille, que la mère est dans une zone dangereuse, quelle travaille pour médecins sans frontière pour sauver des vies, qu’elle est potentiellement en danger. Et à côté de cela des filles/femmes vont venir entourer Ned.
Le garçon est avec son père artiste, photographe de renom qui vit dans sa bulle, ils sont à l’étranger loin des repères familiers. On a toute une thématique sur la famille les liens entres membres, et la famille élargie où le sang n’a rien à voir…
On nous présente Ned comme un garçon à la sensibilité exacerbée, rempli de colère et de frustrations, un adolescent en somme… il est dans un état d’esprit qui le rend sensible à certains phénomènes paranormaux…
La part fantastique de la narration entraîne le lecteur vers d’autres considérations, on fait entre autre un voyage dans l’histoire et la géographie de la Provence.
Ce séjour sera pour Ned un voyage initiatique qui va le sortir de l’enfance comme il est dit parfois dans le texte.
J’ai beaucoup aimé tout ce qui tourne autour de la magie celtique… qui est le sujet central de l’histoire d’Ysabel.
Génial... Les trois volumes sont superbes.
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