Des lectures pour tromper l'obscurité...
Des lectures pour tromper l'obscurité...
Anne Rice s'attaque aux humains particuliers, entre êtres de légende et humanité exacerbée : après les vampires et les sorcières, les castrats. Bien en dessous du magnifique "Farinelli, il castrato" d'Andrée CORBIAU basé sur le sublime film de son mari, elle tente de faire renaitre l'Italie Baroque : excessive, cruelle, magnifique, frivole, sensuelle, tourmentée.
Elle créé le personnage de Tonio Treschi, vénitien et héritier d'une grande famille noble, battue par sa mère et trahi par son frère, il devient sopraniste masculin de renom (castrat). En parallèle on suit le parcours modeste de Guido, un pauvre de Naples a qui la castration n'a pas réussi sur le plan vocal mais qui devient un grand compositeur. La rencontre des deux leur permet d'accéder à la gloire. Mais que faire une fois les sommets atteints ? Se venger !
Le livre est essentiellement basé sur la vie musicale et culturelle italienne ainsi que le retour de Tonio : qu'est devenue sa famille ? Comment va-t-il se venger ? Ira-t-il jusqu'au bout ?
Le livre a des parties inégales : parfois un rythme certain et une forte sensualité, parfois c'est mou et ça tourne en rond. L'ensemble reste plaisant mais ne vaut pas sa saga des Vampires (ou le très beau "Farinelli, il castrato" d'Andrée Corbiau).
Mais quelle mouche a donc piqué Lestat ?
Voilà qu'il veut redevenir mortel.
Pour ressentir la chaleur du soleil, très bien ; il a juste oublié les principaux désagrément occasionnés par un corps mortel. Finalement, ce n'est pas si drôle.
Si les 100 premières pages de ce roman m'ont paru un peu trop philosophiques à mon goût, celles qui ont suivi m'ont conquise ; je suis définitivement accro à cette série.
Moins horrifique que les autres tomes, ce roman bénéficie d'une pointe d'humour bienvenue tout en ne trahissant pas son sujet principal : Lestat, le vampire. Cet être diabolique et fascinant, terriblement humain malgré sa "particularité".
Tour à tour émouvant, énervant, effrayant, fascinant, Lestat est LE personnage de roman par excellence.
Quel talent a l'auteur pour arriver à nous faire pénétrer dans ce monde fantastique qui parait, soudain, évident !
Ce tome est d'une extrême richesse et permet au lecteur de comprendre d'où viennent les vampires. Anne RICE nous entraine sans peine dans son monde horrifique, sensuel et fascinant. Outre Lestat, j'ai retrouvé avec plaisir Louis, Armand, Gabrielle, Marius, Daniel, Pandora... et tous ces êtres tour à tour monstrueux et attirants qui forment une communauté de vampires qui, parfois, semblent redevenir humains.
Ce roman est parsemé de scènes chocs, sanglantes, horrifiantes ; néanmoins, il y a aussi de l'amour, de la beauté et surtout, surtout, il y a entre ces pages une espèce d'alchimie qui fait que le lecteur est emporté, fasciné, limite hypnotisé, et se surprend à avancer dans sa lecture avec frénésie, impatient de savoir la suite, impatient de connaître le sort réservé à ces héros pas banals.
La "chronique des vampires" comporte encore bien des tomes.
Je me fais une joie de les découvrir au fil de cette année.
Magnifique !
Premier roman de la saga des vampires de Anne Rice, roman d’ailleurs qui aura fait l’objet d’une adaptation cinématographique. Le roman est paru dans les années 80 et plusieurs romans plus tard la mode est lancée. D’abord les jeux de rôles, puis le cinéma et plus récemment, beaucoup de romans, de nouvelles, de séries et encore des films. Mais c’est Anne Rice qui propose le vampire que nous nous imaginons tous aujourd’hui.
Nous sommes avec Louis dans une chambre d’hôtel miteuse, accompagné d’un journaliste qui va enregistré le récit de ce personnage qui se prétend être un vampire né il y a trois cent ans. Louis est né en Louisiane. Il a un domaine, des esclaves. Il raconte alors sa vie de l’époque et son passage dans le monde des immortels grâce ou à cause de Lestat, un français qui lui donne le baiser de la mort avant de le ressusciter.
Louis est un vampire avec des sentiments complexes, et le roman est une tragédie humaine dans lequel la passion dans le sens noble du terme est omniprésente. Cette passion dévorante, qui se vit à chaque fois jusqu’à ce qu’une nouvelle passion prenne le dessus et vous dévore à nouveau.
Louis est le personnage par lequel l’auteur va nous faire vivre le quotidien d’un vampire. Pour ma part ce n’est pas mon personnage préféré. J’ai une attirance pour d’autres personnages plus complexes, comme Claudia, tellement imprévisible.
Le style est un mélange de langage soutenu, de poésie et de plus léger, l’ensemble est harmonieux et se lit très facilement et même si le roman est un peu long, vous arriverez rapidement jusqu’au dénouement.
C’est un long monologue assez frustrant puisque nous aurons qu’un seul point de vue, mais Louis passe en revue presque toute sa vie. Un monologue très sentimental.
Ce n’est pas le meilleur de la saga, mais il installe malgré tout les éléments nécessaires pour continuer.
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