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Si Rose Napolitano a neuf vies, elle les doit au parti pris de l’autrice de décliner le destin de la jeune femme, autour de son refus de la maternité.
Le postulat de base est clair, Rose refuse d’être mère. Luke le photographe était d’accord, et a soutenu Rose dans ses choix, jusqu’à ce que la pression familiale et l’oubli de leur accord le conduisent à un harcèlement pour que son épouse ait un enfant.
Autour de cette idée, se développent différents scénarios, selon que Rose cède aux injonctions de Luke, ait ou non un enfant, quitte ou non Luke, et ainsi de suite.
Inflexion du cours du destin en fonction de décisions qui modifient complètement la suite des événements, l’artifice n’est pas nouveau. La construction est particulière puisque chaque chapitre correspond à une ou plusieurs versions de l’histoire. J’avoue avoir rapidement perdu le fil et m’être laissée portée par l’instant présent, ce qui ne change pas grand chose à la compréhension du déroulé.
Les histoires en fonction de leur teneur se déroulent sur une période variable. Lorsque Rose est devenue mère, c’est sur près de vingt ans que nous suivons l’évolution de la famille.
Le bandeau du roman invoque la proximité littéraire de Liane Moriarty. Je n’y ai retrouvé ni le ton, ni le mordant de cette autrice qui compte parmi mes favorites.
Lu sans déplaisir, malgré un peu d’agacement face à la complexité de la construction.
Rosa Napolitano, depuis toujours, n’a jamais voulu d’enfant. Elle n’a pas la « fibre maternelle », elle n’a pas le désir de fonder une famille, cela ne s’explique pas. Lorsqu’elle s’est mise en couple avec Luke, ils étaient sur la même longueur d’onde. Des années plus tard, Luke est revenu sur ses positions, mais pas Rose. Ce roman part d’une situation : Luke se rend compte que Rose n’a pas pris les vitamines prénatales qu’elle s’était engagée à prendre. Une dispute éclate. A partir de là, neuf scénarios se dessinent. J’ai beaucoup aimé ce roman où chaque décision entraîne des conséquences. Parmi ces possibilités, quel destin Rose a-t-elle finalement choisi ? La thématique est très intéressante et pose question : pourquoi l’absence de désir d’enfant est-elle taboue ? Un sujet très bien amené par Donna Freitas, j’ai beaucoup aimé ce titre.
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf...
Imaginez-vous vivre neuf fois la même situation mais en décidant de prendre un chemin différent à chaque fois. C'est précisément lors d'une dispute entre Rose Napolitano et Luke, son mari, que nous retrouvons le couple.
La raison de leur désaccord ? Le souhait de Luke de fonder une famille alors que les jeunes époux s'étaient toujours promis de ne pas avoir d'enfant.
Quelles seront donc les fenêtres qui s'ouvrent au couple dans les neuf situations imaginées par Rose? Est-ce que les chemins pris seront fondamentalement différents les uns des autres ? Peut-on échapper à son destin ?
Outre une couverture colorée et un choix rédactionnel très original mêlant tour à tour les différentes vies imaginées par Rose, il n'en reste pas moins que Donna Freitas y traite un sujet encore tabou et tellement d'actualité: le choix pour une femme de souhaiter devenir mère ou non et de la pression sociale qu'il peut en découler...
Ce roman récit va nous parler des choix et des non-choix de Rose : Rose est une jeune femme, docteure en sociologie, elle a réussi ses études universitaires, elle en est fière, elle rencontre Luke, ils s'aiment, ils se marient et une vie plaisante, personnelle, professionnelle, familiale, amicale, puis se pose la question de la maternité. Rose a toujours affirmé ne pas vouloir être mère.
Donna Freitas va alors nos raconter plusieurs vies possibles pour rose, neuf vies selon ses choix.
Peut-on réussir sa vie de femme sans être mère, doit-on « forcer » le destin, fait-on un enfant pour sauver son couple, peut-on être mère, femme, fille, amante, maîtresse.
La société, la famille, soi laissent ils le libre choix, le libre arbitre aux femmes et à leur rôle de génitrice.
Ce texte questionne donc la maternité, la place des femmes dans la société, c'est un très beau portrait de femmes, que ce soit Rose et ses différentes vies (cela m'a fait penser au roman de Paul Auster4321, qui avait le même concept de raconter avec un même personnage les possibilités de choix de vie), que ce soit la mère de Rose mais aussi des portraits d'hommes qui essaient de trouver leur place dans ces choix de vie, de naissance.
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