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Elsa Vigoureux

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Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Le journal de Frank Berton » de Elsa Vigoureux aux éditions Flammarion

    abfabetcie sur Le journal de Frank Berton de Elsa Vigoureux

    Portrait sans complaisance, même si on ressent aussi beaucoup d'admiration, sous la plume de la journaliste Elsa Vigoureux, de Franck Berton, avocat pénaliste charismatique, mais aussi polémique, sous la forme d'un journal, écrit pendant les 3 ans où elle l'a suivi, d'une cour d'assises à une...
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    Portrait sans complaisance, même si on ressent aussi beaucoup d'admiration, sous la plume de la journaliste Elsa Vigoureux, de Franck Berton, avocat pénaliste charismatique, mais aussi polémique, sous la forme d'un journal, écrit pendant les 3 ans où elle l'a suivi, d'une cour d'assises à une autre. Cet avocat d'hommes, mais aussi et surtout de femmes, qui ont commis l'impensable, l'indicible, l'incompréhensible, l'indéfendable. Il explique parfaitement son métier d'avocat, comme un moyen de réparer les blessures de l'enfance et de la maltraitance. « Ce qui compte, c'est comment on s'en sort », dit-il. « J'ai trouvé une sorte d'issue, je m'enfonce dans les profondeurs des autres, armé de mes souffrances, ça m'en éloigne, ça me répare. » Une sorte de résilience.
    A la question que l'on ne cesse de lui poser sur son choix de défendre un terroriste, il explique : « Je ne défends jamais des crimes, mais des criminels », et c'est réellement ce que l'on ressent au fil de la lecture. Ce livre est passionnant, il donne à voir la justice, les assises, par le regard d'un avocat extrêmement attachant, même s'il peut souvent paraître froid, distant, brusque et un brin mégalo. « Je suis avocat, je ne suis pas psychologue ». Une barrière s'érige dans son cerveau lorsque les familles craquent à l'énoncé d'un verdict car « en vingt-cinq ans de carrière, il a pris mille ans de prison ». C'est aussi un homme d'excès, un homme profondément libre car « les assises ça rend fou de liberté. Décompenser, profiter, s'enivrer ». On ne ressort pas indemne d'une telle lecture qui pose des questions sur sa propre capacité à comprendre avant de juger, même et surtout lorsque l'on est confronté à la noirceur la plus absolue.