"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tout commence par la découverte d’un nourrisson abandonné dans la forêt, fragile mais en vie.
Des années plus tard, le cadavre de TS, un mauvais bougre qui s’est fait une longue liste d’ennemis git dans la cave d’une vieille dame. L’homicide ne fait pas de doute, si l’on considère les outrages commis sur le corps.
Mathias Lavau sera chargé de l’enquête, lui l’enfant du pays, élevé par les soeurs à l’orphelinat et qui a su à temps s’amender de ses frasques de jeunesse.
Le crime fait resurgir de vieilles histoires sordides, que tout le monde préférerait laisser enterrées.
Et il faudra toute la perspicacité de Mathias et l’expérience qu’il a acquise auprès de Bertillon, créateur de l’anthropométrie judiciaire, et de son assistante Esther pour faire le clair dans cette affaire.
Un polar dont l’intrigue complexe se construit et se déconstruit au gré des fausses pistes. Les personnages ont l’art de semer le doute. C’est suffisamment embrouillé pour ne pas trop chercher en cours de lecture et se laisser porter par la narration jusque tout s’éclaire.
Un polar agréable à lire, et qui aborde sans s’appesantir la naissance de l’anthropologie judiciaire.
350 pages Seuil 3 février 2023
Bonjour mes amis,
Je viens de finir, le très bon thriller d'Audrey Brière, Les Malvenus !
Nous sommes en 1917, et la guerre fait rage, nous sommes en Bougogne, à Haut de coeur !
TS, Thomas Sorel, est découvert la gorge tranchée dans la cave de Mélanie Gauthier, qui l'a tué ? Des ennemis ils n'en manquaient, Thomas, tous les habitants du village, sont suspects, faut dire que le village est composé d'anciens orphelins, accueillis, au couvent des Ursulines, tout comme l'inspecteur de police, Mathias Lavau, qui a fait ses armes à Paris auprès de Bertillon, qui a crée anthropométrie judiciaire, premier criminologue français ! Mathias a une excellente mémoire, et accompagné de son assistante Esther, ils vont devoir démêlés les secrets, les passions et les vices de ce village qui ne peut vivre sans le couvent !
L'enquête va de rebondissements en rebondissements, et de plus le temps n'est pas au beau fixe, il pleut, il neige !
J'ai adoré la plume de l'auteur, qui a su me tenir en haleine, parce que même si le mort est détesté, il faut un coupable ! Non ?
Et d'ailleurs pourquoi a t-il été tué, dans cette cave ?
L'atmosphère est noire, glauque, mais prenante, je lirais certainement d'autres thrillers de l'auteur !
Je mets 5 étoiles
Votre Martine
L’histoire se déroule en 1917, dans le village reculé de Haut-de-Coeur, en Bourgogne. Thomas Sorel, dit TS, est retrouvé sauvagement assassiné. Pour tous, TS était une raclure et sa mort, une bénédiction. Étant donné qu’il s’agit d’un meurtre, une enquête est ouverte. Sont sur le coup, Mathias Lavau et son assistante, Esther Louve. Ce duo mal accordé et détonnant fera cependant des étincelles !
J’étais impatiente de lire ce polar et j’avoue me l’être gardé au chaud pour les longues soirées d’hiver (et j’ai bien fait !). Cette histoire se déroule dans une ambiance glaciale : froid mordant, neige qui n’en finit plus et une forêt sombre et pleine de mystère. Dans ce village, se trouve le Couvent des Ursulines où les bonnes sœurs recueillent les orphelins depuis des décennies. Nombreux sont les habitants qui y sont liés. On comprend rapidement qu’il y aura un lien entre ce lieu Saint et l’enquête.
J’ai eu un coup de cœur pour ce polar atypique. L’ambiance apporte un vrai plus à l’histoire. On flirte souvent avec le surnaturel, ce que j’ai grandement apprécié. Les personnages sont délicieux, à la fois énigmatiques et insaisissables. L’époque est intéressante pour plusieurs raisons. D’abord, la guerre qui décime, ampute et appauvrit. D’autre part, pour les avancées scientifiques concernant les enquêtes policières. On en est aux balbutiements des relevés d’empreintes, des autopsies etc.. Audrey Brière réussit parfaitement à intégrer cela à son enquête de grande ampleur qui est extrêmement bien maîtrisée. Enfin, le dernier point et le plus important, c’est bien sûr l’écriture de la nouvelle autrice. Je suis sous le charme de sa plume, son style singulier et ses répliques implacables.
Un premier roman brillant et j’espère, le début d’une longue liste de polars !
1917. Thomas Sorel est retrouvé raide mort dans une cave. Égorgé, la langue coupée. L'inspecteur Matthias Lavau enquête sur cet assassinat avec son assistante, l'énigmatique Esther. Ils font face à une foule de suspects potentiels. Thomas, dit TS, fut une crapule détestée de tous, ou presque.
Les faits prennent place au sein de Haut-de-Coeur et s’accompagnent de nombreuses références aux contes : neige , château, couvent abritant des sœurs, pigeonnier, orphelins, loups... La couverture vaguement gothique ajoute du mystérieux, le bandeau accrocheur promet du lourd.
Les références (Lemaître et Vargas) sont un peu osées à mon sens mais force est de constater que l'autrice s'en sort très bien ! Le récit sans temps mort attrape le lecteur pour ne plus le lâcher. Les péripéties s’enchaînent et si la 1ère partie peine à trouver son rythme, la seconde révèle bon nombre de secrets, l'inattendu est légion. J'ai dévoré le roman en 24h.
Les deux enquêteurs, Matthias et Esther forment un binôme qui se complètent, chacun y va de son lourd passé qui le définit. Esther paraît cependant un peu anachronique. Ses paroles un peu modernes sonnent de manière décalée dans le décor, sa légère insolence aussi. Elle bénéficie d'une indépendance étonnante pour l'époque, allant jusqu'à partager le logement de son chef.
La guerre en toile de fond n'a que peu de prise sur le quotidien du village. Elle permet de situer le récit au début du XXème, aux prémices de la criminologie et au « bertillonnage », du nom de Bertillon, qui inventa l'anthropologie judiciaire. L'inspecteur Lavau apprend à ses côtés avant de revenir dans son village natal.
Natal ? Matthias a été découvert enfant, de nuit, seul dans la forêt et confié au couvent. Thomas aussi est orphelin. Esther non plus ne semble pas avoir de parents. Ni Jeanne, veuve de Thomas. Ni Antoine, fils du défunt comte habitant le château du village...
Ce roman huis-clos, parcouru de faux-semblants, noyé dans les secrets d'un village m'a fait passé un très bon moment de lecture. J'apprécierai même de retrouver le tandem Esther/Matthias dans un prochain texte. Il y a comme un goût de suite à venir...
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