Le revue de presse d'août vous dit tout sur la #rl2016
Le revue de presse d'août vous dit tout sur la #rl2016
La revue de presse livres vous dit tout ce qu’il faut savoir — et emporter — avant l’été !
Littérature et musique furent longtemps étroitement liées. Pour preuve, dans la Grèce antique, un terme commun désignait la forme d’expression artistique qui les réunissait : mousikè. Depuis, chacune de ces deux disciplines a pris sont autonomie, mais pour mieux revenir vers l’autre. Ainsi la littérature se fait parfois la muse inspiratrice de la musique, tandis qu’il arrive que dans certaines oeuvres littéraires la musique ait parfois le premier rôle. Sans oublier l’opéra, le théâtre lyrique et la comédie musicale qui marient art littéraire et musique dans une envolée lyrique puissante.
L'itinéraire d'un “cocu de l'Histoire” parti visiter le paradis socialiste et qui passera vingt ans au goulag avant de retrouver une France où il ne se retrouve plus lui-même.
Auteur discret, Andreï Makine fait partie des grandes plumes du paysage littéraire français (il est membre de l'Académie Française depuis 2016).
Pour autant il n'oublie pas sa Russie natale qui reste au cœur de la plupart de ses ouvrages.
On l'avait découvert avec "L'archipel d'une autre vie", coup de cœur 2016.
On le retrouve ici avec : "Prisonnier du rêve écarlate", un joli titre pour une belle histoire.
L'itinéraire d'un ouvrier du nord, né en 1918, “un an après la Révolution d'Octobre”, qui part visiter la nouvelle patrie du socialisme en 1939. Par un concours de circonstances digne d'un théâtre de l'absurde, il manquera le train du retour et sera rapidement emprisonné dans les camps staliniens.
Interné sous le nom de Lucien Baert, il en sortira vingt ans plus tard sous le nom de Matveï Belov et ne retrouvera la France qu'en 1967 où il ne se retrouve pas lui-même : l'époque est troublée, les choses, les mœurs et les gens ont beaucoup changé.
Dans cette France moderne qui se libère, il est un peu perdu “comme un astronaute égaré sur une planète inconnue”.
Viendront alors quelques succès pour ce “rescapé de l'enfer” et l'intelligentsia parisienne fera de lui un nouveau personnage - c'est l'époque Soljenitsyne (avec qui Andreï Makine règle encore quelques comptes).
➔ Les “prisonniers du rêve écarlate” ce sont ces “communistes étrangers happés par la grande illusion”, qui sont venus se réfugier en URSS au mauvais moment : eux qui fuyaient les guerres ou les fascistes, ils seront happés par le tourbillon paranoïaque de Staline et finiront au goulag. Ceux qui croyaient trouver refuge sous la bannière rouge, se retrouveront bientôt perdus dans la blancheur des steppes sibériennes.
Parmi ces “cocus de l'Histoire” on pourrait croiser “un ancien communiste espagnol après la défaite des républicains”, “un allemand antinazi”, “un japonais qui faisait du renseignement au profit de l'URSS”, la liste pourrait être longue de ces “vies déchirées, fabuleusement complexes et qui vacillent au bord de l’effacement définitif”.
➔ Andreï Makine va nous entraîner dans ce tourbillon de l'Histoire : 50 ans d'Histoire soviétique bien sûr mais aussi, et c'est la bonne surprise, de notre histoire française. Tout cela est filmé en grand-angle dans un travelling historique passionnant qui met en lumière le regard amer et désabusé que le cinéaste porte sur notre époque.
➔ C'est finalement la dernière partie du parcours de Lucien Baert/Matveï Belov qui fait tout le charme de ce bouquin. On y retrouve le souffle glacé de la taïga qui anime les meilleurs romans de l'auteur, on savoure la prose pleine de poésie sauvage qui termine en beauté cette formidable histoire.
Une prose emplie d'humanité pour ces “gens revenus de toutes les illusions et qui retrouvent la simple humanité depuis longtemps perdue ailleurs”, pour ceux qui vivent dans ce “village au milieu des forêts où les gens vous accueillent sans rien demander en échange”.
Une histoire un peu triste mais pas tout à fait désespérée.
Une histoire qui n'était peut-être finalement qu'une simple histoire d'amour.
Un grand roman qui nous plonge dans une tempête glaciale au coeur de l'Oural. Une gare, un train qui ne vient pas, une longue attente au coeur de la nuit et c'est la rencontre de deux hommes. Un vieux pianiste remonte le temps de ses souvenirs.
Andrei Makine, de l'Académie Française, a obtenu le prix RTL-Lire pour ce roman d'une écriture délicate et toute en émotions.
L'écriture d'Andreï Makine, j'y suis déjà revenue à plusieurs reprises. Ciselée, lyrique, mélancolique, émouvante, puissante et porteuse de valeurs auxquelles je suis sensible.
Les origines de monsieur Makine, l'histoire douloureuse de son pays servent souvent de toile de fond à ses récits.
Monsieur Makine est un excellent conteur , il sait prendre son lecteur par la main et l'emmener , le transporter dans des lieux où jamais il n'a mis les pieds.
Il sait aussi rêver et nous entraîner à sa suite vers des univers libérés de nos pesanteurs.
Dans les écrits de monsieur Makine, il y a la noirceur de l'humain, l'obscurité, la pesanteur du monde, il y a aussi son antithèse : la lumière, la respiration, l'espoir. Mais surtout monsieur Makine nous fait l'implacable démonstration que nous pouvons nous débarrasser de notre "pantin de chiffon" pour embrasser plus sereinement "l'insoluble simplicité de nos vies".
Monsieur Makine votre écriture est thérapeutique, elle nous incite à explorer nos ombres, à nous débarrasser de nos oripeaux les plus futiles pour Vivre. Certains de vos personnages expérimentent le passage des affres de la vie à ses essentiels. Ils nous donnent envie de les suivre.
La nature, le cadre qui sert d'écrin à cet archipel est une nature peu hospitalière mais que l'on imagine tellement fascinante et où seuls les plus aguerris peuvent survivre.
Je n'aime guère dévoiler l'intrigue d'un roman, sachez qu'il se déroule principalement en 1952, qu'on y parcourt l'histoire de la Russie de 1937 à 2003, que les secousses de l'histoire remuent les hommes et leurs "pantins de chiffon".
Nous nous situons à l’extrême est de la Sibérie, région reculée et sauvage, refuge de diverses ethnies que le roman nous fait rencontrer par le truchement de quelques personnages.
Nous y rencontrons un jeune stagiaire géodésiste, cinq militaires sur les traces d'un mystérieux fugitif, une splendide jeune femme néguidale dont les destins vont se croiser sur ces territoires.
Je referme ce livre à regret, il y a des compagnonnages que l'on aimerait prolonger, des rêves que l'on refuse de clore, des réflexions qui longtemps feront écho.
Un roman court mais percutant.
D'une plume élégante et nostalgique, Andreï Makine va nous emmener sur les traces de Varda.
Adolescent russe, il vit dans une famille aisée quand s'annonce la première guerre. Il rêve d'un grand destin et d'amours romantiques.
Il va traverser ce siècle, ses deux guerres, la révolution bolchevique et ses violences.
Il est questions d'un amour infini, de solidarité parfois, de trahison souvent, d'une immense solitude et d'un bonheur qui lui échappe.
J'ai été émue.
Un roman bouleversant.
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