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Emma Becker

Emma Becker
Emma Becker est née en région parisienne. Mr parait aux éditions Denoël l'année de ses 23 ans. Très remarqué, ce premier roman est traduit en 20 langues. En 2015 parait Alice, toujours aux éditions Denoël. En 2013, Emma Becker part vivre à Berlin. En 2019 La maison, roman dans lequel el... Voir plus
Emma Becker est née en région parisienne. Mr parait aux éditions Denoël l'année de ses 23 ans. Très remarqué, ce premier roman est traduit en 20 langues. En 2015 parait Alice, toujours aux éditions Denoël. En 2013, Emma Becker part vivre à Berlin. En 2019 La maison, roman dans lequel elle retrace son expérience heureuse de la prostitution est publié par Flammarion et reçoit le Prix France Culture Télérama. En 2022 L'inconduite est publié chez Albin Michel et, en 2023, paraît Odile l'été dans la collection Fauteuse de trouble chez Julliard.

Avis sur cet auteur (23)

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    Couverture du livre « Le Mal joli » de Emma Becker aux éditions Albin Michel

    Catherine Giry-Deloison sur Le Mal joli de Emma Becker

    Emma Becker a fait de ses histoires de fesses son fonds de commerce. Mais pour appréhender sa démarche d'écrivaine dans toute sa profondeur, il ne faut pas s'arrêter aux scènes particulièrement crues qui essaiment son dernier roman.
    Car c'est avant tout du sentiment amoureux dans sa version...
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    Emma Becker a fait de ses histoires de fesses son fonds de commerce. Mais pour appréhender sa démarche d'écrivaine dans toute sa profondeur, il ne faut pas s'arrêter aux scènes particulièrement crues qui essaiment son dernier roman.
    Car c'est avant tout du sentiment amoureux dans sa version passionnelle et de la condition de la femme empêchée de vivre pleinement son histoire parce qu'elle est mariée et mère de deux enfants qu'il nous parle.
    C'est au printemps, saison de la renaissance, que tout commence dans une soirée de remise de prix dont le Tout-Paris littéraire se délecte. Si l'événement se conclut comme d'habitude avec « peau de zob » pour Emma, elle se cogne à un « écrivain au visage familier » qu'elle trouve mignon comme elle le confie à son attachée de presse.
    L'attirance est réciproque et rapidement consommée. Elle est au début purement physique, ces deux-là étant totalement opposés.
    Antonin de Quincy d'Avricourt (pseudonyme derrière lequel se cacherait Nicolas d'Estienne d'Orves) est du genre réac. Emma le décrit comme une « créature à chevalière qui baise en écoutant du Wagner » entourée de livres de Robert Brasillach, de Benoist-Méchin et de Paul Morand, ayant droit de Lucien Rebatet dont il a encadré les lettres...
    L'ironie qu'elle pratique à l'égard de sa nouvelle conquête va se tarir, car elle en pince de plus en plus pour le bellâtre aux boutons de manchette et à la chevalière ostensible. « Je n'allais quand même pas tomber amoureuse d'un connard de droite ! » s'exclame-t-elle. Eh bien oui ! Même si elle est consciente de la dissonance de leurs origines, elle n'entend pas écrire un roman sociologique bourdieusien.
    Possédée par le presque quinquagénaire avec lequel elle partage non seulement des séances de jambes en l'air fougueuses mais aussi des parties de fous rires débridées, elle multiplie les allers et retours entre sa maison du Var et la capitale, délaissant sa famille à laquelle elle ment pour jouir quelques heures de son amant, en couple lui aussi.
    Comme elle le rappelle pertinemment, car c'est là le cœur de sa démarche littéraire, son idée est de composer « une sorte de Fragments d'un discours amoureux » pour « décrire les étapes de la passion » sans occulter la part de souffrance qu'elle contient.
    Sauf qu'Emma n'a rien d'une héroïne romantique qui attend, le mouchoir à la main, que l'objet de son cœur l'emporte sur son cheval blanc. Très lucide sur les affres de la passion amoureuse qui la rend folle et obsessionnelle, elle décrit avec un grand réalisme la vie d'une trentenaire quasi écartelée entre son quotidien de mère et d'épouse, son métier d'écrivaine et la frénésie presque fanatique qu'elle vit avec Antonin.
    Le tout avec humour, un sens de l'autodérision et une sincérité émouvante et désarmante.

    EXTRAITS
    La passion, c'est un empoisonnement du cerveau.
    Un monde où l'odeur de l'amour fou ne vous parvient qu'à travers la puanteur des emmerdements et des couches à changer.
    J'ai renoncé à tout pour n'être qu'un frisson, et on ne peut pas vivre avec un frisson en permanence.
    Peut-être que je suis une esclave. Mais je pense qu'il suffit que je sois.
    C'est ça être heureux, c'est ça regarder au loin, c'est aimer tout ce qui n'est pas lui, grâce à lui.

    http://papivore.net/litterature-francophone/critique-le-mal-joli-emma-becker-albin-michel/

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    Couverture du livre « L'inconduite » de Emma Becker aux éditions Albin Michel

    Elizabeth Pianon sur L'inconduite de Emma Becker

    Le livre commence sur la fin de vie et la mort du grand-père de la narratrice.
    Puis elle parle de son mari, Lenny, et de leur bébé, Isidore.
    Ensuite elle nous fait part de sa vie amoureuse, ou plutôt sexuelle.
    Et sa sexualité, elle la vit à un rythme effréné.
    Prostituée dans une maison...
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    Le livre commence sur la fin de vie et la mort du grand-père de la narratrice.
    Puis elle parle de son mari, Lenny, et de leur bébé, Isidore.
    Ensuite elle nous fait part de sa vie amoureuse, ou plutôt sexuelle.
    Et sa sexualité, elle la vit à un rythme effréné.
    Prostituée dans une maison close, elle multiplie d'autre part les expériences sexuelles plus personnelles.
    Bon, page 100, j'ai refermé le livre.
    Je ne me sentais pas d'assister à tout cela jusqu'à la page 366.
    Je ne comprends pas ce livre, ses intentions, son utilité.
    Je laisse Emma Becker à sa vie, à ses relations, à son destin.

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    Couverture du livre « Odile l'été » de Emma Becker aux éditions Julliard

    catherine a sur Odile l'été de Emma Becker

    J'avais lors de mon baccalauréat de français le thème de l'érotisme, avec la présentation de textes "classiques" sur ce thème.
    Et j'avoue qu'il y a longtemps que je n'avais pas lu, relu des textes dits érotiques.
    Alors quand on me propose de lire un texte érotique, écrit par une femme, je me...
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    J'avais lors de mon baccalauréat de français le thème de l'érotisme, avec la présentation de textes "classiques" sur ce thème.
    Et j'avoue qu'il y a longtemps que je n'avais pas lu, relu des textes dits érotiques.
    Alors quand on me propose de lire un texte érotique, écrit par une femme, je me lance. Et je vais lire aussi le premier texte de cette collection, celui d'Ovidie.
    Et ce texte est une belle surprise.
    Edité dans la collection "fauteuse de trouble" (joli titre de collection) et dirigée par Vanessa Springora (il faut que je lise son texte), ce récit nous entraîne dans les pensées de la narratrice et surtout son souhait de retrouver son amie d'enfance, d'adolescence, Odile.
    Elles se retrouvent donc et se racontent leurs ressentis d'adolescence, puis leur vie sexuelle de jeune femme.
    Il y a des passages très crus mais il y a aussi de beaux passages sur le désir féminin, que ce soit des désirs envers un homme, plusieurs hommes, une femme, plusieurs femmes.
    Ce texte est une lecture aussi de saison, pas que par le titre, mais avec la belle description de l'été de ces jeunes filles, dans le Sud Est, avec les grillons en fond sonore, les après midis au bord de piscine et le fantasme du voisin, plus âgé, torse nu, avec un accent irlandais !!
    Ce texte est, en effet, troublant et j'ai apprécié l'écriture du désir féminin et la façon de raconter ses désirs, ses fantasmes... Ces récits nous entraînent dans nos propres questionnements, dans nos propres ressentis, fantasmes. Ce qui est troublant c'est que la narratrice assume ses désirs, ses fantasmes, elle subit certains comportements masculins mais elle demeure maitresse d'elle et de son corps.
    Je vais lire aussi le texte "la maison" d'Emma Becker et les autres textes de cette auteure.
    #Odilelété #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Odile l'été » de Emma Becker aux éditions Julliard

    s.laby sur Odile l'été de Emma Becker

    « C’était l’été dans le sud-est de la France, merde. On n’a encore rien inventé de plus érotique. » Un érotisme expérimenté dès l’enfance, dans la grande maison où la narratrice passe ses vacances chaque année, avec Odile.

    Dix ans plus tard, les deux amies se retrouvent. Récupèrent « cette...
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    « C’était l’été dans le sud-est de la France, merde. On n’a encore rien inventé de plus érotique. » Un érotisme expérimenté dès l’enfance, dans la grande maison où la narratrice passe ses vacances chaque année, avec Odile.

    Dix ans plus tard, les deux amies se retrouvent. Récupèrent « cette sensation tiède d’amitié, teintée de défiance », après dix années sans se voir, sans se parler, sans se toucher. Ensemble, elles se souviennent.

    Le grésillement des cigales, la robe rose d’Odile et sa fossette agaçante, la moiteur des après-midi d’ennui, la conception du jeu du petit copain et de la petite copine. L’ébauche honteuse et essoufflée de ce qui n’a pas encore de nom, cet appétit impossible à satisfaire, ce mélange de plaisir et de meurtrissure, ce petit miracle de spasme intolérable. Cette crainte aussi : « si ça se trouve, on est lesbiennes. »

    Cette première confrontation sexuelle a déclenché l’esclavage d’une vie : « l’obsession terrible de plaire et d’être conquise. » Après la séparation à la fin de l’adolescence, les deux amies vivent la même valse, à distance : les mêmes soirées, les mêmes rencontres, les mêmes mauvais amants, les mêmes fantasmes, jusqu’à connaître les hommes par cœur.

    Après toutes ces bites, que reste-t-il d’Odile et de cette amitié enfiévrée ? Face au « ruban sombre de la mer, derrière les pins parasols », la narratrice démystifie leur histoire. « L’homme idéal qui bande pour toi, c’est moi. Vraiment, que demander de plus ? La barbe, le torse plein de poils, les grandes mains, le gros nez, la maladresse, l’impatience ? » L’amant parfait, c’est elle.

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