"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quelle belle découverte ♥
Tout commence avec Edward Hopper dans un prologue. On a retrouvé trois tableaux à Cape Cod, cinquante ans après sa mort. Le ton est donné , bienvenue dans le monde de l'art et de la peinture.
Trois mois plus tôt, New York, une célèbre galeriste, Elena Tramonte a disparu lors du vernissage consacré à un peintre, lui même retrouvé assassiné dans son atelier.
Elena était la compagne de Lawrence Mason, un collectionneur immensément riche qui meurt à son tour d'une crise cardiaque, laissant à sa belle-fille, Kerry, jeune photographe, trois magnifiques tableaux représentant sa mère.
Julian Taylor est l'expert en charge de la collection.
Kerry va rencontrer Julian, découvrir les toiles et être intriguée par des éléments troublants qui évoquent Edward Hopper. Elle est persuadée qu'il y a un lien entre ces toiles, Hopper et la disparition de sa maman. Commence alors une enquête avec l'aide de Julian. C'est passionnant, cela prend la tournure d'un polar. Des indices, des fausses-pistes, on croit arriver près du but et il y a d'autres rebondissements. Véritable maître du suspense, Arnaud Nihoul nous dévoile les coulisses du monde de l'art, c'est passionnant. New York est également un personnage phare du roman, on voyage dans la ville merveilleusement bien décrite. Un moment d'évasion garanti.
Original, très bien ficelé, je vous le conseille vraiment. C'est aussi le livre qui vous donne envie de revoir les oeuvres de Hopper dont, m'a confié l'auteur, chaque chapitre en porte le nom.
C'est belge, c'est un gros coup de coeur à découvrir d'urgence.
Ma note : ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
Aimer l'apparence, ce n'est pas aimer.
La vie est comme un songe, menée par le pouvoir de l'imagination.
La photo est vite produite et peut facilement être dupliquée, rien à voir avec la réalisation d'une toile. Pourtant, si on considère que le regard de l'artiste est essentiel, les deux modes de création se rejoignent pleinement. Sans parler de la parfaite maîtrise technique, la capacité d'en tirer le meilleur parti, d'en connaître la puissance et les limites. Les grands photographes sont, à cet égard, dignes des peintres les plus réputés.
Quand on pose un regard de photographe sur le monde et qu'on trouve l'évasion dans les livres, on n'est jamais seul.
En plus, je suis un fan absolu de Hopper ! Ce type était un génie. Et un original. Il a capturé dapuis le métro aérien des scènes théâtrales magnifiques. Et peint des toiles horizontales dans une ville résolument verticale. On retrouve un peu de la grammaire du cinéma dans ses peintures, ce sont de véritables décors de films ... Il y a énormément d'atmosphère dans ses tableaux.
On disait que les silences de Hopper n'étaient pas vides, continua Harry, ceux de ses toiles pas davantage. Il ne jugeait pas, il observait et révélait. Certains le surnommaient d'ailleur le témoin silencieux.
Il suffit parfois d'une simple rencontre pour faire dévier une vie.
https://nathavh49.blogspot.com/2024/03/le-temoin-silencieux-arnaud-nihoul.html
« Le témoin silencieux » est un livre que je ne connaissais absolument pas, jusqu’à ce qu’il fasse partie de la sélection en lice pour le Prix Club de l’Auteur belge 2023 des librairies Club. J’ai – en effet – la chance de participer à nouveau comme membre du jury. Et heureusement, devrais-je dire, car j’ai passé un très bon moment de lecture.
Se déroulant en partie à New York, ville de mon cœur, cela m’a permis de retrouver cette atmosphère si foisonnante que j’aime tant dans la Ville qui ne dort jamais. Le second lieu fortement évoqué est celui de Cap Cod, que j’aimerais beaucoup visiter.
Vous ne le savez sans doute pas, mais j’apprécie beaucoup le monde de l’art et plus spécifiquement, celui de la peinture. J’ai une certaine fascination pour de nombreux peintres comme Salvatore Dali, Amedeo Modigliani, Gustav Klimt ou encore, Edward Hopper. Quelle joie donc de lire un bouquin mêlant enquête et cet artiste peintre américain que j’affectionne beaucoup.
L’originalité entreprise par l’auteur belge, Arnaud Nihoul de dénommer chacun de ses chapitres d’une des œuvres d’Edward Hopper, tout en étant en lien avec leurs contenus, m’a permis de me replonger dans l’un ou l’autre des 182 tableaux composant le catalogue de cet artiste.
Par son écriture, Arnaud Nihoul a fait de la ville de New York, un personnage à part entière dont le lecteur peut ressentir l’âme et l’ambiance qui en découlent.
Ce polar immersif de cet auteur belge dispose de toutes les bonnes ficelles qualitatives pour créer un livre passionnant dans le monde de l’art, muni d’une bonne dose de suspens montant crescendo.
Soyons fiers de nos talents issus de notre Plat pays, comme l’est Arnaud Nihoul, qui par ce troisième roman est l’une des plumes à suivre très certainement.
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