"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pour son troisième album chez Sarbacane, Lucas Harari s'associe à son frère Arthur qui, lui, après avoir notamment co-écrit "Anatomie d'une chute", se lance pour la première fois dans la Bande-dessinée.
De cette première collaboration entre les frangins Harari va naître un thriller fantastique et intimiste saisissant. Il faudra une longue et lente investigation parfaitement ficelé pour que le voile se lève sur le mystérieux phénomène dont est victime notre héros. Bien plus qu'un simple récit policier, il va également être question de réflexion sur l'identité de genre et ce qui fait de nous, ce que nous sommes.
Malgré ses 368 pages, cet album a été dévoré en un temps record tant j'ai adhéré à l'intrigue développée par les frères Harari. En revanche, si la surprenante conclusion ne m'aura pas déplu, je peux comprendre qu'elle contrarie certains.
Graphiquement, je retrouve avec grand plaisir Lucas dans son magnifique style ligne claire. Une fois encore son travail est de très bon acabit, ses planches urbaines sont sublimes et l'usage de la couleur nous offre une atmosphère angoissante à souhait pour une immersion totale !
En bref, le cas David Zimmerman est bien l'ovni annoncé et s'annonce déjà comme l'une des sorties marquantes de cette fin d'année !
Que ferais tu lecteur si tu te réveillais un matin dans le corps d'un inconnu ?
De ce point de départ qui pourrait presque sembler classique, un scénario complexe et captivant se dégage. Pour en profiter, le mieux est de ne pas trop en révéler et de se laisser submerger par cette enquête qui se révèle plus abyssale que ce que le propos initial laissait supposer. Car tout en cherchant son corps perdu, David Zimmerman commence à s'interroger par la même occasion sur celui qu'il était. Une quête d'identité qui risque de le mener plus loin que prévu.
Le lecteur est en immersion totale dans l'investigation, nous nous posons les mêmes questions que David : est-ce un accident, un acte volontaire, un cas isolé, une malédiction venue du passé ? À qui faire confiance ? Peut-il revenir en arrière ?
On se sent proche des personnages, au plus près de leurs sentiments, éprouvant avec eux les angoisses et l'incompréhension.
Et sans rien révéler, j'ai trouvé la fin magistrale.
David Zimmerman, photographe parisien trentenaire, va voir son existance bouleversée le soir du Nouvel An, lorsqu’il croise, au milieu de la soirée, le regard d’une jeune femme. Totalement sous son charme, il ne peut s’empêcher de la suivre et dans l’obscurité, ils font l’amour. Mais au petit matin, quand David se réveille, il n’est physiquement plus le même.
Que lui est-il arrivé ? Pourquoi ce changement ? Comment comprendre ce qu’il ressent et ce qu’il est devenu ? Peut-il encore se reconnaître dans ce monde ? Pourra-t-il s’adapter et se trouver ?
« Au bout de quelques heures, ça ressemble déjà à un rêve... »
Ce roman graphique mêle thriller intimiste et fantastique avec une atmosphère mélancolique, à la fois mystérieuse et intrigante. Il explore les thèmes de l’identité de genre, la métamorphose et la perception de soi, tout en nous partageant les doutes, les angoisses et les espoirs de ses personnages.
Nous avons apprécié l’ambiance énigmatique et l’incertitude qui se dégage de l’histoire, les questionnements sur une réalité qui échappe aux protagonistes, les rues parisiennes, les décors, l’architecture, le choix des couleurs en nuances de rose, bleu, noir et blanc.
Une bande dessinée qui nous a interpellé et nous a séduit.
C'est le nouvel an. David Zimmerman, 34 ans, photographe, se force à sortir faire la fête, bien aidé par son meilleur ami Harry. Tout juste séparé d'Alice, il n'a pas le cœur à s'amuser. Mais une petite pilule va l'y aider...Plus tard, il est aimanté par le regard d'une femme et ne peut s'empêcher de la suivre. Le lendemain, il se réveille dans le corps de l'inconnue.
Voilà un album que j'attendais avec impatience. Après L'aimant (2017) et La dernière rose de l'été (2020), Lucas Harari est de retour chez Sarbacane avec un thriller sur l'identité et le genre. Avec l'aide de son frère Arthur au scénario (co-scénariste notamment du film Anatomie d'une chute) il livre une longue enquête. Dans un univers réaliste, il place l'élément fantastique qui déclenche l'intrigue et la réflexion. Qui sommes-nous ? Comment nous définissons-nous ? Par notre genre, notre identité, notre religion, notre héritage familial ?
Dans un très beau livre de 368 pages, étonnamment léger grâce à un papier d'une finesse surprenante, je retrouve avec plaisir le travail graphique de Lucas Harari. L'impact de l'architecture, les cases silencieuses, les éléments de la vie quotidienne figés, exposés, je suis toujours aussi fan, surtout après la belle expo de Quai des Bulles à St Malo.
Je n'ai pourtant pas été totalement convaincu par l'évolution du récit. Peut-être en attendais-je trop ou bien suis-je passé à côté de quelque chose ? La situation de départ est formidable mais le développement m'a peu à peu laissé sur le côté... Pour autant, je conseille la lecture de cet album. Pour le dessin bien sûr mais aussi pour un questionnement qui mérite qu'on s'y attarde .D'ailleurs je vais le relire !
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