"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En perdant son mari Virgile, Gina Santos, reçoit un héritage important. Plus tard, des morts suspectes surgissent autour de la veuve ravissante. Timon Barthès enquête alors sur une arnaque à l'assurance vie, la plus incroyable sans doute de toute sa carrière...
A travers ce polar mouvementé, Christian Rauth nous invite à une histoire d'amour, une histoire d'amitié, un drame mafieux. C'est à la fois cocasse et mystérieusement grave. On se laisse entraîner dans une affaire beaucoup plus complexe et alambiquée qu'il n'y paraît.
On est confronté à la peur et l'impuissance de Virgile mais aussi à sa colère et à sa vengeance. On apprécie sa nature brute, fidèle et passionnée. L'intrigue est perturbatrice, visuelle. On est totalement sous l'emprise d'un scénario extrême, palpitant. Les passions sont secrètes, exacerbées. Et elles se chevauchent, s'affrontent pour conduire à des actes tourmentés.
L'écriture est sympathique, plus gouailleuse que vertueuse, mais on reste dans la tragédie romanesque. C'est l'occasion d'un voyage périlleux d'Angoulême à Sao Paulo, en passant par Paris. La mission de camouflage talonne la quête d'espionnage dans une énergie tendue et débordante. Au menu, fric, sexe et corruption tiennent tête aux pactes moraux.
C'est intelligent, vif, acéré, percutant.
Un polar noir truffé d'amour, de bonne volonté et d'espièglerie. Un moment généreux, atypique et réussi : on valide !
J’ai choisi ce polar car son titre m’amusait et je connaissais bien Christian Rauth, un des mulets de Navarro dont j’étais assez fan il y a un certain temps… « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître »
Ce roman m’a déconcertée au début car ce n’est pas le genre de polar que j’ai l’habitude de lire. J’ai bien fait de persister car j’ai beaucoup aimé l’histoire, on ne peut que s’attacher à Virgile, artisan sympathique, bourreau de travail, prêt à tout pour faire plaisir à sa petite femme Gina, qui dépense sans compter…
La faillite pointe le bout de son nez, quand le notable de la ville décide de ne plus lui donner de chantier. Il fait une rencontre qui va bouleverser son existence.
L’auteur décrit très bien toutes les magouilles des mairies, les contrats, l’abus de pouvoir de certains quand ils sont devenus des notables qui se croient tout permis, le harcèlement sexuel, le chantage, les dettes et la mafia locale, etc…
J’ai adoré le « petit Portos » (terme pas du tout péjoratif, souvent utilisé en rigolant à la maison car mon mari est né au Portugal) et la scène cocasse au cours de laquelle il assiste à son propre enterrement, pour épier les réactions des uns et des autres….
Un grand merci à Babelio et aux) éditions Marge noire qui m’ont permis de découvrir cet auteur et de lire d’autres de ses polars.
Ça va fort pour Rob Marin. Il est grand, il est beau, il plaît aux femmes et il est l'inspecteur Garcia, récurrent dans la série policière Palma Monti avec dans le rôle titre Eddy Ordo, LA star du petit écran en France. L'action se déroule à Marseille, ville où il a pris ses habitudes, tout en profitant de la vie parisienne les jours de relâche. Et puis, pour ne rien gâcher, Lucas Kalou, son meilleur ami va faire partie du casting. Cet acteur underground, acculé par les dettes depuis l'échec du film qu'il a produit, apportera, il en est sûr, du sang neuf à la série préférée de la ménagère de moins de 50 ans. Son rôle est facile. Lucas doit s'introduire dans le commissariat pour libérer son frère, s'emparer de l'arme d'une fliquette, tuer Monti et, pour finir, se tirer une balle dans la tête. Oui mais voilà, lors des répétitions, la scène est si parfaitement jouée que les deux acteurs ne se relèvent pas. L'arme était chargée ! Tout droit venu de Paris, le directeur national de la police Edmond Picot conclut, un peu trop vite au goût de Rob, au meurtre suivi d'un suicide. L'acteur ne peut pas croire que son ami est un meurtrier. Faute de vedette, la série s'arrête et Rob, au chômage, décide de mener sa propre enquête pour blanchir Lucas. Le flic de télé se frotte à la réalité du terrain, le choc est rude mais l'inspecteur Gabriel Plume, jeune policier marseillais, partage sa conviction et lui donne un coup de main dans son enquête.
''Monti, j'écoute !''. L'histoire ne dit pas si, à l'instar de Roger Hanin dans Navarro, Eddy Ordo répondait ainsi au téléphone...D'ailleurs faut-il seulement chercher des similitudes entre l'acteur pied-noir et son double de papier ? Ou entre l'inspecteur Garcia et René Auquelin, le célèbre mulet qui a fait les beaux jours de TF1dans les années 90. sauf que Christian Rauth s'est bien sûr basé sur sa connaissance des séries télé et sa longue expérience de ce milieu pour concocter un petit polar bien sympathique qui ne se prend pas au sérieux malgré un scénario bien ficelé, une intrigue qui tient la route et une galerie de personnages hauts en couleurs. Qui pourrait mieux qu'un acteur qui a joué un rôle de flic écrire sur un acteur qui joue un rôle de flic ? Tout y est ! Les coulisses, la régie, les ego à ménager, les rivalités, la belle vie, le succès avec les femmes, l'argent, la célébrité, mais aussi la peur de se retrouver sur le carreau quand la série s'arrête. Mais son Rob Marin n'est pas seulement un acteur à succès, c'est aussi un mec bien, un ami fidèle prêt à tout pour réhabiliter la mémoire de celui qu'on accuse à tort. Et le voilà confronté à la réalité du métier de flic où rien ne se passe comme à la télé. Dans la vraie vie, il faut des preuves, des ordres, des mandats. Dans la vraie vie les coups de feu sont mortels.
Passant de la gouaille marseillaise au Paris des petits bistrots et des filles de joie, Christian Rauth promène son héros dans une enquête qui va le conduire à feuilleter les pages les plus sombres de l'Histoire. Le rythme est enlevé, l'humour omniprésent. Un polar rafraîchissant et vraiment très réussi, le duo Marin-Plume fonctionne à merveille dans cette histoire de vengeance et surtout d'amitié. A découvrir !
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